vendredi, décembre 08, 2006

TIME TRIPPING IN CASABLANCA

















Deux mots pour rebondir sur un post de septembre (Design Sonore) dans lequel on déplorait l'absence de recherche dans la programmation sonore des cafés, bars et autres.
Mea maxima culpa, on avait pas écumé tous les lieux, on ne pouvait pas savoir.
On ne pouvait pas savoir qu'un piano-bar, celui, pour ne pas le nommer, de l'Hôtel Royal d'Anfa, venait de lancer un concept audacieux et sulfureusement avant-gardiste : les romances populaires américaines en version instrumentales et interprétées à l'orgue électronique. Oui rien que ça.


Ebullition au niveau de notre conscience phénoménale, et nous voilà comme Proust machant son petit gâteau mou, emmerveillé devant l'éruption des souvenirs, Tournez Manège et son animal de foire Charlie Oleg gesticulant sur son orgue comme une pieuvre épileptique. Nous quittons la terre, c'est la quatrième dimension marocaine (voir post The twilight zone), sorte de gothique eighties flamboyant violant les aïgus portés par une boite à rythmes type Bontempi.
On pourrait vous en parler des heures de cette musique évocatrice, tant elle nous rappelait aussi bien celle que, toujours dans les eighties, les producteurs de films érotiques à petits budgets adoraient superposer aux ébats prépubères de leurs actrices.
Mais tant qu'à parler souvenirs et comme on vient d'évoquer Proust...

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