samedi, septembre 30, 2006

DECLARATION DE GUERRE 1.2





Déclaration de guerre célinienne en cette fin d'après midi et hommage rendu à notre artilleur en chef, Louis Ferdinand.
La fréquentation du blog atteignant son seuil critique, la rédaction de Casablanca Asylum flirtera aujourd'hui avec les abîmes et autres zones les plus insondables du verbe. Et si notre référence littéraire chatouille la conscience pot-au-feu des politicorreux et brouille encore plus la piste de ceux qui chercherait à nous ranger dans une des petites cases proprettes de catalogue personnel, on ne pouvait rêver mieux.
La bonne nouvelle c'est qu'ici on a trouvé notre polichinelle, notre tête à tartes, Revanus Brelat. Sur son glob toujours aucun pressentiment de marée d'équinoxe, mer d'huile, lavasse empesée. Le ratichon de la nouvelle économie sommeille. Possible qu'il ait même pas flairer la mistoufle, le nave. Ou alors c'est que ce frisepoulet manque de réparti et d'esprit de joute. Enfin, chacun ses armes, le référencement sauvage pour Servant Labeur, et les attaques verbales pour Casablanca Asylum. Peut-être que l'enfiaté laquais d'un système qu'il ne fait que reproduire finira par avoir raison de notre espace d'expression, peut-être oeuvre-t-il déjà à sa digitale destruction... La paranoïa nous patafiole le crâne ici.
DANS L'AIR DU TEMPS



Cliquez sur l'iimage en bas du post et regardez-la bien. La couverture de ce livre est illustrée par un détail de Muhammad au quatrième ciel réalisé par un peintre de Hérat (Afghanistan) au XIVe siècle. Le document a été obtenu par l'éditeur auprès de la BNF. Examinez maintenant de plus près les deux images figurant sur le rabat du livre : dans la première, le prophète Muhammad reçoit la première révélation de l'ange Gabriel lequel lui demande de lire au nom de Dieu même s'il ne sait pas lire ; la seconde évoque l'Annonciation faite à Marie. Elles sont très proches. Le prophète était représenté là pour la première fois en peinture : la scène fonde le mythe islamique. Il s'agit d'enluminures extraites de La Somme des Chroniques (1302) de Rashid ad-Din. L'auteur de Contre-Prêches tenait à ce qu'elles fussent publiées plutôt en couverture mais la bibliothèque de l'université d'Edimbourg qui en possède les droits s'y est fermement opposée. En rabat à la limite, mais pas plus. C'est que la réception du Verbe par Marie engendre le corps, celle du Verbe par Mohammed engendre le Livre, et que celui-ci se retrouve être ainsi une forme d'incarnation. Nos contemporains musulmans n'admettent pas cette image. Une institution européenne, qui a probablement assimilé le principe de précaution jusqu'à l'absurde, l'a donc censurée par crainte de susciter leur colère. Par anticipation alors que nul n'avait encore rien exigé de tel, et pour cause ! Affligeant. Si je me suis attardé sur ces détails, c'est qu'ils reflètent bien l'esprit de Contre-prêches (504 pages, 25 euros, Seuil), recueil de chroniques de l'écrivain Abdelwahab Meddeb, diffusées chaque semaine depuis mars 2003 à Radio Méditerrannée Internationale -Médi 1 qui émet depuis Tanger. Ils sont également un inquiétant reflet de l'air du temps en Europe : hier encore, la presse allemande bruissait de "l'affaire Idoménée", l'opéra de Mozart monté au Deutsche Opera de Berlin ayant été déprogrammé par craintes de représailles de fondamentalistes musulmans, ceux-ci étant supposés voir une provocation dans la présentation à la fin de la pièce par le metteur en scène Hans Neuenfels des têtes coupées de Mahomet, Poséidon, Jésus et Bouddha :" "Ce ne sont pas ceux qui vivent dans la foi islamique qui me font peur. Ce sont ceux qui veulent nous faire avoir peur de la foi de ces gens qui me font peur" a déclaré le metteur en scène, tandis qu'un éditorialiste commentait : "Le combat des cultures que nous vivons est particulier : c'est une lutte de notre culture libérale avec elle-même (...) Ailleurs dans le monde, des gens sont décapités. A l'opéra, on ne décapite que des poupées. C'est ça la civilisation." En la circonstance, on ne saurait mieux dire que l'un et l'autre.

Comme le veut la loi du genre, les chroniques rassemblées dans Contre-prêches sont d'un intérêt inégal, les plus érudites, philosophiques, historiques et sociologiques étant plus profondes et nécessairement moins datées que celles consacrées à l'actualité (Saddam Hussein, les Américains en Irak...). On y comprend bien que pour l'auteur, si l'islamisme est bien "la maladie de l'Islam" (expression qu'il a lui-même lancée il y a quelques années en titre d'un essai retentissant), et qu'il n'est donc pas sans rapport comme on voudrait le faire accroire, "les germes sont dans le texte". Le vibrant plaidoyer de Meddeb, écrivain et poète, pour minoritaire qu'il soit, convainc dès la fatiha de son recueil, sa "sourate" d'ouverture si je puis dire. Il y appelle à un travail d'anamnèse par la rediffusion de "saillies que le sens commun, encadré par la voix de docteurs grégaires et des militants sanguinaires, s'acharne à refuse, à nier, pour rester fidèle à un dogme rétréci par les interdits que dicte la censure, privant la sensibilité et l'ethos islamiques des finesses et des sophistications que les téméraires de leur propre tradition ont produites". Ce n'est donc pas un hasard si l'auteur voulait placer son essai sous l'égide de cette icône, même s'il ne doutait pas que nombre de ses coreligionnaires y verraient un blasphème, une nouvelle preuve de la désinvolture des néophytes, une innovation condamnable "la bid'a, cette notion qui a constitué l'arme de la clôture théologique dont les gardiens du temple ont usé et abusé au point d'assécher leur religion et de la transformer en une entité sotte et détestable". Loin, très loin de cet Islam des Lumières que Meddeb le Voltairien voudrait réconcilier avec la raison libre et l'esprit critique. Ce serait une utopie si cet Islam là n'avait déjà existé, brillé et irrigué la civilisation occidentale en se faisant notamment le passeur de la pensée grecque. Ultime précision : ces Contre-Prêches ne sont pas des prêches.

vendredi, septembre 29, 2006

SYMPATHY WITH THE DEVIL



Diffamation, plagiat, absence totale d'objectivité, attaques personnelles, chez Casablanca Asylum la déontologie est un concept obsolète, ici le réenchantement du monde passe d'abord par une décapitation de ses valeurs au profit d'une nouvelle éthique : celle de l'absurde, du non-sens et du simulacre enfin officialisé.
Aujourd'hui donc un peu de plagiat. Pour vous public impatient, un condensé d'un article extrait du veu veu veu.casafree.com :

L’épilepsie continue d’être considérée comme ayant des causes surnaturelles, tels la possession de l’âme par un démon, ou l’ensorcellement. Alors, on exorcise, on recourt aux herbes et autres potions miraculeuses, mais rarement aux médecins. A Casablanca les exorcistes et autres guérisseurs sont légion, alors que l’hôpital Ibn Rochd n’accueille que les cas désespérés.
Dans les mémoires, l’histoire de la jeune femme épileptique de Skhirat est encore fraîche. Elle est morte, il y a trois semaines, des suites d’un traitement violent reçu d’un soi-disant guérisseur, un fkih (guerriseur) de la région. Le Fkih suggère à la mère d’en venir aux grands moyens. Il faut ligoter la possédée. Le résultat, on le connaît, elle meurt des suites de cette folie.

Le Fkih Ould Sidi Beniffou, lui, n’utilise ni encens, ni herbes, ni technique de bondage. Mais il serait détenteur d’une babouche miraculeuse dont les coups portés au torse des malades ont un pouvoir de guérison indéniable. La famille de Farid (jeune homme épileptique lui aussi) a eu plusieurs témoignages concordants. Alors cap vers Derb Sultan toujours, chez Fkih Ould Sidi Beniffou.
Et question honoraires? "C’est selon ce qu’on veut bien lui donner". A l’intérieur de la salle de consultation, cinq ou six personnes peuvent entrer en même temps. Et les femmes s’assoient sur un salon marocain et attendent chacune son tour, son enfant sur les genoux. Un enfant, sans doute pris par le stress commence une crise et sa mère est invitée à s’approcher du fkih. La babouche dans la main, il donne des petits coups sur le torse et le front de l’enfant qui n’arrête pas de pleurer.
"Quitte ce brave garçon. Il ne t'a rien fait, ce pauvre ignorant. Quitte-le", dit-il en répétant chaque phrase après l’autre. Le pauvre enfant qui pleurait sans cesse se tut immédiatement comme s’il était exorcisé d’un simple coup de baguette magique. C’était à la maman de prendre le relais pour les pleurs. Les larmes aux yeux, elle pris tout ce que contenait son vieux portefeuille et le remit au Fkih, peut-être 50 dirhams, peut-être 100.
DECLARATION DE GUERRE



Le lecteur perspicace aura certainement déjà livré son diagnostique à propos des auteurs de Casablanca Asylum, à savoir un ramassis de tordus monomaniaques à tendance paranoïde, une nébuleuse de schyzophrènes cyclothymiques travaillant trop de la cafetière, une radiation incontrolée de cervelles bouillies au jus de gingembre, bref... un truc pas vraiment recommandable et à tenir éloigné des blogs qui ne souhaitent pas faire de vagues mais juste entretenir un ronron tranquille.
Et puisque qu'on parle de vagues ou plutôt d'abscence de vagues on en arrive à notre Amine Dada local, le désormais célèbre Raulent Verbalement Plat, et son blog à clapotis.
Grand bouillon de paranoïa donc chez Casablanca Asylum puisque en frappant sur Google "blog casablanca antiphon" on arrive sur le blog de ce macchabé d'eau de vaisselle, de ce sous-produit d'ectoplasme, de ce mamelouk à bretelles : Servant l'Ubare et son écume de blog. (il y a quelque temps on tombait encore sur notre www casablancasylum, maintenant rien, les quatre premières pages affichées sont celles du soulographe précédemment cité).



Ainsi en va-t-il de la démocratie 2.ZERO version Verbant La Ruse.
Le sieur Servant dont on connait passé d'informaticien aurait-il bidouillé son référencement, ce phagocyteur sans scrupule à la plume gadouilleuse aurait-il tourné despote? Possible murmure-t-on dans nos locaux. Représailles!!! clament les plus hardis.
Empaillons cet emplumé! lance-t-on du côté de la rédaction.
La contre attaque se met en place, et déjà des mails de soutiens des hackers de Derb Ghallef nous proposent leurs services mais chez Casablanca Asylum on est sport et on gère la crise à la va-comme-j-te-pousse. Et puis dans deux jours on part en congés annuels alors le corniflot... on lui dit à bientôt.

jeudi, septembre 28, 2006

IRAN : PAYS DE LA LIBERTE D'EXPRESSION...



J'ai l'impression d'avoir passé les 7 derniers mois au fond d'un verre d'eau, comment ai-je pu passer à côté de cette info? Le quotidien iranien Hamshahri avait lancé, en février, un concours de caricatures sur la Shoah pour répondre à la publication, dans la presse occidentale, de représentations du prophète Mahomet. 200 dessins ont été sélectionnés parmi les 1 100 envoyés pour l’exposition qui s’est ouverte, le 16 août, au Musée d’art contemporain palestinien de Téhéran.

La propagande du "deux poids deux mesures" fonctionne à merveille. “Ils peuvent écrire ce qu’ils veulent sur le prophète, mais si quelqu’un exprime des doutes sur l’holocauste, il est puni d’une amende ou envoyé en prison”, a dit M. Shojai en ouvrant l’exposition, prévue pour durer un mois et située dans le musée d’art contemporain palestinien. Ce dernier feint d'ignorer que les léglislations antiracistes protègent toutes les victimes du racisme, Juifs et Musulmans compris. A condition bien sûr qu'il s'agisse de racisme et non d'esprit critique ou de blasphème.

Selon l'AFP, "De nombreux dessins reprennent le stéréotype du juif au nez crochu, si courant dans les caricatures antisémites de la presse nazie. Plus proche du sujet, une caricature représente une croix gammée se transformant en étoile de David barbelée étranglant des Palestiniens, ou Adolf Hitler exhortant l’actuelle direction d’Israël à procéder à un holocauste".

Les trois “meilleurs” dessins devraient être récompensés par des sommes de 12.000, 8.000 et 5.000 dollars.

mercredi, septembre 27, 2006

samedi, septembre 23, 2006

UNDERGROUND MOROCCO



Une tranche de plus du mille feuille marocain.
LA PROPHETIE



Alors que la royauté thailandaise livre son dernier souffle pendant que les putschistes investissent les studios de radio, les ministères et les principales voies de communications, le Maroc de son côté résiste toujours aussi farouchement à l'implosion de sa Matrice. Pourtant selon les dires du Cheikh Yassine, la révolution aura lieu en 2006, reste donc plus que 4 mois, 3 si on exclut le mois de Ramadan.
Si non que faire de la frustration de tous les fidèles de vieux Yassine? Toujours dans Aujourd'hui le Maroc, entretien avec Lakhdar Ferrat,auteur d'une étude sur le mouvement du cheikh Yassine, je retiens "j'ai fini par m'apercevoir que qu'Al Adl Wal Ihssane revendique exactement ce que tout les islamistes radicaux demandent : un califat... le calife est tout désigné en la personne du cheikh Yassine... pour moi le FIS en algérie agissait comme le fait Al Adl Wal Ihssane.... les deux mouvements utilisent la religion islamique dans des pays musulmans pour des objectifs politiques objectif : la prise de pouvoir"
Pour un Françaoui (même établi depuis longtemps) appréhender le phénomène, l'observer le détecter m'est bien impossible. Seule la lectures des journaux et des enquêtes comme celles du magazine Tel Quel www.telquel-online.com/ m'éveille à cette autre étage de la Matrice, cet autre sous sol en vérité. Dans la rue on voit bien quelques barbus spectres renvoyant à des images vu sur CNN, Yakaolang peut-être, mais sinon rien. Pas de signe d'activité intensive des barbus. Faut dire que nous vivons généralement au centre de Casablanca, dans un minisucule périmètre, disons comme si à Paris on ne sortait jamais du 6ème arrondissement, j'exagère à peine, autour, à l'instar de Paris, les quartiers populaires interminables dédales de rues démaquillées, bourdonnantes de métiers oubliés (le faran : four de quartier où les femmes apporte leur pain à cuire), font les beaux jours de l'idéologie du cheikh. C'est dans les cafés, chez les coiffeurs, ou tout simplement au coin d'une rue, que l'on diffuse la bonne parole, les analyses paranoïaques sur les conflits du monde, les interprétations délirantes qu'on en tire et les noms des coupables qu'il faudrait renverser. Je le vois d'ailleurs très bien dans mon associé lorsqu'il rentre de week-end et me donne, souvent par fragments, le compte-rendu de ses heures passées au café dans le quartier de ses parents, loin à l'extérieur du périmètre moderne. Un charabia de théories du complot, mensonges d'état, manipulations médiatiques, et soutendu, une sympathie molle pour le leader Yassino.
Mais d'ici à évaluer ne serait-ce qu'approximativement, la menace, restera toujours hors de portée.

vendredi, septembre 22, 2006

STATISTIQUES



















Semaine de 11 au 17 septembre 2006 à Casablanca uniquement on a recensé :
781 accidents de la route
985 blessés
52 grièvement
16 fatalement.
(source : Aujourd'hui le Maroc, édition du 22 Septembre 2006)

Je serais bien curieux d'avoir un comparatif avec une ville comme Paris...

jeudi, septembre 21, 2006



MOSCOU (AFP) - Le parquet de Volgodonsk, dans le sud-ouest de la Russie, a décidé de poursuivre pour homicide involontaire les organisateurs d'un "marathon de la vodka" dont le vainqueur est mort et ses cinq concurrents ont dû être placés en réanimation.
Les participants à la compétition, qui s'est déroulée le week-end dernier dans un débit de boissons de Volgodonsk, étaient invités à se servir de verres contenant un demi-litre de la boisson nationale russe, puisée directement dans des sceaux pleins mis à leur disposition. Ils pouvaient l'accompagner, toujours dans la pure tradition nationale, de saucissons, de pain noir et de moutarde.
Les organisateurs de la compétition seront poursuivis également pour infraction à la loi sur la publicité, qui interdit des manifestations destinées à promouvoir la consommation d'alcool.

Pendant ce temps...à...

MUNICH (AFP) - Une violente rixe à coups de chopes à la Fête de la bière à Munich, l'une des plus grandes manifestations populaires au monde, a fait cinq blessés, a annoncé la police locale.
Deux suspects sous l'influence de l'alcool ont été interpellés tandis qu'un troisième a pris la fuite, a précisé la police munichoise.

Au maroc mon chat martyrise un cafard aventureux qui s'était glissé jusqu'au salon. La ville chuchotte déjà le mois sacré du Ramadan (celui de l'an prochain, notons-le, tombera en pile en même temps que la Oktoberfest 2007). Mois pieux, ultra-communautaire et familial, mois des paupières somnolentes et des promenades en famille à minuit. Si il y a une période de l'année où l'expat se sent particulièrement seul et étranger à la Matrice, c'est bien celui là. Selon un sondage publié dans Tel Quel, 70% des marocains se définissent d’abord comme musulmans et ensuite comme marocains. Le Ramadan ravive tous les fantasmes peurs diktats de bonne conduite et la Matrice s'échauffe, fini le mode ronron, le dogme lui aussi connait sa période rococco.

JESUS CAMP



Devines où papa et maman happymericanfamilly t'emmènent pour tes vacances mon chéri?
Chez les buveurs d'eau bénite, les mangeurs d'âmes, dans une grande fôrêt où ta cervelle s'en ira cuire au bain Marie Jesus Joseph. ET comme on sait que toutes ces pilules que te refilent ton psy pour ton hyperactivité te chifonnent un peu le neurone, ils ont prit soin dépurer un peu la Holy Bible, tu verras c'est tout simple, reste plus qu'un grand texte de Saint Jean et deux trois préceptes genre "C'est la charité qui impose de sauver les gens malgré eux, qui impose la chasse à l'hérésie et donc l'intolérance", Saint Augustin... tu connais?
Alors en voiture, Jesus Boy, je sens déjà l'odeur des croix qui brûlent.

mercredi, septembre 20, 2006

SCENE DE LA VIE CASABLANCAISE



Assis à la terrasse d'un café j'observe le théâtre urbain. Passe tout juste cinq minutes et un heurt violent vient soudain me tirer de ma rêverie. Un classique du genre en fait, une voiture percute une mobylette, rien de grave, le type se relève vite pour bondir sur l'automobiliste et lui hurler au visage, toutes les louanges qu'il a à l'égard de sa conduite feutrée et diplomatique. Une fois ce décor posé s'ajoute rapidement de une troupe de figurants médiateurs (sorte de cellule de soutien psychologique version marocaine). La pièce se joue généralement en un seul acte, parfois traversé par une longue chorégraphie faite de bras jetés en l'air, de prières surjouées, et de moulinets du doigt.
Aujourd'hui non. Un bien mauvais théâtre de boulevard, même le flic ne tenait pas son rôle. Qu'à celà ne tienne, Casablanca fourmille de scènes identiques, et qui sait... j'en croiserai peut-être une autre avant demain.
LA BAVIERE AUX BAVAROIS, LA BAVIERE EN BAVE ET EN EMOI.



Une flemme lourde comme douze atmosphères ce soir, je vous renvoi donc sur un texte lu ce soir sur

http://1001nights.free.fr

"La provocation de Benoît XVI envers les musulmans semble avoir réussi, dans la lignée des caricatures de Muhammad. Cette nouvelle attaque contre l’islam, caricaturale elle aussi, provoque remous et protestations en terre d’islam, instrumentalisées comme d’habitude la plupart du temps à des fins politiques. Prenant une position identique à celles de journalistes incultes voire racistes, Benoît XVI, « autorité spirituelle » du catholicisme, forge une nouvelle caricature de l’islam, consubstantielle du débat théologique orthodoxe entre chrétiens et musulmans, depuis des siècles.

Bien loin de vouloir pacifier le discours inter religieux, il se fait le porte étendard à la mode de l’inconscient collectif occidental, qu’il soit européen ou américain, et colporte les messages en vogue dans le but de redorer le blason d’un catholicisme moribond, luttant désespérément contre ses deux plus grands « ennemis » actuels : l’islam vivace dans toutes ses formes (et notammment en Europe), et les autres branches, vivaces elles, de la chrétienté, notamment protestantes et évangéliques. Il récrée, somme toute, le vieux débat polarisé de l’orthodoxie des religions en se plaçant sur le terrain du mépris, du mensonge et de l’assimilation la plus indigne d’un théologien qui est à la fois un intellectuel. Ce genre de débats finit toujours par nuire à toutes les religions, mais ce pape ne semble pas assez sage pour l’avoir compris.



La vérité sur le sens de la jihad

Le Coran, soumis à près de quatorze siècles de commentaires et d’exégèses, définit la « jihad » de deux façons :
— la « grande jihad », soit la guerre spirituelle contre ses propres travers, le chemin vers Dieu au travers de perfectionnement de soi, la voie de la spiritualité ;
— la « petite jihad », soit la défense par les armes de la révélation de Muhammad du temps de Muhammad.

La « petite jihad » est d’une importance très minime dans le Coran pour une seule raison simple : Muhammad était un prophète et donc « autorisé par Dieu » dans ce contexte à défendre par les armes sa religion révélée. Bien entendu, il est tout à fait possible de contester cette légitimité de faire la guerre, comme on contesterait la légitimité des croisades de la même façon, mais ce débat est un débat de théologiens, donc d’analyse théologique de l’histoire des religions. La Bible, tout comme de nombreux autres textes saints, comme la Bhagavad Gita, donnent un sens religieux à certaines guerres. Il ne faut, bien entendu, pas interpréter ce sens comme une invitation au meurtre.

Car, dans le cas de l’islam, tout le monde n’étant pas le prophète Muhammad, personne, aujourd’hui, n’a le droit, au sens du Coran, de tuer au nom de Dieu.

Bien entendu, ces explications simples ne sont utilisées ni par les extrémistes de prétexte musulman, dont les buts sont souvent politiques, les « islamistes » comme on les nomme en Occident, ni par les adversaires de ces extrémistes, enivrés des mêmes mots, des mêmes doctrines et des mêmes confusions regrettables. Ainsi, lutter contre l’islamisme en empruntant ses arguments, et surtout ses erreurs, ressemble fort à une légitimation de ce dernier, au grand dam de la majorité du monde musulman.

Le symbole de la spiritualité musulmane

Les islamistes musulmans interprètent à la lettre la Petite Guerre à des fins militaires et politiques. Cette interprétation est fausse. Lorsque Benoît XVI interprète lui-aussi la jihad par la Guerre Sainte « armée », il méprise, en connaissance de cause, par « mauvaise foi » si je puis dire, le symbole de la spiritualité musulmane qu’est la jihad.

La jihad est la guerre que l’on doit faire contre soi-même pour se parfaire et devenir bon, pour devenir un homme capable de pardon, pour aller vers certains des « attributs » de Dieu, comme on les nomme dans la spiritualité musulmane, par exemple dans le soufisme. C’est une des caractéristiques fondamentales de l’islam : chaque prophète, qu’il soit Moïse, Jésus ou Mohammed, n’est pas vénéré, et chaque croyant, menant sa propre jihad a une chance de nouer un lien direct avec Dieu au travers de cette guerre contre soi-même.

Mais, si les islamistes haïssent la spiritualité musulmane, parce qu’elle est libre et non contrôlable, cette attaque de Benoît XVI montre que le catholicisme, lui aussi, ne supporte pas d’envisager ce rapport direct de l’homme de foi avec Dieu. Pourquoi ? Parce que quand une personne est en rapport direct avec Dieu, au sens spirituel du terme, elle n’obéit plus à des chefs humains et il est donc impossible de l’endoctriner. C’est donc bien la spiritualité de l’islam qui est attaquée par Benoît XVI, cette « perle » qui est rabaissée par assimilation au rang de sauvagerie, sans aucune nuance ni discernement. La manipulation est grossière pour qui connaît un peu l’histoire des religions et l’ancienneté de ce débat ainsi que l’usure de ces arguments (on pourrait dire la même chose des attaques de l’islam orthodoxe contre la chrétienté en général).

Mais dans un contexte comme celui de l’Europe actuelle, où islam équivaut à islamisme, ou peur de l’islamisme équivaut à racisme anti-arabe, Benoît XVI compte manifestement surfer sur la vague islamophobe pour faire retrouver un peu de popularité à un catholicisme en nette perte de vitesse. Ainsi, il rabaisse les musulmans en les confondant avec les islamistes, provoquant incompréhension chez les musulmans modérés, incapables de croire à une telle gaffe de la part d’un souverain pontife réputé fin théologien, et haine chez les musulmans orthodoxes qui ont de nouveaux arguments pour accuser l’Occident de les haïr en tant que peuple, en tant que religion et en tant que culture.

Gardons la tête froide

Si Benoît XVI prend exemple sur les méthodes de l’ayatollah Khomeyni afin de recruter de nouveaux catholiques, nous pouvons le laisser faire, tout en gardant la tête froide. Il est assez grand pour comprendre et assumer les conséquences de ses actes, et la petitesse de son intervention provocatrice et opportuniste. Toute religion est, par essence, tolérante et si le catholicisme des croisades n’a rien à envier aux islamismes actuels, la tolérance de l’autre devrait être le seul principe des hommes de Dieu."

mardi, septembre 19, 2006

INTERLUDE


Musiqueenbouteille
Vidéo envoyée par raspoutine6666

lundi, septembre 18, 2006

NOTES DE LECTURES



Lecteurs de Paolo Coelho, Tahar Ben jelloun, et autres écrivaillons mondains et moderés, passez chemin... vous risqueriez de vos brûler les pieds.
Casablancasylum compte enfin ses premiers lecteurs, et parmi eux, un anonyme qui me suggérait une rubrique littéraire. Soit... l’idée ne me déplait guère.
La Matrice (notre matrice, la Grande Matrice Maroco-musulmane) compte inévitablement quelques poches de résistance, vacillantes et incertaines certes, mais en perpétuelle régénerescence.

Aujourd’hui : les fondateurs.

I. Le Sous-Commandant Eddine.

Eddine, Mohammed Khair-Eddine. Berbère du Souss (région d’Agadir) alcoolisé à souhait, passé par la France de De Gaulle pour revenir s’échouer, bohémisé sur un zinc du vieux centre-ville de Casablanca, dynamiteur hors pair, artilleur du verbe, mort hélas beaucoup trop tôt, broyé compressé par le plomb de la Matrice.
Extrait de son livre “Le Déterreur”
“Tout le pays tombait en ruines étincellant par-ci par -là de scolopendres savamment disposées autour des palais et des villas, mais personne ne s’y méprenait, cette rutilance criarde était le symbole du martyre infligé au peuple. On tenait les femmes loin de toute activité sociale, on fermait les épiceries buvettes interdiant ainsi la consommation d’alcool aux chômeurs aigris, mais le whisky et le champagne coulaient moelleusement dans le gosier des inquisiteurs et des juges, on s’endettait sans rien produire, les usines déposaient leurs bilans les unes après les autres, seuls prospéraient et proliféraient le tourisme de luxe, la luxure de classe, la haine du dépossédé, le mensonge et la répression.”

II. Le dissident déserteur Chraïbi.

Fin d’adolescence, Chraïbi quitte la Matrice et l’attaque de front dans un ldes livres désormais admis comme un des plus grands romans maghrébin : Le Passé Simple.
Extrait :
“Je comprends tout à coup pourquoi les bourricots se mettent parfois sur le dos. Ils apaisent ainsi les démangeaisons de leur échine, certes. Ensuite, demeurent dans cette position, immobiles, des heures. Le ciel est au-dessus d’eux, où leurs yeux se perdent. si leurs sabots pouvaient s’y imprimer, dans cette voûte de bleue innocence, qui deversent sur leur dos de bourricot, une vie de bourricot durant, une continuité de soleils”.

Ici, on l’aura compris, on est loin de la littérature pour européens en mal d’exotisme, veine favorite de notre Tahar Ben Jelloun national, qui n’en finit plus d’y injecter romans après romans. Ici le travail est souterrain, la création intestine, et le résultat atomique. Les romans de Khair Eddine, autrefois censurés sont maintenant disponible au Maroc. Chraïbi n’a jamais été interdit et publie encore aujourd’hui, des romans satiriques stratégiquement recommandés (dont l’incontournable “une enquête au pays” !!).

mardi, septembre 12, 2006

TWILIGHT ZONE




Fin 2006 on compte au Maroc deux blogs d'expats élévés aux Petits Suisses et au grenouilles sautées. L'un est écrit par un jeune narcisse entrepreneur dopé au Prozac et agent infiltré de l'UMP au Maroc (;-) Laurent si tu me lis...) l'autre par un jeune narcisse entrepreneur qui tournerait plutôt au tranxène et, catastrophiste de première, semble aussi enthousiamé par le débat Royal Sarko que par la perspective de vacances en Allemagne.
Ici, chez Casablancasylum nous nous engageons donc à tout mettre en oeuvre pour cesser tout type de communication gravitant autour des deux hydres laveuses de cervelles Sarko et Royal. Et nous nous souhaitons d'emblée bonne chance.
Parlons donc d'autre chose. Tiens, je vous ai jamais raconté l'histoire du cavalier blanc?
Un soir, tard dans la nuit, je sors de chez un ami, et sur le chemin qui me conduit chez moi, là, au beau milieu de la route, sous les façades de verre, sur l'asphalt enfin refroidi par les cristaux de la nuit, un homme, un cavalier, portant turban et djellaba blanche sur de longues bottes passées au cirage noir, avec dans son dos un long fusil berbère en bandoullière.
occasion rêvée pour balance du poncifs genre touristes de retour de Marrakech : Le Maroc est décidément une terre de contrastes.
Evidemment mais au delà de ça, ce qui est merveilleux, la particularité d'une ville comme Casablanca ou de tout autre mégapole africaine, c'est cette trappe qui peut s'ouvrir ou se refermer n'importe quand, sans prévénir, de jour comme de nuit. Un soupirail, une porte pareille à celles dont les films de scien-fi regorgent et qui nous conduisent dans une autre dimension. Une porte entreouverte sur l'inattendu, le bizarre, ou comme ici sur une fugacité anachronique, qui fait de ma vie au Maroc un régal de tout les jours.

lundi, septembre 11, 2006

LE MOQUADEM




Toujours animé du souci de livrer à mon cher lectorat des infos croustillantes et révélatrices, je ne suis pas peu fier de vous renvoyer aujourd'hui à un article paru dans la presse marocaine et qui ne devrait pas manquer de vous faire sourciller.
Il y est question du Moqadem, personnage incontournable de la vie marocaine, véritable colonne vertébrale du système de gestion de la cité marocaine, et également racketeur de première.
Comme vous le lirez bientôt le Moqadem dépend du Caïd qui dépend du Pacha. Ainsi ledit moqadem occupe l'essentiel de son temps à tourner à pied dans le quartier dont il a la responsabilité. Il tourne, regarde, discute, s'enquiert des nouveaux locataires des immeubles, récupère toutes sortes d'informations via les gardiens de voitures, les vendeurs de cigarettes au détails (qui, assis au coin des rues tout la journée, engrangent tout les ragots des quartiers), des concierges, etc... Il participe ainsi à ce réseau de contrôle social tellement caractéristique du Maroc.
Cette brève introduction étant dressée passons maintenant au corps de l'article, que voici :

« ...Dans le milieu des caïds, ces agents d’autorité au pouvoir
immense, on parle franchement de la corruption. On attribue à
chaque arrondissement une rbiâa. C’est la rente de chacun de
ces agents d’autorité. On la jauge, on discute des mérites
comparés de chaque arrondissement, tout cela sous le regard
aiguisé d’un Pacha qui apprend à chacun les « bons usages »
dès la sortie de l’école...il est cependant curieux d’observer que
celle-ci (la corruption) est fortement ritualisée. Le Caïd
ramène l’essentiel de son « butin » car c’est de cela qu’il s’agit
au Pacha. Et c’est ce dernier qui rétrocède sa dîme au «vaillant
collecteur » Le système se reproduit à l’identique à des échelons
supérieurs. Et c’est en général le secrétaire général de la wilaya
qui dépose l’enveloppe sur le bureau du gouverneur. Encore
une fois dans un rituel bien établi. L’argent n’est pas pour le
représentant de l’autorité mais pour sa femme El Hajja, la bien
nommée. ...Dans cet univers où la contrainte sociale est très
forte où les caïds s’auto surveillent pour mieux moucharder(une
révélation est un signe fort de loyauté) il vaut mieux avoir les
nerfs solides...Avec un salaire de 4000 dirhams par mois,
accompagné de primes qui dépendent du bon vouloir du
secrétaire général de la wilaya, le caïd est dans une situation
précaire. C’est sa capacité à adhérer au système et à faire
remonter promptement du cash qui seront les déterminants qui
permettent de juger de la valeur d’un caïd. ...Les Mokadems et
les chioukhs véritables raquetteurs payés au lance-pierre (410
dirhams par mois) rabattent le chaland qui passe à la caisse...»

Journal Hebdomadaire dans sa livraison du
1er au 7 juin 2002 (n°68.vol 2.)

Notons toutefois que SAR le Roi Mohamed VI, l’initiateur du « nouveau concept d’autorité », est lui-même engagé dans le combat contre ce même makhzen désuet, corrompu et corrupteur, antique et féodal. Et espérons le, avec le temps, cette face du système saura se muer en quelquechose de plus sain.

dimanche, septembre 10, 2006




LE CADEAU DE LA RENTREE :


http://culturalgangbang.blip.tv/file/32513/
DEMOCRATIE 2.0 : On prend les mêmes et on recommence.











J'entends ici et là des bons esprits s'enthousiasmer sur les métamorphoses politiques et sociales consécutives au développement du net. Et de produire de pimpants slogans marketing, du type “Démocratie 2.0“, “Net politique“ ou autres “iDémocratie, Pourquoi les prochaines élections se joueront sur Internet“ qui prophétisent, avec un optimisme admirable, que le net va influencer, que dis-je, révolutionner le jeu politique.
Le net va influencer le jeu politique ? A lui tout seul ? La belle affaire ! Plus que les grands enjeux économiques, démographiques ou environnementaux, plus que les pesanteurs nationales, locales, sociales, intellectuelles ou autres ?
A écouter les sectateurs du net, on peine à croire que le monde ait pu exister avant Yahoo !, Google et consorts. Le livre ? Un ectoplasme. La radio ? Connaît pas. La télé ? De la merde ! La presse écrite ? Des vendus. Heureusement, le net apparut, les blogs naquirent, AgoraVox survint et la lumière fut.
La réalité est autre. Ce qui compte n'est pas d'où l'on parle, quel tuyau l’on utilise, sans doute pas même qui parle, mais ce qui se dit.
Et, pour le coup, on a du mal à percevoir la nouveauté de ce qui se dit sur le net. On y retrouve, avec des talents divers, tout ce qui fait le fond de pensée, d’opinions, pré-existant. Quels concepts, quelles idées, quelles solutions politiques originales a produit “le net“ jusqu'ici ? A-t-il inventé le capitalisme ? Le socialisme ? La mondialisation ? L’écologie ? Non, bien sûr.
Prenez les figures les plus en vue de la blogosphère, "Loic le Leurre", ses posts sous prozac, sa soumission au système dominant, ses courbettes de beni oui-oui devant le Sako-Circus, sa mégalomanie et ses théories fumeuses sur le "fractionné". Qu'apporte-t-il de nouveau au débat? Pas grand chose en fin de compte juste du bruit en plus dans une ruche déjà par trop bourdonnante.
Et c’est simplement normal car la nature première d’une technologie de communication n’est pas de créer du sens, mais d’en véhiculer.
Alors on me dira, tu ne vas pas assez en profondeur, tu ne peux pas te targuer de connaitre tout le contenu de la blogosphère... Il n'empêche. Et si j'en juge au taux de fréquentations et à la popularité des blogs, les plus lus restent toujours les moins iconoclastes, les moins "rentre-dedans" et les plus assermentés au discours dominant.

mardi, septembre 05, 2006



RAPPEL AUX CENSEURS.

Rien de nouveau sous le soleil lorsque j'annonce ici que le véritable clash des civilisations n'est pas un conflit entre l'Occident (post)chrétien et le monde musulman, mais bien plutôt un conflit interne à chacune de ces civilisations.
Et donc, au Maroc, un clash de l'Islam contre l'Islam. L'islam intégriste d'un côté, l'islam ossifié, figé dans le respect têtu d'une origine hallucinée ; la nouvelle secte des assassins, une international qui, sur fond d'effondrement des pratiques religieuse et du savoir déclare, notamment en milieu sunnite, une guerre sans merci aux infidèles.
Et de l'autre côté l'islam modéré et éclairé ; un islam qui, renouant avec la tradition d'Averroès, a également su rompre avec les élaborations idéologiques des wahhabites. Un islam lumineux, soucieux du sort des femmes (et SAR Mohammed 6 l'a bien compris et appliqué) et prêt à relire les textes coraniques.
En outre, un examen rapide de l'histoire comparée de l'islam et du christianisme nous apprend que certains "droit de l'homme" en islam ont été bien mieux respectés que dans le christianisme : au cours des siècles passés, l'islam a été significativement plus tolérant que le christianisme à l'égard des autres religions. Il est aussi urgent de se souvenir que c'est grâve à l'entreprise de traduction des Arabes au Moyen-Age que nous avons redécouvert l'Antiquité grecque et pu en faire notre héritage.
Ces faits, qui n'excusent en rien les actes d'horreurs perpétrer aujourd'hui, démontrent néanmoins clairement que nous ne nous affrontons pas à une particularité inscrite dans l'islam "en tant que tel" mais à la conséquence de conditions sociopolitiques modernes et à un détournement et une falsification honteuse des textes et enseignements du Coran.
Le Cheikh parodié dans la vidéo ci-dessous, appartient à cette famille malsaine de l'islam fossilisé et plutôt que de focaliser leur censure sur ce genre de parodie les responsables feraient mieux de commencer par censure les sites de la Jammâa du Cheik Yassine dont tout monde connait la haute toxicité.


CENSURE

« On peut rire de tout, oui, mais pas avec n’importe qui. » Pierre Desproges.

Paranoïa ou manque flagrant de connaissance des méthodes de référencement sur internet, toujours est-il que depuis l'insertion de la vidéo "interruption de nos programmes", le site Casablancasylum ne se trouve plus sur le moteur de recherche Google. Il y a trois jours encore, en tapant sur Google "blog casablanca antiphon" on arrivait directement sur le site.... Aujourd'hui, plus de Casablancasylum....
Mieux encore en tapant casablancasylum sur Yahoo, je tombe sur deux liens bizarres. Des rucs qui ouvrent des flux RSS et nous balance sur des sites de fachos français absolument infect (pléonasme).... aurais-je été l'innocente victime de quelques manipulations? Toute ébauche de critique ou parodie des intégristes marocains aboutirait-elle à une censure immédiate?
Mystère et boule de gomme...

lundi, septembre 04, 2006




EQUILIBRE DES CRITIQUES

Et qu'on aille pas dire que je fais dans le parti pris, non mes chéris, c'est le fondements même du fait religieux que je voudrais ici attaquer. Ainsi pour illustrer la phrase du célèbre cocaïnomane viennois : "la religion c'est l'intimidation de l'intelligence" (cf : "Malaise dans la culture") on s'informera de la triste de fin d'un pasteur africain relaté par "L'union" un journal de Libreville.

Un pasteur se noie en voulant marcher sur l'eau
AFP
Libreville

Un jeune pasteur d'une Église pentecôtiste s'est noyé lundi sur une plage de Libreville en voulant marcher sur l'eau, à l'instar de Jésus-Christ dans la Bible.

Selon le quotidien gouvernemental L'Union, le pasteur d'origine camerounaise «aurait eu une révélation lui permettant de rallier la Pointe Denis», séparée de Libreville par l'Estuaire du Komo, une traversée d'une vingtaine de minutes en bateau. «En fait de dominer une mer généralement impitoyable avec ceux qui la défient, le serviteur de Dieu a tout simplement sombré en présence du photographe qu'il avait pris comme témoin du miracle et de quelques fidèles auxquels il avait promis la guérison», a expliqué le quotidien.

Les Églises pentecôtistes, souvent d'inspiration américaine, se sont multipliées depuis le début des années 90 au Gabon, pays d'1,3 million d'habitants qui en compte actuellement plus d'un millier, rassemblant environ 120 000 fidèles réguliers.

samedi, septembre 02, 2006



RADIOGRAPHIE DE LA MATRICE : Les invisibles.

Ils sont là mais on les distingue à peine, on les croise mais sans les voir. Car ils sont déjà morts, absorbés tout entier dans leur dogme et l'observance de ses diktats. Mais ils sont bien présents, et injectent chaque jour des doses nocives d'idéologie colérique dans la méta-structure qu'on appelle Matrice.
Je veux parler des barbus islamistes intégristes salafistes djihadistes, tous ces drogués du culte qui contaminent et radicalisent l'ordonnance actuelle de l'Organisation. Ce conflit entre l'infra et la superstructure n'apparait pas aux yeux du touriste ou de l'homme de passage. Mais un jeu de forces s'opére, et en bas, dans cet infra-monde aux idées noires, des hommes conspirent fomentent et mettent en oeuvre des stratégies virales.
Pièce maitresse dans l'échiquier du complot : le Cheik Yassine qui dirige la section de la Jamaâ d’Al Adl Wal Ihsane, un groupe d'exités du bocal qui rêve d'une Matrice dominatrice, tyrannique et absolue. En effet, l'idéologie de Yassine, expliquée en long et en large dans ses ouvrages résume l'action politique de la Jamaâ en trois étapes. La première “Attarbia” (éducation) qui consiste à former des leaders religieux dans la clandestinité la plus absolue, appartient déjà au passé. La seconde partie du scénario a permis à la mouvance de consolider ses structures organisationnelles, opération qui a démarré en 1983 et qui est pratiquement achevée. Enfin, arrive la dernière étape, que les adlistes évoquent à travers l'année charnière de 2006. L'étape du “zahf” (descente) doit être consacrée par la prise du pouvoir. C'est ce que Yassine appelle le passage de la “da'wa” (prédication) à la “dawla” (exercice du pouvoir). En fait, le cheikh a des visions, il rencontre le Prophète, des trucs comme ça... et mieux, il fait de ses “visions” un mode d'action politique. Il a notamment expliqué à ses adeptes que l'année en cours serait “l'année de la Qawma” (insurrection populaire). Selon un membre du cercle rapproché de Yassine, ce dernier prétend rencontrer régulièrement le prophète Mohammed. Mieux, il raconte que l'ange Gabriel décrit dans le détail sa version occulte de la révolution. Selon cette version illuminée de l'histoire, “le Maroc va être plongé dans des révoltes populaires sans fin, ce qui poussera l'armée à tirer pour rétablir l'ordre. Après une période de troubles assez sévères, l'armée (sous pression des islamistes) devra transférer le pouvoir à Yassine et ses adeptes”.
Ah ces barbus, ils adorent qu'on leur racontent des histoires.... depuis tout petits.

vendredi, septembre 01, 2006



RUMEUR OFFICIALISEE

Extrait du Figaro (désolé c'est le seul support qui relate l'info...)

"LE DÉMANTÈLEMENT d'un réseau terroriste met depuis plusieurs semaines l'appareil sécuritaire marocain en émoi. Selon Rabat, les membres du groupe baptisé Ansar el-Mahdi avaient prévu de lancer une vague d'attentats de grande ampleur avec à la clé des attaques contre des ministères et des diplomates étrangers...
Et avant-hier, la police a précisé que les membres du réseau avaient prévu de capturer des responsables politiques de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) dont le ministre des Finances, Fathallah Oualalou, et le ministre de l'Aménagement du territoire, Mohammed el-Yazghi...
Sorti de prison l'an dernier, Khattab, alias Abou Oussama, est décrit sous les traits d'un chef du réseau démantelé fin juillet. Surveillé depuis plusieurs mois, il a été appréhendé avec une cinquantaine de personnes. Il organisait des entraînements paramilitaires dans une forêt de Salé, près de Rabat, à l'occasion desquels des explosions étaient provoquées à distance par le biais de téléphones portables.....
Khattab bénéficiait de complicités dans les forces de sécurité et avait également féminisé les rangs de son unité djihadiste en recrutant dans les classes aisées. Quatre Marocaines lui ont fourni une aide substantielle. L'une d'entre elles, surnommée Oum Saäd, aurait fourni 13 500 euros au réseau pour des achats d'armes. Voilées à l'afghane, deux de ces femmes sont mariées à des pilotes de ligne de la compagnie Royal Air Maroc (RAM)..."