jeudi, novembre 30, 2006

RADIOGRAPHIE DE LA MATRICE V.1.5



Retour à la Matrice, à l'algèbre de ses dogmes et à ses territoires superstitieux.

Ce matin, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, les infirmiers du Casablancasylum, ivres d'expérimentations, se sont rendus au "marché aux sorcières" de Casablanca pour y trouver les indrédient d'une nouvelle phytothérapie dont nous faisons les frais ce soir.

Ah lecteur moderne, occidental code-barrisé, toi qui n'a toujours pas franchit le miroir, et qui, de l'autre côté de la rive, nous lit de ton monde asceptisé, ultra-prévisible, régulier comme le pendule de Big Ben. Oui tu as bien lu : le marché aux sorcières, une ruelle tout au plus, en vérité. Alignement d'échoppes minuscules et crasseuses, comme autant de cellules d'une ruche déglinguée et tapissée de peaux de léopards, de cadavres de chouettes, de lézards séchés, et de bocaux suspendus à des cordes...



Bocal de droite : oeufs de calamar
Bocal de gauche : sangsues vivantes qui, s'y on en croit la thèse d'un étudiant de l'université de Neuchtel Ethnographie des pratiques d'herboristerie à Marrakech

, une fois appliquées sur le sexe redonnent au membre vigueur et verticalité.

PARADISE NOW !

Poursuivant notre entreprise d'évangélisation des masses, nous vous offrons aujourd'hui un document inédit, bien au dessus des usuels témoignages genre NDE (Near Death Experience)... non! Nous vous apportons aujourd'hui la preuve irréfutable de l'existence du paradis chrétien, avec en bonus quelques petites astuces à connaitre sur le réglement intérieur de l'endroit.
Repentez vous mécréants, il en est encore temps.



Paradise now
Vidéo envoyée par raspoutine6666

STILL LOOKING FOR THE GROOVE, WHITE GUYS ?

"My skin is Black, My arms are long
My hair is like wool, My back is strong
Strong enough to take the pain
Thats's been afflicted again and again and again
What do they call me?"

Nina Simone, "Four Women"


Chez Casasylum on est blanc mais notre sang a couleur d'ébène et on pourrait disserter des heures sur Nina Simone géniale alcoolique colérique politique poétique et lyrique, mais on a déjà beaucoup trop écrit, le sublime ne se verbalise pas, il s'écoute, calmement, comme ce soir, en revenant d'une soirée rafraichissante.



Nina69
envoyé par eliewood

mercredi, novembre 29, 2006

RESURRECTION SOUS ACIDES

On aurait pu penser que pour sa troisième resurrection, Jésus aurait choisit d'apparaître une heure avant le début du sabbat (comme pour la première, la mieux orchestrée des deux selon nous) et non, ce schmeuck choisi un mardi... et on va s'étonner qu'il se prenne les pieds dans le tapis.





De l'argentin :
Javier Prato

POUR LE PLAISIIIIIR


Laboratoire asylum
Vidéo envoyée par raspoutine6666

lundi, novembre 27, 2006

VOODOO CHILD




On vous l'a jamais dit mais chez Casablancasylum on a une impressionnante collection de poupées vaudous, et Fucius (un chinois formé à Haïti qu'on a recruté y'a déjà plusieurs années) fait des merveilles ces derniers temps. Hier on déconnait sur la Poupée Klarsfeld (entièrement réalisée à base de kleenex) et Fucius nous balance qu'il s'est négocié un nouveau jeu d'aiguilles à tricoter et que selon lui leur pouvoir sur les poupées gagnait méchamment en énergie... et le voilà parti en borborygmes et incantations genre réunions des gothiques au cimetière Montparnasse, poinçonnant la pauvre poupée Klarsfeld de ses longues brochettes rouillées , nous on se marre et on passe dans la pièce d'à côté prendre notre petite leçon d'idéologie cathodique et surprise, le miracle apparait :

dimanche, novembre 26, 2006

LE COUP DU PARAPLUIE




Y'a rien à faire, l'époque perd en panache. Pensez à cet haïssable assassinat de l'espion russe, bon, rien de nouveau sous le soleil on sait que les russes ont de sévères prédilections pour l'empoisonnement. Maxime Gorki pour n'en citer qu'un. Décédé brutalement en 1936, il a peut-être été empoisonné. Ses relations avec le régime s'étaient dégradées deux ans plus tôt. Placé de facto en résidence surveillée, isolé du monde extérieur par le NKVD, Gorki contracte, au début de juin 1936, une grippe pour laquelle il est aussitôt soigné. Le 18, il passe de vie à trépas. L'ancien chef de la police sera par la suite accusé d'avoir hâté la mort de Gorki sans que jamais le mystère puisse vraiment être élucidé. Et dans la famille Trotsky on parle toujours du père mais on oublie Léon, Léon Sedov, fils de Trotski, qui exporte les idées de la IVe Internationale à partir de la capitale française. Il se plaint de fièvres qui le tourmentent le soir venu. Il est hospitalisé dans une clinique dirigée par des émigrés russes. On diagnostique une appendicite. Affaire bénigne qui, pense-t-on, sera réglée en quelques jours. Mais, contre toute attente, Sedov meurt, le 16 février, à 11 heures, sur la table d'opération. Les causes exactes du décès demeurent encore floues aujourd'hui, mais certains historiens penchent pour la thèse de l'empoisonnement. Il est en effet établi que l'un des plus proches collaborateurs de Sedov, surnommé «Etienne», était une taupe du NKVD. Ainsi pour frapper les «traîtres» à l'étranger, les espions soviétiques ont, au fil des années, mis au point des procédés de plus en plus perfectionnés: cigarettes, inhalateurs, pistolets tirant des fléchettes de poison ou une capsule de gaz mortel, voire dards en tous genres. C'est cette dernière méthode qui sera utilisée dans l'épisode du «parapluie bulgare». Le 7 septembre 1978 au matin, Gueorgui Markov attend sur le pont de Waterloo, à Londres, le bus qui doit le conduire, comme tous les matins, à la BBC. Journaliste et écrivain dissident, il anime, pour le service international de la radio britannique, une émission critique à l'égard du régime de Sofia. Le bus tarde à venir. Sur le coup, Markov ne prête pas attention à ce passant qui le bouscule, puis s'excuse avec un accent étranger. Mais, bientôt, une douleur au mollet l'intrigue. Il se rend néanmoins à son travail, normalement. Le soir, Markov se sent fiévreux. C'est alors seulement qu'il se souvient que l'inconnu portait un parapluie. Une arme utilisée pour tirer une petite boule creuse remplie d'un poison mortel à base de ricine. Markov mourra quatre jours plus tard, à l'hôpital, dans d'atroces douleurs.
Une sorte de répétition générale s'est déroulée peu avant, à Paris, près des Champs-Elysées. En cette fin du mois d'août 1978, le journaliste dissident Vladimir Kostov, réfugié politique en France depuis un an et demi, descend les escaliers de la station Charles-de-Gaulle-Etoile, lorsqu'il ressent une douleur au niveau des fessiers. Il souffre, quelques heures plus tard, de fortes fièvres, qui s'estompent et finissent par disparaître. La mort de Markov, à Londres, alerte les spécialistes français sur le cas Kostov. Les médecins retireront du corps de ce dernier une minuscule boule de métal, un alliage composé à 90% de platine et à 10% d'iridium. Percée de trous, elle a libéré un poison dans le corps de l'opposant.

Mais à Casablancasylum, Rigori Lefimovitch Raspoutine, notre héro il se marre à s'en fendre le côtes de ses méthodes de gonzesses, quand on se souvient de sa fin...



Le plan était d’une simplicité biblique : on avait choisi l’empoisonnement. Au cours du dîner, tandis que Youssoupov dînait seul avec Raspoutine et que les autres attendaient à l’étage, on servit à Raspoutine plusieurs plats fortement épicés, trois gâteaux à croûte de chocolat et du vin, beaucoup de vin. Dans les gâteaux et dans le vin, il fut glissé une dose de cyanure suffisante, selon Youssoupov, pour tuer dix hommes. Pour atténuer la perception aiguë de Raspoutine, on but beaucoup, l’alcool dissimulant bien le goût d’amande du cyanure. Alors que le dîner s’achève, Raspoutine qui a englouti la nourriture sans paraître incommodé commence à réclamer davantage à boire, affirmant que son estomac le brûle et qu’il respire mal. Il boit beaucoup de vin pur, très vite, et se sentant mélancolique demande à Youssoupov de lui chanter en s’accompagnant d’une guitare des chansons tsiganes…
Eberlué, le prince s’exécute, et Raspoutine se laisse aller à la tristesse. A trois heures du matin enfin, Raspoutine paraissant somnoler, le Prince monte à l’étage demander conseil à ses amis. Après avoir pensé à l’étrangler, Youssoupov descend décidé à utiliser son revolver. Raspoutine est toujours vivant et conscient. Youssoupov lui présente un crucifix en cristal, lui dit de prier et au moment où le moine entame son signe de croix, lui tire une balle en pleine poitrine. Raspoutine s’écroule. Les complices arrivent, on traîne Raspoutine hors de la pièce et de la peau d’ours sur laquelle il s’est effondré, et on ferme la porte à clef. Plus tard, le prince est pris du désir de revoir sa victime. Il prend le pouls qu’il ne trouve pas, vérifie qu’il est bien mort. Au moment où il va sortir de la pièce, Raspoutine ouvre les yeux, et « bondit sur ses jambes, l’écume à la bouche » avant de tenter d’étrangler Youssoupov, tandis que « le sang coule de ses lèvres », et scande le prénom de son assassin, Felix.
Il parvient à ramper hors de la maison ; Youssoupov tire quatre coups de feu, et Raspoutine s’abat sur le perron. Le corps est rapporté à l’intérieur et Youssoupov raconte : « ma tête éclatait, mes idées se brouillaient. La rage et la haine m’étouffaient. J’eus une sorte d’accès. Je me précipitai sur lui et commençai à le frapper avec une matraque de caoutchouc, comme si j’étais atteint de folie ». Le corps est enveloppé dans un drap, et les complices l’emmènent dans une île sur la Neva, l’ile Petrovsky, d’où ils le lancent, du haut du pont dans la rivière glacée

vendredi, novembre 24, 2006

NOTRE MUSEE GREVIN A NOUS

Comme on a un sérieux côté "collector" chez Casablancasylum, on est toujours à la recherche de la mob du Mollah Omar (et la récompense offerte à celui qui nous la livrera s'élève aujourd'hui, nous vous le rappelons, à 100000 afghani, soit selon le taux de change du jour 2031.46 USD). En effet, l'un de nos collaborateur aficionado de César (le marseillais, pas le conquérant) souahiterait en faire une compression et l'offrir lors du pot de départ de Georges Bush de la Maison Blanche... voilà, l'appel est lancé....
Sinon, info ou intox, paraitrait qu'il y aurait aussi un tricycle dont le cours sur le marché de l'art atteint des sommets quasi-indécent. A vous de voir...


LAST EXIT TO PARADISE











Mécréants du monde occidental buvez notre bonne parole, l'athéisme de vos sociétés post-religieuses vous conduira dans un Enfer bien pire que celui de Dante, alors préparer vos chaussures de randonnées les plus robustes car là haut les braises sont ardentes et gare à vos orteils.
Mais tout n'est pas perdu, Casablanca Asylum, vous assiste et vous guide vers le lumineux chemin de votre rédemption.
Ainsi pour tout ceux désireux de renouer avec la foi universelle du monde chrétien, nous vous proposons une méthode des plus ludique pour dépoussièrer votre ignorance crasse : La Bible en Légos



Retrouvez y les plus célèbres épisodes de la série du désert : Moise et son buisson ardent :



La boulette impardonnable d'Eve la gourmande :



Ou encore l'enfant Moïse lachement laché sur les eaux du Nil :

jeudi, novembre 23, 2006

SHAKE YOUR "DERRIERE", IT'S THE HOMEBOY PLAYLIST

















Fidèle à notre absence totale de cohérence, on repart sur le principe de la playlist entièrement téléchargeable sur emule et aujourd'hui on oublie la scène electro berlinoise pour pour un gros flow à base de pow pow pow et pour le hip hop on vous développe un mix bariolé comme une vache nietzschéenne, camisolé à souhait, avec, objet rare, un rap rabinisant (mais non j'ai pas dis arabisant bordel de clou, un rap hassidique si vous préfèrez).
Alors on en fait pas des efforts pour vous ouvrir au monde?

The Roots - Don't Say Nuthin
Cody Chesnutt - Serve This Royalty
Dead Prez - Hip Hop
DJ Vadim feat. Sarah Jones - Your Revolution
Ugly Duckling - Abigail Silk
Ugly Duckling - La Revolucion
Naughty By Nature - OPP
The Roots - What You Want (Feat. Jaguar Wright)
The Roots - The Seed 2.0
Socalled - Who Knows One?

lundi, novembre 20, 2006

BONJOUR PARESSE




Que faire pour meubler vos longues après-midi au bureau.
Une fois encore Casablancasylum, soucieux du bien-être de ses lecteurs vous aiguille vers un livre en ligne qui devrait vous occuper pour une bonne semaine :

Traité de Savoir Vivre à l'Usage des Jeunes Générations

samedi, novembre 18, 2006

LE JEUNE HOMME ET LA MER

Alors que La Route du Rhum touche à sa fin, Casablancasylum, le site des grands perdants, vous relate l'histoire de l'un d'entre eux.

vendredi, novembre 17, 2006

ENTERREZ TRAVOLTA

Dernier briefing avant votre sortie du vendredi soir!

GONE FISHING...

Puisqu'il en est ainsi, nous, on se met au vert.


ULTIME BARRISSEMENT AVANT EXTINCTION DE L'ESPECE

Eh lecteur! sors de ta catatonie, on est pas des monstres à Casasylum, tu peux nous écrire nous parler nous aimer...


mercredi, novembre 15, 2006

LE PAVILLON DES PAPIVORES



Tiens, semblerait qu'on nous ait collé des nouveaux surveillants médecins, on en a croisé deux hier dans les couloirs bleus néons de notre espace psychiatrique, deux grands corps maigres flottant dans leurs blouses blanches, et des gueules à taper dans l'armoire à pharmacie.
Une fois les lumières éteintes ça s'agite dans les chambres, ça tire des plans sur la comête, à quoi vont-ils nous cuisiner, les nouveaux? A grands coups de sismothérapie, bidouiller nos neurorécépteurs, ou par végétothérapie, vont-ils rouvrir les camisoles pour nous, estampillés "grands agités"... on nous assure que non. Nouvelles approches, thérapie par le verbe, traitement de choc à base de cut-up et métaphores, m'a glissé l'infirmier en chef. Mais qu'est ce que c'est que ce foutoir, c'est Babel, yo on est pas des rats de laboratoires chez Casablanca Asylum? Et puis on nous parle en quoi là? Novolangue?


Le plus abimés des deux nous demande de l'appeler El Ombre Invisible (rapport à sa période tangéroise où, fantôme sous palfium, il longeait les murs, invisible aux regards des locaux, high high high). Son jeune confrère, répond lui au nom de Self, Will Self. Les docteurs Burroughs (anesthésiste de son état) et Self (neuropsychiatre en chef) intégrent donc aujourd'hui la clinique avec la ferme intention de limer, voir cisailler nos cuirasses caractérielles. "La restauration de la puissance orgastique est la condition nécessaire pour faire disparaître les symptômes névrotiques ou les maladies psychosomatiques" me lance le vieux fou armé, citant Reich, Wilhelm.
Des magnétophones ont été placés sous nos lits d'hôpitaux, deux sous chaque lit, à 22 heures précises, heure de l'extinction des feux, les bobines s'actionnent et le noir s'emplit de deux récits s'entortillant comme des brins d'ADN : Le Festin Nu et Mon Idée du Plaisir. Le plomb de nos pathologies fondra-il sous l'incandescence des narrations? On en doute, vu qu'ici on a quand même la pathologie furieusement chévillé à l'échine.
Pendant la journée sur les bancs du grand parc et sous l'ombrage des ibiscus et autres faux poivriers, Burroughs bavarde, nous déroulant sa biographie au hasard des sursauts de sa mémoire émental. Lui en Guillaume Tell sous peyolt, une chambre vert olive sa femme snipée étendue morte sous la fenêtre, suit la fuite, d'abord à travers l'Amérique du Sud à la recherche du Yagé, racine à chamanes puis vers l'Afrique du Nord, le Tanger des années 50, chez nous ici, dans la Matrice, l'Interzone.
Et si ses productions, cadavres littéraires encore tièdes grouillent d'indics, si l'Interzone, ce territoire paranoïaque et sécuritaire, bourdonne d'inspecteurs et d'agents vasilineux c'est en partie du à l'expérience tangéroise, assimilation et réjection de la Matrice. Ce qui nous rappelle à notre engagement de vous radiographier sous peu la tranche sécuritaire du mille feuille que nous vous avions promis il y a deux trois posts... ça viendra, mais avant ça doit passer par le Bureau de la Censure.


Le Dr Self lui pour l'instant reste muré dans son bureau, on vous laisse juge : Dr Self Office!!!



et rien de transparait... son dernier opus sorti en Angleterre sous le titre "The Book of Dave" a-t-il déjà été traduit... dites moi que c'est Claro (Tof t'as toujours pas lu La Famille Royale de Vollman? traduite elle par l'excellent Claro) qui a fait le boulot!!! L'accès à la bibliothèque nous est encore interdit, quelqu'un pourrait nous filer des infos?
Interruption de la transmission.

mardi, novembre 14, 2006

STAIRWAY TO HEAVEN



Excellente nouvelle! Ceux que Sacha Baron Cohen n'aurait pas convaincu à aller chasser le juif au Kazakhstan pourront se rabattre sur une destination au moins aussi groovy. En effet, à en croire The Sun, l’ancien refuge de Ben Laden, dans les montagnes afghanes de Tora Bora, est en train d’être converti en complexe touristique. Selon le quotidien britannique, des hôtels et des restaurants sont en construction dans la zone montagneuse surplombant la cache secrète du chef d’Al-Qaida. Le projet se monterait à 7,9 millions d’euros.





Pour les plus téméraires, amatrices de sports extrêmes, le comité d'organisation des activités en plein air vous propose de vivre l'expérience de la lapidation publique (avec des pierres en mousse genre flashball), et pour les manuelles, les ateliers broderie "décore toi-même ta burka".
Et pour ces messieurs, cours de tuning sur mobylette par l'excellent Mollah mollar et stage de camouflage en milieu rocailleux ou "comment prendre l'apparence d'un lichen sauvage".
Venez nombreux!

jeudi, novembre 09, 2006

SOUS LES PAVES LA PAGE




Chanceux lecteur, ce soir encore les infirmiers du Casablanca Asylum ont merdé dans le dosage des cocktails qu'ils nous servent en milkshake. Camisole chimique en papier buvard, travail d'amateur, par ici la sortie. Et nous voilà tribu d'incohérences, renoncules désarticulés cherchant soleil, brûlure... Mais vous savez déjà à qui vous avez à faire, alors l'actu qu'on voulait d'abord évoquer c'était ce cri dans la nuit du Zenith de Paris, DSK demandant le retrait des cars de CRS des banlieues françaises, et d'évoquer le retour à la police de proximité poil au condé.
La proximité, dans notre mille feuille marocain, on connait. Et on s'autoriserait même à penser que c'est pas le genre de truc que tu mets en place en une nuit. Et puis on est pas polémique ces derniers temps ici, cette chaleur, lourde comme mille world trade centers, ça nous abat vous savez.
Alors oui on vous entends insatiables, oisillons sautillants, anthropophages comme Hanibal, lecteurs. Vous voulez donc tout savoir, et qu'on vous en raconte sur le système de sécurité, le réseau de control social dans la Matrice. Et bien soit... Que votre volonté soit faite. Mais pas ce soir. Ce soir c'est soirée "Simon"!

VOLTAIRE VS LEIBNITZ - ROUND 1.

"Les malheurs particuliers font le bien général ; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout va bien" Pangloss.



Bidou2007
envoyé par Skymann


Déluge de superproductions chez les phosphoriques du CulturalGangBang

... celle-ci on y a vraiment pas résisté...

I'VE GOT YOU, UNDER MY SKIN










Check this out ! Génial pour se la jouer à la sortie de la megachurch.

Religious Tattoos

mercredi, novembre 08, 2006

CE SOIR ON BULLE...

Ce blog est vraiment sur un pente savonneuse, ce soir rien envie de foutre, on ressort donc un classique et on vous laisse avec sa version courte et cartoonisée, nous on va mater l'original.

JESUS FROM DA HOOD



En Allemagne, de nouvelles traductions plus ou moins heureuses de la Bible voient le jour, avec la volonté affichée de dépoussiérer le texte.
Dernière en titre, la "Bible dans une langue juste" (Bibel in gerechter Sprache) a pour ambition de redonner aux femmes la place qu'elles méritent dans le texte sacré.

Dans la version élaborée à partir de l'hébreu et du grec par 52 spécialistes de la Bible (dont 10 hommes) en majorité protestants, Jésus s'adresse à ses "frères et soeurs", à ses "prochains et prochaines", et interpelle les "pharisiens et pharisiennes."
Il n'est plus le "fils" mais "l'enfant" de Dieu. L'appellation "Seigneur", trop virile, est abolie au profit de "Dieu", ou "l'Eternel" voire "l'Eternelle."
Par contre, cette traduction évoque "le diable" mais ne fait pas mention d'une quelconque "diablesse", relève avec un rien de perfidie le théologien Jens Schröter, dans le magazine Der Spiegel.

Le débat qui a entouré la sortie de cette Bible féminisée n'est cependant rien comparé à la polémique suscitée par la "Volxbibel" (Bible du peuple) de l'excentrique pasteur indépendant Martin Dreyer :

"Je me suis demandé quelles images Jésus utiliserait aujourd'hui", explique l'ancien étudiant en théologie.

Le résultat? Jésus fait un "comeback" plutôt que de ressusciter, et multiplie les "hamburgers" plutôt que les pains. Dans la parabole dite du "fils prodigue", le héros de l'histoire dilapide son héritage dans les boîtes de nuit et se retrouve à "nettoyer les toilettes chez Mac Donald's."



Vénal comme on est chez Casazylum et flairant l'opportunité, on planche déjà sur une version black du holly book, avec Lil Kim dans le rôle de Marie-Madeleine, Snoop Dog, ses gangbangers et ses biaïtch pour la nouvelle Sodome, Marcus Garvey en Moïse, Chris Rock dans les scandales du prophète à piercings et les Roots en rois mages démultipliés. Et si quelqu'un pouvait ressusciter Basquiat... parce qu'on a toujours pas trouvé d'illustrateur officiel.

mardi, novembre 07, 2006

IN CHARLES WE TRUST



Nous, les sursinges-dactylos de Casablancasylum, quand on ferme les yeux et qu'on médite sur l'époque nos oreilles résonnent de morceaux de Mingus. Folie fureur d'un monde en musique, c'est le pays de la vache bariolée, chaos allant cahin-caha ça et là entre-coupé de temps morts, lignes de fuite vers nos abîmes.
Et ouais, merde on est chez nous quand même ici, et les masses rythmées aux beats platement binaires du rap et autres merdasseries populaires peuvent aller brûler dans l'enfer du monothéisme qui leur plaira, ce soir c'est chronique jazz.

L'histoire de Charles Mingus c'est avant tout l'histoire d'un névrosé de première, qui plutôt que de s'enfermer dans ses propres délires préféra vite les traduire en blanches triple croches et double points. L'histoire d'un homme lunaire, difficile à vivre, imprévisible, mais conscient de ses faiblesses et de ses excès qu'il décrira dans Beneath the Under Dog, platement traduit en un "Moins qu'un chien". Le livre, introduit comme une conversation avec son psychanalyste (qui préfacera aussi un de ses albums), raconte la vie de Mingus de son plus jeune âge à son succès, en insistant sur le racisme qui imprègne toute la société américaine (il es né en 1922...), sur la musique bien sûr, et sur le sexe (vu l'interlocuteur supposé, ça se conçoit).
Très brutal, cynique, parfois hilarant et fascinant, il finit dans une débauche de mauvais goût que beaucoup considèrent apocryphe. En clair : il est mytho. Mais à quels moments du livre? dur à dire.

Mais le monde de Mingus n'est pas que démence et bousculade névrotique, on y sent aussi vibrer les extases du gospel de son enfance, l'âpreté du blues et l'irascibilité de l'éternel marginal. Art des émotions basiques, art de leur mise en contradiction dans le trop-bruit, la densité, art du paroxysme… puis soudain, au milieu de cette sauvagerie contrôlée : la forme, claire, éblouissante de silence.





Même folie dans les titres de ses morceaux :

All the Things You Could Be by Now If Sigmund Freud's Wife Was Your Mother
Oh Lord, Don't Let Them Drop That Atomic Bomb on Me
Hora Decubitus
Meditation on a Pair of Wire Cutters

Et si le jazz a toujours été l’expression d’un certain désespoir, de revendication sociale, la musique de Charlie Mingus est la première à s’avouer aussi ouvertement engagée : « Les choses ont bien changé depuis la naissance de cette musique de prostituée appelée jazz. Ma musique parle au peuple noir et essaie de prendre sa défense contre le fric, les esclavagistes, les exploiteurs capitalistes ». Témoin ce Fables of Faubus, musique en forme de pamphlet contre le sénateur Faubus qui s’opposait au programme de déségrégation raciale pour les écoles de Little Rock (Alabama) : un thème et des rythmes primitifs servent de toile de fond aux saillies des musiciens et à des bruits que l’on qualifie pudiquement de « divers ». La violence règne en maîtresse dans l’orchestre qu’il dirige depuis 1957 et où se succèdent entre autres Eric Dolphy (flûte et alto), Booker Ervin (ténor), Jaki Byard (piano) et Dannie Richmond (batterie). Alternance de chaos collectifs et de répétitions lancinantes, opposition de rythmes complexes, goût immodéré des harmonies ouvertes et dissonantes, tension et amertume, tels sont les traits qui dépeignent le mieux le cœur de sa musique.

Sur scène Mingus transpire sur le bois de son instrument, grand corps épousant la contrebasse, parfois il s'emporte, en extase ou en colère comme à Philadelphie où l'on rapporte qu'il aurait tenté d'écraser les mains de son pianiste en refermant le couvercle du clavier, puis aurait donné un coup de poing dans la bouche du tromboniste Jimmy Knepper. Lors d'un autre incident, le saxophoniste Jackie McLean donna un coup de couteau à Mingus après que celui-ci l'eut frappé, pensant qu'il allait le tuer. Mingus' life...

SIMPLIFIEZ VOUS LA VIE



Vous êtes nombreux à nous envoyer quotidiennement des messages nous demandant les recettes à suivre pour atteindre la pleine conscience, l'état philosophico-nirvanesque d'éveil métaphysique dans lequel nous flottons paisiblement, ici, à Casablancasylum. Que lire? Par où commencer? Quel auteur choisir? Elaguer nous cette broussaille de concepts, et, en éclaireur éclairé, montrez nous la voie vers la vérité. OK, on va donc y aller, mais au coupe-coupe, à la machette.

Chez Cazazylum on est résolument moderne, on applique donc à notre méthode de classement un filtre assez efficace : l'harmonie des traits, le staïle, la tronche quoi...

On aurait bien proposé BHL en grand gagnant mais la rédaction a voté et se refuse toujours à classer l'ami de Noël Godin parmi les hommes à idées.

Number One on our list, donc : Friedrich Nietzsche (pour le profil à la Vercingétorix), avec dans son sillage, le petit Onfray qui adore poser pour la postérité dans des postures dramatico-comiques.

Numéro deux : Derrida pour le travail capilaire. (d'ailleurs on se demande si un classement capilaire n'aurait pas été encore plus objectif...) et la trombine de vieux-beau.

Et chez les bouffe-la-loose, surprise! Alors qu'on croyait Jean Paul indétrônable, semblerait que Habermas le coiffe au poteau. A vous de juger :





Suivent ensuite et sans ordre de préférence : Albert Jacquard et son bec d'ombrelle, Proudhon la betterave, Glucksmann et ses conjonctivites et Descartes le fumeur de spliffs.






Sur cette base, nous vous souhaitons à tous, une excellente lecture.

lundi, novembre 06, 2006

GOLDEN PARACHUTES




Une fondation vient de lancer un Prix susceptible de financer la retraite des présidents africains accros au pouvoir et les inciter à une meilleure gouvernance.

C’est une affection qui fini par toucher la plupart des présidents africains, même ceux réputés incorruptibles lorsqu’ils arrivent au pouvoir : la longévité des règnes et le lot de prévarications et de déficit démocratique qui l’accompagnent.
Fort de ce constat, le multimillionnaire soudanais Mo Ibrahim, a longtemps cherché avant de trouver une parade : l’incitation financière. Il explique sa démarche à l’hebdomadaire Jeune-Afrique : « A la longue le pouvoir corrompt souvent celui qui l’exerce […] Comme rien n’est prévu pour assurer un certain confort (au terme du mandat), je peux comprendre qu’ils ne soient pas pressés d’y renoncer. C’est cela que je veux changer ». A travers sa fondation, il vient de créer un Prix à même de financer la retraite des chefs d’Etat : 5 millions de dollars sur dix ans, puis une pension annuelle de 200 000 dollars jusqu’à la fin de leur vie. Ces « retraites privées » seraient indexées sur les réalisations des présidents durant leur mandature en termes de développement économique, d’éducation, de santé, de promotion des droits de l’homme ; ainsi que sur leur capacité à quitter le pouvoir de manière démocratique. La première récompense devrait être décernée en 2007 par un jury de chercheurs, en coordination avec les Nations unies et la Banque mondiale.
L’initiative de Mo Ibrahim, qui se place résolument dans l’optique de la bonne gouvernance, a reçu le soutien de Bill Clinton et Kofi Annan. Reste que pour certains, le Prix Mo Ibrahim confine au n’importe quoi. Pour Garga Aman Adji, directeur d’ONG : « si ceux qui sont au pouvoir ne veulent pas s'en détacher, vous pouvez leur donner des milliards, ils ne s'en détacheront pas », livrait-il à la BBC-Afrique. On serait tenté de le croire puisque l’homme qui s’exprime ainsi est un ancien ministre camerounais de la Fonction publique.

Et pour les nostalgiques : Dictatorchic

ressuscite vos idoles.

IL A DIT QUOI LE MONSIEUR ?

Les Petites Phrases

SEARCH AND DESTROY




Chez Cazablancazylum on est à fond sur la satisfaction de notre lectorat. Ainsi, Imane nous demande des posts un peu plus développés, ce qui nous convient puisque on pensait justement à disserter aujourd'hui sur le philosophe au caniche : Arthur Schopenhauer, son concept du monde comme volonté, les réponses possibles à ce constat et enfin leur possible réalisation.

Donc selon Shoppy le monde est volonté, il est aussi incarnation de celle-ci dans des formes, de la matière, des volumes, des individualités, mais tout celà n'est que variation sur le même thème : vouloir, vouloir, encore et toujours vouloir. On n'y échappe pas, le vouloir et partout, aveugle tyrannique, obsessionnel, il soumet chacun et chacune, animaux plantes, éruptions volcaniques et les attractions entre les sexes. Vouloir : la chute d'eau, le vent et les montagnes. Vouloir : l'instinct sexuel et l'amour, les sensations, les perceptions, les émotions. Vouloir : les pluies babyloniennes, ou encore l'égoïsme des hommes, leur cruauté, leur souffrance, leurs douleurs. Et tout le fatras qu'on voudras encore y ajouter, profitez-en c'est illimité.
Le monde est donc un théâtre sur lequel se dévore les acteurs avant de succomber, emportés par la mort. C'est aussi, au milieu de ces singularités jetées sur scène de la folie et de l'imbécilité, de la naïveté et de l'infamie : tant de sottise, si peu de noblesse, autant de cruauté, et la grandeur faisant tellement défaut. A quoi ressemble alors l'univers dans ces conditions? Une planète froide et perdue dans une hystérie qui fait tournoyer les galaxies au dessus de nos têtes. Et des hhomoncules s'excitant en délire sur cette surface inhospitalière.

Arthur t'as le constat lacrimal, on fait quoi maintenant, sur ces bases?

Trois solutions selon celui qui déclara un jour "la femme est un animal à cheveux longs et à idées courtes", (essayez là en soirée, tabac garanti), on vous les faits courtes :

Première possibilité (la plus simple aussi) : la contemplation esthétique. Dans la relation qu'entretiennent le spectateur et l'objet apprécié, la volonté s'abolit, elle est mise à distance de manière désintéressée et l'acteur devient spectateur. Ecoutez Mingus, s'oublier dans un Rothko, lire un roman, voilà comment on se défait de la tyrannie de la volonté.

Deuxième solution : le passage au stade éthique. Le spectateur se contente de considérer la salle, il constate que tout le monde est embarqué sur le même titanic, soumis aux mêmes aléas, aux mêmes risques et qu'il n'y a de vérité que dans le traitement identique de tous. D'où la pratique d'une morale de la pitié, d'une éthique de la sympathie, amour du prochain compassion universelle et toute la gomme. Ainsi en se concentrant sur le travail universel de la volonté, il en oubliera autant les ravages qu'elle effectue sur le terrain individuel.

Enfin stade ultime et métaphysique, on s'affranchit totalement du vouloir. Le spectateur quitte la salle. Il éteint ses désirs, opte pour l'ascèse, le refus des plaisirs, renoncement au monde, dépouillement et nirvana pour pompom rose.

Le hic dans l'affaire Schopenhauer c'est qu'à la lecture de n'importe quelle biographie, on est forcé de reconnaitre que le philosophe est loin d'avoir réussi à appliquer lesdites solutions, les pieds dans le tapis Shoppy.

Mépriser l'argent? Lui qui calculait cent fois par jours ses thalers de rentier et d'héritier, lui qui cachait ses comptes... rédigés en signes cabalistiques!
Refuser les plaisirs du corps, lui qui lutine les domestiques, entretient des demi mondaines, s'amourache de prostituées, lui qui engrosse ici par là et laisse sa soeur réparer les dégats.

Bien alors peut-être que ne pouvant pas le plus difficile il se contente du plus facile, le stade éthique? Non plus, pas pour ce vieux parano qui lassé d'entendre sa voisinne sur le palier, un jour, la roue de coups et la précipite dans l'escalier.
Bien, il ne pratique pas la pitié avec ses voisins. Mais peut-être avec l'homme de la rue, en 1848 par exemple. Le peuple se révolte, il y a des barricades, des émeutiers, l'armée entre chez lui pour profiter de son appartement et des fenêtres idéales pour viser la foule. Et notre Arthur, tout enfièvré qui offre ses lunettes de théâtre pour leur permettre de mieux ajuster le tir.

Heureusement que l'oiseau s'est vite passionné pour l'écriture, la lecture et la flute. Ca lui laisse un fond de crédibilité.

dimanche, novembre 05, 2006

LA RUMEUR DU JOUR










Youyouyouyouyouyou !!!

Elle arrive à l'instant, on vous la livre en direct live, la toute dernière rumeur en date.

Alors voilà. Tout les flics du bled s'excitent, panique au poste, la nouvelle vient de tomber, préambule à un énergique remake du Fugitive version moustachu.
- Quoi un homme en fuite?
- Non mieux que ça mes chéris! Une femme!
- (Non! la garce! qu'est ce qu'elle a fait cette putain, on vous l'avait bien dit qu'elles ont toute le chitaane ces chiennes!)
- Oui bon écoutez un peu, comme je vous le disais, s'agirait d'une femme, une saharaouia, et va falloir la trouver fissa!
- Mais chef chef on a quoi contre elle?
- Dossier chargé, les petits. La bête aurait pris le roi en chasse, oui depuis des mois elle le suit à la trace, partout où il va, dans tous ses déplacements, au Maroc comme à l'étranger... On ignore pourquoi?

Alors? Elle vaut son pesant de diamants de conflit celle-ci? Non?

samedi, novembre 04, 2006

IL FAUT RENDRE A CESAR....



Un livre à disparu de notre bibliothèque. Un livre auquel on tenait : "Marocaine en mâle-vie". Et ça nous chiffonne. Parce que nous on est de ceux qui pensent que c'est encore dans la littérature féminine marocaine qu'on trouve les propos les plus objectifs sur le Maroc et les charges les plus virulentes (voir également "Au delà de toute pudeur" de Soumaya Guessous).
Donc on a perdu le bouquin et c'est bien dommage car on voulait en extraire un passage. Dans les grandes lignes ça donnait à peu près ça :
"l'homme marocain est constamment entouré de femmes, épouse, petite bonnes, soeurs, mère, secrétaire, maîtresses, etc... qui le pouponnent, le dorlottent, le blanchissent, le nourrisent, le rassure, le gâte, le chérisse, etc..."
et l'auteur de conclure : avec une telle attention porté au mâle marocain on peut s'étonner qu'il n'atteigne pas des taux de productivité énormes dans le travail, puisqu'il n'a rien d'autre à faire dans la mesure où les femmes lui font tout. (je sais on a laisser le style au fond du tiroir aujourd'hui)
Oui chez Casablancasylum, on le hurle à qui veut bien l'entendre : la femme est l'avenir du Maroc. Et va même jusqu'à penser que c'est elle, en vérité, qui fait tourner tout ce pays et que si le royaume était aux mains des femmes, il serait rapidement propulsé parmi les pays dit développés.
Mais non, on préfère laisser le bled entre les mains des hommes, et nous les hommes ici ça fait un baille qu'on les observe et qu'ils nous font hurler de rire à se donner des grands airs de "rajel", à se pavanner torse bombé, à traîner des heures en terrasses de café à ne rien foutre d'autre que mater les culs qui passent, à vous pomper le citron avec leur discours minables et ridicules sur la mesquinerie des femmes et tous les maux dont ils aiment tant les affubler. La femme pour eux c'est le bouc-émissaire idéal, le grand déversoire, tellement simple.
Et on s'étonnera ensuite des classements désastreux du Maroc dans les rapports de l'AFD (l'Agence Française du Développement ayant récemment annoncé que le Maroc n'était même pas considéré comme un pays en voie de développement et ne pourrait pas l'être avant un paquet d'années...)

vendredi, novembre 03, 2006

DE PROFUNDIS MORPIONIBUS



Allez on se lance. En fait ça fait des semaines qu'on s'auto-censure ici à K-Zazylum et qu'on creverait de partager avec notre lectorat une question qui nous taraude depuis qu'on s'est exilés au Maroc.

Observez bien cette photo. Qu'y voit-on? Six jeunes casablancais sortant de l'école. Bien. Mais encore? Quoi vous remarquez rien? Deux d'entre eux se grattent les couilles. Et c'est bien là qu'on veut en venir.
Oui, à Casablanca et partout ailleurs au Maroc, on dénombre une quantité absolument indécente de mecs se baladant tranquillement sur les trottoir des villes tout en se grattant distraitement les couilles.
Non, public européen, tu n'as aucune idée de l'ampleur du phénomène mais crois moi c'est absolument extraordinaire. Impossible d'y échapper. Pas une journée sans que notre regard médusé ne tombe sur un flagrant délit de grattage de couilles, dans les rues, au restau, dans les boutiques, sur la plage, dans l'ascenseur.
Evidemment, doté d'un fort esprit d'investigation, nos reporters se sont penchés sur le problème et ont mené enquête, mais sans aucun resultat.
Seule hypothèse récoltée lors de nos sondages : "la mauvais qualité du slip marocain"
Certes certes, mais dans ce cas le phénomène devrait se limiter aux couches populaires. Il n'en n'est rien. Les riches aussi se grattent les couilles, tout le monde ici semble être en proie à des démangeaisons incontrolables. Alors quoi?
Quelqu'un pourrait nous éclairer?

mercredi, novembre 01, 2006

DINER IS SERVED !



Les rumeurs Casablancasylum, c'est un peu notre fond de commerce, c'est comme le khat éthiopien, on les mâchouille jusqu'à l'ivresse ici. Alors, évidemment, toi, lecteur européen tu passes un peu à côté mais c'est bien pour ça qu'on est là nous, c'est notre mission statement, protect and serve, acquire and broadcast.
Ainsi tu n'auras peut-être pas entendu la dernière (paru dans plusieurs hébdromadaires marocains) : la tête de Mehdi Ben Barka, aurait été présenté à feu Hassan II, sur un plateau, lors d'un repas plus ou moins officiel.

Du coup les juges français viennent retourner les poubelles du bled.

Billet paru dans "Aujourd'hui le Maroc" :

"Il semblerait que le juge Patrick Ramaël, en charge de l’affaire Ben Barka, demande, dans une nouvelle commission rogatoire, à se rendre au Maroc accompagné de deux experts judiciaires équipés d'appareil de détection géophysique. Le Maroc étant le seul et unique pays arabe non pétrolier, son attention est très touchante. On voit que l’absence d’or noir, chez nous, à défaut d’aiguiser les appétits de nos adversaires, elle suscite, au moins, la compassion de nos amis. Le juge a un désir impérieux de creuser, mais il faut qu’il fasse attention de ne pas forer à côté du trou. Mahjoub Tobji, factotum de Ahmed Dlimi, lui aurait dit que Larbi Chtouki serait Miloud Tounsi selon Miloud Tounsi lui-même alias Larbi Chtouki qui, par ailleurs, aurait été confondu par le truchement d’un test de graphologie appliquée à une fiche de police néolithique récupérée dans des fouilles à ciel ouvert à l’aéroport d’Orly. Le magistrat aurait aussi envie d’effectuer des fouilles à Rabat du côté d’un lieu-dit PF3 «où pourrait avoir été enterrée la tête de M.Ben Barka.» Quand on n’a pas de pétrole, on est obligé d’avoir des idées, mais de là à creuser à l’aveuglette pour récupérer un crâne, il faut vraiment avoir perdu la tête. Confronté au syndrome persistant d’absence d’éléments nouveaux, sérieux et crédibles, dans sa recherche de la vérité sur la mort de Ben Barka, Patrick Ramaël fait, au moins, son trou dans la magistrature."

OU L'AUTEUR, EPROUVE PAR LA FIEVRE, DIVAGUE SUR DES LIVRES INUTILES



Pssit pssit, viens par ici lecteur, viens là suçoter le phosphore de ma morale lunaire. Aujourd'hui je t'entretiendrai de la connaissance par la fièvre, et des bienfaits de la malaria sur le cerveau humain (la syphilis était déjà prise par un bavarois amateur d'Italie, et puis la malaria ça colle déjà mieux à notre positionnement, ici, au nord-ouest de l'Afrique Fantôme)
Mais bien sûr que non, pâle tréponème! Ne vois-tu pas que depuis le début de la semaine on a rien envie de foutre?
Mais bon, maintenant qu'on est là, va bien falloir te nourrir. Tiens t'as déjà entendu parler d'Yves Pedrazzini? Toujours intéressant de mater les bibliographies des essais et dans "La Violence des Villes", du susnommé Pedrazzini : Marcuse Simmel Bataille Baudrillard le vieux dingo Virilio les illuminations de Rimbaud Deleuze et Debord Sloterdijk et notre Fédéor D. !!!
Ca pourrait vous désaltérer ça? Alors un grand verre de Pedrazzini bien glacé pour le lecteur :

"A la globalisation des valeurs et des styles de vies urbains répond une certaine forme spatiale. Si ces styles de vie sont détérminés par une globalisation des stratégies sécuritaires, il s'ensuit une globalisation des formes spatiales de la sécurisation, une transformation des territoires urbanisés que nous avons nommée l'urbanisme de la peur. La ville est une fabrique sociale qui produit de la ségrégation spatiale, celle-ci produisant à son tour une ségrégation sociale. L'occupation du sol trahit les préoccupations des hommes. Diviser, sécuriser."

Et bien non, tout faux, beaucoup trop fadasse et teinté de cette mohofakin paranoïa du complot, alors certes on finira peut-être tous par vivre dans des Gated Communities mais d'ici à y voir encore derrière la main gantée de l'Etat et de la Bubonique Internationale Capitalissste... z'ont légalisé la culture en Suisse je crois...
Comme quoi je suis pas le seul à lire beaucoup de bonnes choses pour finir à raconter que des conneries.

LA PLANETE DES SINGES

Hope you understand english-monkey-language!