samedi, mars 31, 2007

LUSH LIFE

























Shangri-la", un mot en vogue après la Seconde Guerre Mondiale et qui a été utilisé dans nombreuses chansons, noms d'hotels et restaurants, évoque "un paradis loin du tumulte du monde". En réalité, "Shangri-la" est un mot tibétain qui signifie "Pays du sacré et de la paix.
L'expression "Shangri-la" vient du roman de James Hilton, "L'Horizon Perdu", dans lequel trois pilotes américains, parcourant la route aérienne Sino-Indienne durant la Seconde Guerre Mondiale, se sont écrasés dans un pays "d'éternité, de tranquillité et de paix". Ils évoquent "ses monts enneigés, ses prairies, ses plateaux à terre rouge, les trois rivières qui la traversent, ainsi que le peuple tibétain avec son thé couleur de neige et ses lamaseries"
Selon les archives historiques, un avion américain s'est effectivement écrasé dans la région de Zhongdian en 1944. Une enquête soignée de ces archives a révélé que le magnifique "Shangri-la" décrit dans le roman de James Hilton était bien la région de Zhongdian.
On retrouve aussi le nom accolé à une toile de Gottfried Helnwein, surface noire et néon violâtre qui, bizarement nous renvoye aux nappes de solitude qui traversent certaines toiles de Hopper, Nighthawks en particulier. Lignes fortes, perspectives encamisolant l'espace, et formes fantômes, étrangères à ce monde, âmes mortes, errantes.
Mais c'est pas du tout de là où on voulait en arriver nous ici.
Prends tes palmes lecteur on met les bouts, deux trois brasses et on est à New York. Label Motown, années 60, les shangri-la's formation soul vocale c'est, à l'époque, trois poupées blondes et brunes qui chantent l'insouciance dans la pure veine du Motown rococorosebonbon de ses premières années. Quelques hits, et puis tombées dans l'oubli.
Bien. On commence à s'approcher de la cible, réglages de la focale, mitraille intensif, objectif en fuite, Target! Target!
Et Impact! Les feux de la rampe s'abattent sur la scène comme des Zéros japonais sur un bâtiment yankee.
And now time to introduce Amy Winehouse.



Amy Whitehouse tombe pour les ballades des Shangri-la's, leurs mélodies girls group soul sixty elle adore. Elle aime aussi arriver saoule sur les plateaux télé, insulter son public ou arrêter les interviews au bout de dix minutes pour aller boire un verre. Beaucoup voient en elle la version féminine de Pete Doherty. Mais à l'écoute de Back to Black, son second album, le doute n'est plus possible : la demoiselle est plutôt la version hard et tatouée d'Aretha Franklin ou de Billie Holiday. Dès les premières notes, on a l'impression d'écouter un vieux disque de rythm'n'blues. Amy Winehouse pose sa voix à la fois nasillarde, profonde et puissante sur une instrumentation baroque mise au goût du jour et aligne des textes évoquant ses travers d'alcoolique et de ses déceptions amoureuses. Rehab, le premier titre, donne le ton : « They tried to make me go to rehab I said no, no, no. ... »

mercredi, mars 28, 2007

mardi, mars 27, 2007

C9H8O4

A LITTLE STEP FOR APES
















C'est l'utlra turbulence dans les cages du Casablancasylum, tout le staff de singes hurleurs sursautant sous les assauts de spasmes d'une épilépsie collective, et pourtant moi, maitre sursinge, me doit d'aller au bout de la mission de ce soir, voyage dans le Nouveau Mexique des années 60, base aérienne de Holloman.
Là, entre ciel et terre, dans l'éternité de quartz du désert, comme des insectes entre la lame et la lamelle, les scientifiques de l'armée américaine rapatrient une centaine de chimpazés, qui, bien avant le petit bipède apollopropuslé, connaitront les euphories exo-atmosphériques et les rentrées en atmosphères donquichotesques.


Mais avant de quitter la thermosphère, les cerveaux de la Nasa concotent quelques test, comme celui où le chimpanzé, placé dans une centrigugeuse tournoie à 650 km/heures pour voir soudainement la machine stopper nette. La cervelle s'éclate contre les parois du crâne, oups! you miss your ticket for space, dear... D'autres sont catapultés dans les airs, ou enfermés dans des chambres de décompression jusqu'à la perte de connaissance, bref, tout ça pour dire qu'ici dans no locaux, à l'annonce de ces faits, c'est la guerre civile de Lépidus, sédition de mes troupes bonoboesques, insubordination crachats et jets de peaux de bananes, merde, peut-être quand allumant le Tube on réussirait à les tranquilliser.

dimanche, mars 25, 2007

SUMMERTIME


On recenserait donc, selon wikipédia, plus de 7000 versions de la célèbre composition de Gerschwin, Summertime. Chiffre sans appel qui permet d'avancer, sans trop se mouiller les orteils, qu'on a ici affaire au morceau le plus repris de l'histoire de la musique...
On reveillera donc notre lectorat du dimanche matin via les quelques versions maison à disposition :

Ella Fitzgerald & Louis Armstrong













Society of Seven











Molly Johnson














Janis Joplin

jeudi, mars 22, 2007

BRAVE OLD WORLD


A long terme, l’évolution la plus décisive du continent européen, celle de ses relations avec sa minorité musulmane croissante, suivra l’une de ces trois voies:

1. Intégration harmonieuse
2. Expulsion des Musulmans
3. Prise de pouvoir islamique.

Lequel de ces scénarios est le plus vraisemblable?
L’avenir de l’Europe revêt une grande importance non seulement pour ses résidents. Pendant un demi-millénaire, de 1450 à 1950, les 7% de la surface des terres émergées qu’elle représente ont décidé de l’histoire du monde; sa créativité et sa vigueur ont inventé la modernité. La région a perdu cette position cruciale il y a 60 ans, mais elle reste d’une importance vitale en termes économiques, politiques et intellectuels. Ainsi, la direction qu’elle prendra aura des incidences majeures pour le reste de l’humanité, et tout particulièrement pour ses nations sœurs telles que les États-Unis qui, historiquement, ont toujours considéré l’Europe comme une source d’inspiration, de peuplement et de biens.
Voici une appréciation de la vraisemblance des trois scénarios.
I. Règne musulman
Feu Oriana Fallaci observa qu’avec le passage du temps, «L’Europe se transforme toujours davantage en une province de l’Islam, une colonie de l’Islam». L’historienne Bat Ye’or a donné un nom à cette colonie – «Eurabia». Walter Laqueur prédit dans son prochain ouvrage Last Days of Europe (Les derniers jours de l’Europe) que l’Europe telle que nous la connaissons sera contrainte de changer. Mark Steyn, dans America Alone: The End of the World as We Know It (L’Amérique seule: la fin du monde tel que nous le connaissons) va plus loin encore et affirme qu’une grande partie du monde occidental «ne survivra pas au XXIe siècle et une grande partie, dont la plupart sinon la totalité des pays européens, disparaîtra pendant notre génération».
Trois facteurs – la foi, la démographie et le patrimoine culturel – indiquent que l’Europe s’islamise.

Foi.
Une laïcité extrême prédomine en Europe, surtout parmi ses élites, au point que les Chrétiens croyants (tels que George W. Bush) y sont considérés comme mentalement déséquilibrés et incapables d’assumer des tâches publiques. En 2005, Rocco Buttiglione, un politicien italien distingué et un Catholique croyant, a été empêché d’accéder au poste de membre de la Commission européenne pour l’Italie en raison de ses opinions sur l’homosexualité. Une laïcité inflexible va de pair avec des églises vides: à Londres, des chercheurs estiment que les mosquées reçoivent plus de Musulmans le vendredi que les églises chrétiennes le dimanche, bien que la ville compte près de sept fois plus de Chrétiens de naissance que de Musulmans de naissance. Plus le Christianisme pâlit, plus l’Islam attire – le Prince Charles fournit un bon exemple de la fascination exercée par l’Islam sur de nombreux Européens. L’Europe pourrait connaître un grand nombre de conversions à l’avenir, car comme le dit ce mot attribué à G.K. Chesterton, «lorsque les gens cessent de croire en Dieu, ils ne croient pas en rien – ils croient en n’importe quoi».
La laïcité de l’Europe donne à son discours des formes tout à fait inhabituelles pour les Américains. Hugh Fitzgerald, ex-vice-président de JihadWatch.org, illustre ici une dimension de cette différence:
Les déclarations les plus mémorables des présidents américains comprennent presque toujours des passages bibliques aisément reconnaissables. […] Cette source de vigueur rhétorique a été mise à contribution en février dernier (2003), lors de l’explosion de la navette Columbia. Si la navette détruite avait été non pas américaine, mais française, et si Jacques Chirac avait dû prononcer un discours à ce sujet, il aurait peut-être usé du fait que l’engin transportait sept astronautes et aurait tiré un parallèle avec les sept poètes de la Pléiade, soit avec l’Antiquité païenne. Le président américain, intervenant dans le cadre d’une cérémonie solennelle qui débutait et s’achevait par des passages en hébreu biblique, fit les choses différemment. Il prit son texte dans Isaïe 40:26, ce qui permettait de créer une transition harmonieuse entre d’une part le mélange d’émerveillement et d’effroi devant les hôtes des cieux générés par le Créateur et d’autre part la consolation pour la perte de l’équipage.
La foi des Musulmans, avec son tempérament djihadiste et son suprématisme islamique, tranche autant qu’il est possible avec celle des Chrétiens européens non pratiquants. Ce contraste amène de nombreux Musulmans à considérer l’Europe comme un continent mûr pour la conversion et la domination. Il en résulte des revendications suprématistes extravagantes telles que cette déclaration d’Omar Bakri Mohammed, «Je veux que la Grande-Bretagne devienne un État islamique, Je veux voir les couleurs de l’Islam flotter au 10, Downing Street.» Ou encore cette prédiction d’un imam installé en Belgique: «Nous prendrons bientôt le pouvoir dans ce pays. Ceux qui nous critiquent aujourd’hui le regretteront. Ils devront nous servir. Préparez-vous, car l’heure est proche.»[1]


Population.
L’effondrement démographique indique également que l’Europe s’islamise. Actuellement, le taux global de fertilité européen oscille autour de 1,4 par femme, alors que le maintien d’une population exige un taux légèrement supérieur à deux enfants par couple, ou 2,1 enfants par femme. Le taux réel n’en représente que les deux tiers – un tiers de la population nécessaire ne vient tout simplement pas au monde.
Pour éviter une chute démographique critique, avec tous les malheurs que cela implique – notamment l’absence de travailleurs pour financer de généreux plans de retraite –, l’Europe a besoin d’immigrants, de beaucoup d’immigrants. Ce tiers importé tend à être musulman, en partie parce que les Musulmans sont proches (13 kilomètres seulement séparent le Marc et l’Espagne, quelques centaines relient l’Italie à l’Albanie ou à la Libye); en partie parce que des liens coloniaux continuent d’unir l’Asie du Sud à la Grande-Bretagne ou le Maghreb à la France; et en partie à cause de la violence, de la tyrannie et de la pauvreté si répandues dans le monde musulman actuel et qui génèrent d’incessantes vagues migratoires.
De même, le taux de fertilité élevé des Musulmans compense le manque d’enfants parmi les Chrétiens indigènes. Bien que les taux de fertilité musulmans soient en baisse, ils restent sensiblement supérieurs à ceux de la population chrétienne indigène. Il est certain que les taux de natalité élevés sont liés aux conditions de vie pré-modernes dans lesquelles vivent de nombreuses femmes musulmanes en Europe. À Bruxelles, «Mahomet» est le nom de garçon nouveau-né le plus populaire depuis quelques années. Amsterdam et Rotterdam pourraient devenir, d’ici 2015, les premières grandes villes européennes à majorité musulmane. L’analyste français Michel Gurfinkiel estime qu’une guerre des rues en France verrait s’affronter les enfants des indigènes (en français dans le texte) et ceux des immigrants quasiment à égalité. Les pronostics actuels prévoient une majorité musulmane dans l’armée russe dès 2015 et dans l’ensemble du pays vers 2050.


Patrimoine culturel.
Ce qui est souvent décrit comme la rectitude politique de l’Europe reflète à mon avis un phénomène plus profond, à savoir l’aliénation de leur civilisation que ressentent de nombreux Européens, l’impression que leur culture historique ne vaut pas qu’on la défende, voire qu’on la préserve. Les différences entre Européens sont frappantes à cet égard. Le pays peut-être le moins touché par cette aliénation est la France, où le nationalisme traditionnel reste vivace et où les gens sont fiers de leur identité nationale. La Grande-Bretagne est le pays le plus affecté, comme l’illustre bien le programme gouvernement larmoyant «ICONS - A Portrait of England», qui tente maladroitement de raviver le patriotisme des Britanniques en les réconciliant avec des «trésors nationaux» tels que Winnie the Pooh et la minijupe.
Ce manque d’assurance a eu des conséquences directes négatives pour les immigrants musulmans, comme l’explique Aatish Taseer dans le magazine Prospect.
L’appartenance à la culture britannique est l’aspect le plus purement nominal de l’identité de nombreux jeunes Pakistanais britanniques. […] En dénigrant sa culture, on court le risque de voir les nouveaux-venus en chercher une ailleurs. Cela va si loin dans le cas précis que pour beaucoup de Pakistanais britanniques de deuxième génération, la culture du désert des Arabes revêt plus d’attrait que la culture britannique ou continentale. Arrachés par trois fois au sentiment de posséder une identité durable, les Pakistanais de deuxième génération trouvent une identité disponible dans la vision du monde extranationale de l’Islam radical.
Les Musulmans immigrants méprisent profondément la civilisation occidentale, tout particulièrement sa sexualité (pornographie, divorce, homosexualité). Les Musulmans ne s’assimilent nulle part en Europe, les mariages intercommunautaires sont rares. Voici un exemple pittoresque du Canada: la mère du tristement célèbre clan Khadr, connu pour être la première famille canadienne du terrorisme, retourna au Canada depuis l’Afghanistan et le Pakistan en avril 2004 avec l’un de ses fils. Bien qu’elle ait demandé l’asile au Canada, elle affirmait à peine un moins auparavant que les camps d’entraînement sponsorisés par Al-Qaïda étaient l’endroit rêvé pour ses enfants. «Vous voudriez que j’élève mes enfants au Canada pour qu’ils se retrouvent drogués ou homosexuels à l’âge de 12 ou 13 ans? Vous trouvez que ce serait mieux?»
(Ironie du sort, aux siècles passés, comme l’a documenté l’historien Norman Daniel, les Chrétiens européens méprisaient les Musulmans, dont la polygamie et les harems leur semblaient révéler une obsession du sexe, et se sentaient moralement supérieurs à eux précisément sur ce point.)
En résumé, cette première argumentation avance que l’Europe sera islamisée, qu’elle se soumettra ou se convertira sans résistance à l’Islam parce que le yin de l’Europe s’accorde si bien au yang de l’Islam: faiblesse et puissance de la religiosité, de la fertilité et de l’identité culturelle.[2] L’Europe est une porte ouverte que les Musulmans franchissent librement.


II. Expulsion des Musulmans
Ou la porte leur sera-t-elle fermée au nez? Le commentateur américain Ralph Peters écarte le premier scénario: «Loin de jouir de la perspective de s’approprier l’Europe en y faisant des enfants, les Musulmans d’Europe y vivent leurs dernières heures. […] les prédictions de prise de pouvoir musulman en Europe […] font abstraction de l’histoire et de la brutalité indéracinable de l’Europe.» Sur ce, décrivant l’Europe comme l’endroit «où ont été perfectionnés le génocide et le nettoyage ethnique», il prédit que ses Musulmans «auront de la chance de n’être que déportés», et non tués. Claire Berlinski, dans Menace in Europe: Why the Continent’s Crisis Is America’s, Too (Menace en Europe: pourquoi la crise du continent est aussi celle de l’Amérique), approuve cela implicitement en désignant les «anciens conflits et schémas de pensée […] qui s’extirpent lentement des brumes de l’histoire européenne» et qui pourraient bien susciter la violence.

Le Nouveau Croisé Européen

Ce scénario veut que les Européens indigènes – qui constituent toujours 95% de la population du continent – se réveillent un jour et imposent leur volonté. «Basta!» – diront-ils, en restaurant leur ordre historique. Cela n’est pas si improbable; un mouvement d’irritation se fait jour en Europe, moins parmi les élites qu’au sein des masses, qui proteste bruyamment devant l’évolution en cours. Ce ressentiment est illustré notamment par la loi antivoile française, par la mauvaise humeur suscitée par les restrictions imposées aux drapeaux nationaux et aux symboles chrétiens et par l’insistance à servir du vin lors des diners officiels. On peut mentionner aussi un mouvement spontané apparu dans plusieurs villes françaises au début de 2006 et qui consiste à distribuer de la soupe au lard parmi les pauvres, excluant ainsi intentionnellement les Musulmans.
Certes, ce sont des affaires mineures, mais des partis ouvertement opposés aux immigrants ont déjà émergé dans de nombreux pays et commencent à exiger non seulement des contrôles efficaces aux frontières, mais l’expulsion des immigrants illégaux. Un mouvement anti-immigration est en train de se former sous nos yeux, de manière largement inaperçue. Si son parcours est encore très discret, son potentiel n’en est pas moins énorme. Les éléments opposés à l’immigration et à l’Islam ont généralement des racines néofascistes mais ont gagné en respectabilité avec le temps, se sont dépouillés de l’antisémitisme de leurs origines et de leurs théories économiques douteuses pour se concentrer plutôt sur les questions de foi, de démographie et d’identité, et pour étudier l’Islam et les Musulmans.
Le British National Party et le Vlaamse Belang belge sont deux exemples d’une telle évolution vers la respectabilité, laquelle peut déboucher un jour sur l’éligibilité. Ainsi, la course à la présidence française en 2002 s’est résumée à une compétition entre Jacques Chirac et le néofasciste Jean-Marie Le Pen.
D’autres partis de ce type ont déjà goûté au pouvoir. Jörg Haider et le Freiheitliche Partei autrichien y ont accédé brièvement. La Lega Nord italienne a fait partie des années durant de la coalition au pouvoir. Ces partis vont vraisemblablement progresser car leurs messages anti-islamistes et souvent anti-islamiques trouvent un répondant et les partis du courant dominant vont probablement les adopter en partie (le Parti conservateur danois en est un exemple – il est revenu au pouvoir en 2001, après 72 ans passés dans la marge, essentiellement en raison du mécontentement provoqué par l’immigration). Ces partis bénéficieront sans doute de la situation lorsque l’immigration gonflera encore pour atteindre des proportions incontrôlables en Europe, avec peut-être un exode de masse en provenance d’Afrique, comme l’indiquent de nombreux indices.
Une fois au pouvoir, les partis nationalistes rejetteront le multiculturalisme et tenteront de rétablir les valeurs et les mœurs traditionnelles. On ne peut que spéculer sur les moyens qu’ils utiliseront et sur les répliques des Musulmans. Peters s’attarde sur les aspects fascistes et violents de certains groupes et s’attend à ce que la réaction antimusulmane revête des formes menaçantes. Il esquisse même un scénario dans lequel «des navires américains sont à l’ancre et des Marines sont descendus à terre à Brest, Bremerhaven ou Bari pour garantir l’évacuation des Musulmans d’Europe dans de bonnes conditions».
Depuis des années, les Musulmans s’inquiètent justement de telles incarcérations brutales, suivies d’expulsions, voire de massacres. Déjà dans les années 1980, feu Kalim Siddiqui, alors directeur du London’s Muslim Institute, agitait le spectre des «chambres à gaz hitlériennes pour Musulmans». Dans son livre de 1989, Be Careful With Muhammad (Soyez prudents avec Mahomet), Shabbir Akhtar avertissait que «la prochaine fois qu’il y aura des chambres à gaz en Europe, il n’y a aucun doute sur l’identité de ceux qu’on y mettra», à savoir les Musulmans. Un personnage du roman de Hanif Kureishi paru en 1991 et intitulé The Buddha of Suburbia (Le Bouddha des banlieues), prépare une guérilla dont il prévoit l’instauration quand «les blancs se seront tournés contre les noirs et les Asiatiques et tenteront de nous faire passer dans des chambres à gaz».
Mais il est plus vraisemblable que les revendications européennes seront mises en œuvre pacifiquement et légalement, et que les violences proviendront de Musulmans, conformément aux récentes tendances à l’intimidation et au terrorisme. De nombreux sondages confirment que 5% environ des Musulmans britanniques approuvent les attentats à la bombe du 7 juillet, ce qui indique une disposition générale à recourir à la violence.
Quoi qu’il en soit, on ne peut pas s’attendre à ce qu’un redressement des Européens se déroule de manière coopérative.


III. Intégration des Musulmans
Dans le scénario le plus réjouissant, les Européens autochtones et les immigrants musulmans trouvent un modus vivendi et vivent ensemble harmonieusement. Le témoignage peut-être le plus classique de cette perspective optimiste provient d’une étude de 1991, La France, une chance pour l’Islam, par Jeanne-Hélène et Pierre Patrick Kaltenbach. «Pour la première fois dans l’histoire, il est offert à l’islam de ‹se réveiller› dans un pays démocratique, riche, laïc et pacifique», écrivaient-ils alors. Cette espérance persiste. Un article de premier plan paru dans l’Economist à la mi-2006 affirme que «pour le moment du moins, la perspective d’Eurabia semble alarmiste». À la même époque, Jocelyne Cesari, professeur associée à la Harvard Divinity School, discernait un équilibre en la matière: de même que «l’Islam change l’Europe», disait-elle, «l’Europe change l’Islam». Elle estime ainsi que «les Musulmans ne veulent pas changer la nature des États européens» et s’attend à les voir s’adapter au contexte européen.
Mais un tel optimisme est hélas peu justifié. Les Européens pourraient certes encore redécouvrir leur foi chrétienne, faire davantage d’enfants et mieux chérir leur patrimoine. Ils pourraient encourager une immigration non-musulmane ou acculturer les Musulmans vivant parmi eux. Mais ces changements ne sont pas en cours actuellement, et les chances de les voir apparaître sont faibles. Au lieu de cela, les Musulmans cultivent des revendications et des ambitions conflictuelles à l’égard de leurs voisins indigènes. Fait inquiétant, chaque génération semble plus aliénée que la précédente. Le romancier canadien Hugh MacLennan qualifia le fossé anglais-français séparant son pays de «Two Solitudes»; un phénomène similaire apparaît et se développe en Europe, mais de manière beaucoup plus prononcée. Ces sondages de Musulmans britanniques, par exemple, révèlent qu’une majorité d’entre eux perçoivent un conflit entre leur identité britannique et leur identité musulmane – et ils souhaitent l’instauration de la loi islamique.
L’éventualité de voir les Musulmans accepter les restrictions de l’Europe historique et s’intégrer sans heurt dans ce cadre peut être pratiquement exclue. Même Bassam Tibi, professeur à l’université de Göttingen, qui a maintes fois averti que «soit l’Islam s’européanise, soit l’Europe s’islamise» a personnellement abandonné tout espoir pour le continent. Récemment, il annonça qu’il allait quitter l’Allemagne, après avoir y vécu 44 ans, pour déménager à l’université de Cornell, aux États-Unis.
Conclusion



Comme le résume le commentateur américain Dennis Prager, «Il est difficile d’imaginer un autre scénario pour l’Europe occidentale que l’islamisation ou la guerre civile». En effet, ces deux alternatives extrêmement déplaisantes semblent bien définir les choix offerts à l’Europe – prise entre deux forces antagonistes, l’une menant au pouvoir des Musulmans et l’autre à leur expulsion, elle peut devenir une extension de l’Afrique du Nord ou entrer dans un état de quasi guerre civile.
Quelle voie prendra-t-elle? Les événements décisifs qui apporteront une réponse à cette question sont encore en devenir, de sorte que personne ne peut porter un jugement définitif. Mais l’heure de la décision est proche. D’ici la prochaine décennie à peu près, les louvoiements actuels toucheront à leur terme, l’équation Europe-Islam se resserrera et la pente qui déterminera l’avenir du continent devrait apparaître.
Il est d’autant plus difficile d’anticiper cette transformation qu’elle est sans précédent historique. Aucun territoire de grande envergure n’a jamais ainsi glissé d’une civilisation à une autre à la suite de l’effondrement démographique, religieux et identitaire d’une population; et aucun peuple ne s’est jamais redressé à une telle échelle pour prôner son patrimoine historique. Le problème européen est si inédit et si étendu qu’il est difficile de le comprendre, tentant de l’ignorer et presque impossible d’en pronostiquer l’évolution. L’Europe nous entraîne tous en terre inconnue.

Daniel Pipes est directeur du Forum du Moyen-Orient et professeur invité à l’université de Pepperdine.
Cet article a été adapté d’un exposé donné au Centre de conférence Woodrow Wilson et intitulé «Euro-Islam: la dynamique d’une intégration efficace».
[1] De Morgen, 5 oct. 1994. Cité dans Koenraad Elst, «The Rushdie Rules», Middle East Quarterly, Juin 1998.
[2] Il est frappant de relever qu’à ces trois égards, l’Europe et les États-Unis étaient beaucoup plus semblables il y a 25 ans qu’ils ne le sont aujourd’hui.
Cela indique que leur écart actuel résulte moins d’évolutions historiques remontant à plusieurs siècles qu’à des développements intervenus dans les années 1960.
Cette décennie a eu un impact très marqué sur les États-Unis, mais elle a affecté l’Europe beaucoup plus profondément encore

(via : Desintox)

mercredi, mars 21, 2007

PROPHETIE PAR LA PUB

Dans les années 80...

SCENES DE LA VIE ORDINAIRE


« Je quitte l’Europe. L’air marin brûlera mes poumons ; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l’herbe, chasser, fumer surtout ; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, comme faisaient ces chers ancêtres au coins des feux. Je reviendrais avec des membres de fer, la peau sombre, l’œil furieux : sur mon masque on me jugera d’une race forte. J’aurais de l’or : je serais oisif et brutal »
Rimbaud.

Essayons de coller un peu plus à notre base-line... à savoir, La Matrice schizo-morocco

dans laquelle on se fond, corps étranger en cours de phagocytose.
On vous l'a déjà sous-entendu à maintes reprises, nous en France on s'ennuyait ferme, alors on va pas la jouer Dantec et pourrir Zéropaland, mais quand même, la prévisibilité de cet environnement tourné grande mécanique à la chronométrie impécablement routinière, ça nous sclérosait le citron, quelques mois de plus au Fol Nord et on aurait fait les choux gras d'un pigiste rubrique Faits Divers, défenestration tragique avenue de Saint-Ouen, un jeune cadre retrouvé mort dans un parterre de bégonias...
Ici aucun risque car chaque jour apporte son lot d'imprévu.


Prenons le cas des transports par exemple.


En la matière le Maroc reste un modèle d'inventivité et de système D à ce jour encore inégalé


Mais toujours dans le respect des normes de sécurité en vigueur, ça va sans dire...


Et je ne parle même pas de l'approche des fêtes...


C'est vous dire comme on attend le prochain Ramadan.

mardi, mars 20, 2007

DU SANG DANS LA GOUACHE


Pour un espace dédié à ma Siberbérie d'accueil, je trouve qu'on aborde de plus en plus fréquemment le Japon. Peu importe puisqu'au départ ce blog était d'abord envisagé comme un exercice de spéléologie, une descente au fond de notre inconscient, une sorte de radiographie de l'être qui vous écrit aujourd'hui encore. Etrange paysage, pas joli joli, mais dans lequel, c'est sûr on s'y retrouve ici, vous, vous n'avez qu'à composer, mes louveteaux.

Et je sais bien qu'il y en a parmi vous qui préférerai voir au milieu de leur salon un Watteau plutôt qu'un Francis Bacon, pour vous, amis des pic-niques à Cythère, pas grand chose à attendre du post du jour... Ici tout est tension, volonté, chair, acier, étoffes brodées et têtes tranchées.


Une partie de l'oeuvre de Taiso Yoshitoshi

dernier grand maître des estampes Japonaises Ukiyo-e.
Yoshito c'est en peinture un peu l'équivalent de Philippe Murray dans les lettres, un de ceux que Marianne épinglerait de "réac", nostalgique de la grande gloire des samouraïs et de leur système de valeur, il peint la fureur et la détermination du guerrier, modèle les forces en présence, fixant , figeant la mort, le dernier souffle


Sur l'écran on lit : Dans ses premiers travaux on retrouve nombre d’images d’extrême violence et de mort, peut-être à l’image de l’anarchie et de la violence du Japon tout autour de lui, qui était arrivé simultanément avec l’effondrement du système féodal instauré par les shoguns Tokugawa, aussi bien que l’impact de l’Occident.


Durant cette période sa notoriété n’a cessé de grandir, et à partir de 1869, il fut considéré comme l’un des meilleurs artistes peintre d’estampes au Japon....


Peu après, il arrêta de recevoir des commandes, peut-être à cause de la lassitude du public envers les scènes de violence.


Dès 1871, il devint gravement dépressif, et sa vie fut très tourmentée de façon irrégulière jusqu’à sa mort. Il vivait dans des conditions épouvantables avec sa maîtresse dévouée, Okoto, qui vendit tout ses biens pour le soutenir. A un point qu’ils furent un jour, dit-on, obligé de brûler le plancher pour se chauffer.

La première œuvre publiée de Yoshitoshi, et signée par lui, fût un triptyque montrant un épisode de la guerre des Taïra et des Minamoto, au 12e siècle. Le dessinateur avait alors 14 ans ; il continuerait durant toute sa carrière à privilégier des représentations de personnages célèbres, notamment de guerriers, des temps anciens et glorieux.


Les dessins présentés sont extrait de la série "Trente-deux Aspects des Coutumes et des Manières" que vous retrouverez dans son intégralité sur Hugo Strikes Back

vendredi, mars 16, 2007

FREE FORMS


















"et tout le travail des musiciens, en jazz, revient à donner du corps à l'instrument fabriqué sur mesure et précisément calculé, à le lester d'un poids de corps, de merde, de sueur, ce qui n'était pas prévu par le fournisseur"

"Il nous semble que ce qu'on a nommé free jazz s'oppose constamment à l'idée d'une musique qui puisse se dérouler sans crise, sans menace sur son propre cours, sans miner sa propre scène."

"c'est ce rêve social de réglage par, aussi, la musique, que le free jazz, entre autres turbulences, vient déranger, ne serait-ce qu'en ce qu'il accomplit, amplifie et parfois exaspère cette autre image du corps que le jazz a toujours impliquée et avancée : déchainée, imprévisible, rebelle."

Extrait de "Free Jazz, Black Power", Philippe Carles & Jean-Louis Comolli.

SING ALONG !

mardi, mars 13, 2007

AU DESSOUS DU VOLCAN



JERUSALEM (Reuters) - Israël a rappelé son ambassadeur au Salvador, qui avait été retrouvé ivre et nu avec des accessoires sexuels dans la cour de sa résidence officielle, rapportent les médias israéliens.
A Jérusalem, le ministère des Affaires étrangères a confirmé qu'il avait été rappelé, sans donner de précisions. "Le ministère juge son comportement malséant pour un diplomate", a dit un porte-parole.
Selon les informations de presse, la police salvadorienne a retrouvé l'ambassadeur nu, ivre, ligoté et bâillonné, une balle en caoutchouc dans la bouche et des accessoires sexuels posés près de lui. L'incident, précise le ministère à Jérusalem, remonte à deux semaines. Un nouvel ambassadeur sera nommé au Salvador.

vendredi, mars 09, 2007

COMMUNICATION BREAKDOWN



Tatiana Lalavololona, secrétaire de rédaction au Casablancasylum a été retrouvée jeudi 8 Mars 2007, calcinée sur son fauteuil de bureau, vraissemblablement victime du phénomène paranormal de combustion instantanée. Toute l'équipe du Casablancasylum se joint à la détresse des membres de la famille Lalavololona et espère pouvoir rapidement pourvoir le poste manquant afin de vous réapprovisionner très prochainement en articles insipides et autres niaseries sans fond.

lundi, mars 05, 2007

SOUTIEN POSTAL



"Au lendemain d’une conférence de presse donnée à Paris par Nicolas Sarkozy au cours de laquelle il exprimait sa vision de la politique extérieure française, Guysen Israël News apprenait qu’un timbre israélien à l’effigie du candidat UMP avait été créé par son comité de soutien en Israël."

Sarko Stamps


Initiative peu problable de voir le jour en France où l'on risquerait de cracher du mauvais coté dudit timbre...

dimanche, mars 04, 2007

LA TRACE DE LA MEDUSE





Faudrait pas croire que le soleil soit le meilleur des désinfectants, parfois le mal refait surface et le calmar qui nous tient lieu de cervelle inonde notre rétine de son encre noire, c'est Paris qui nous revient, son angoisse qui nous coule par les muscles, notre living-room obscurci par des nuages de mouches à hantise, o Paris, foires aux nausées, centrifugeuse à tuberculeux, pays des âmes mortes, noyées, terre arctique, amoniaquée pour souffreteux et glorieux.

Ici, quand Paris nous réapparait, c'est toujours accompagné d'une pensée pour les racailles, et peu importe leurs origines à ces sauvages, c'est pas le propos, on pense à la racaille et on la glorifie même, car c'est d'elle que viendra le sursaut salvateur, l'onde atomique qui précédera l'été de la résurrection nucléaire de ma vieille France.

Qui d'autres que les racailles pour initier une bonne guerre civile? La classe politique? Sans commentaire... La jeunesse bourgeoise ou même middle-class, escargots farcis de la perplexité admirative, guimauve abrutie par le conditionnement au spectacle, à la play-station et à Meetic? Les classes ouvrières, les employés de bureaux domestiqués, trop occupés à balayer devant leurs petites portes, à sécuriser leurs maigres acquis, perdu comme des vierges dans la contemplation de leur nombril? Non plus...

La France n'a pas tant besoin d'ordre que de désordre, le pays ne renaîtra que par le chaos, tabula rasa et exit les cracheurs d'espoir pour mangeurs de soupes, leurs hystéries de gorges, paroles de rhumes, emberlificoteurs de foules...
Et pourtant la racaille est encore fébrile... depuis le temps que ses rappeurs portes voix, l'exhorte à foutre le feu. C'est pourquoi la pieuvre cérébrale qui préside la chair muraille de notre être exilé en arrive parfois à nous faire espérer une intronisation royale et tambourinante d'el nino Nicolas et de son Sarko-Circus, élément instable de la chimie nationale qui par sa seule accession au pouvoir devrait rapidement amener notre chère caillera à l'émeute généralisée. Emeute dont pourrait profiter d'autres fractions libertaires ou platement révolutionnaires... mais on se prend déjà à rêver ici au Casablancasylum... opium nécessaire, sinon comment envisager un jour notre retour dans cette patrie tournée vinaigre?

samedi, mars 03, 2007

JAZZIN UP YOUR WEEK-END














Leon Parker : extrait de l'album Belief















Medesky, Martin & Wood : Mami Gato















Romano, Sclavis & Texier : Annobon











Erik Truffaz












Niels Peter Molvaer

jeudi, mars 01, 2007

IS IT TOMORROW, OR JUST THE END OF TIME?
















Espérons pour Hendrix qu'il soit toujours suffisamment high, faute de quoi on doit enregistrer un tas de loopings et contorsions au fond de sa tombe.
Et ainsi donc une insignifiante compagnie de boissons non alcoolisées basée en Californie annonce la sortie prochaine de la "Liquid Experience", boisson énergétique frappée du portrait de l'ex-leader du Band of Gypsys, Johnny Allen Hendrix, dit Jimi.
Liquid Experience Energy Drink


Rien de neuf sous le soleil clameront certains, c'est vrai qu'on connaissait déjà les vêtements pour bébés "are you experienced", les lampes en pierres de laves "Jimi Hendrix", et pléthore d'autres gadgets versant dans le marketing posthume.
Nous au Casablancasylum on a des doctrines claires : j'm'enfoutisme et aquoibonnisme en toutes circonstances! On ne grincera donc pas grincheusement, au lieu de ça, musique !


rock me baby


voodoo child



hendrix wasted on tv


crosstown traffic


easy rider