mercredi, octobre 18, 2006

REUSSIR SA VIE




Ah! le dolorisme à la française, nos chers héxagonaux, en indécrottables géomètres du malheur qu'ils sont, n'ont toujours rien trouver de mieux à foutre que d'auto-fertiliser leur merde ambiante.
C'est qu'ici à Casablanca Asylum, notre équipe, rentrée pimpante de ses vacances ramadanesques en zone libre, retrouve le rythme gras du mois sacré des musulmans, et dispose donc de plages horaires libres et incomparables qu'elle met bien évidemment à profit d'une lecture débordante d'appétits (et oui mes chéris, on est rentré les valises pleines de livres... mais c'est qu'il faut bien reconnaitre que niveau culture la Matrice c'est un peu la Laponie)
Ici donc c'est un peu comme sur France 2 : un jour, un livre. Aujourd'hui "Réussir sa vie" de Bruno Gibert (célébré il y a quelques années pour son premier roman, tout aussi doloriste : "Claude")
Alors évidemment qu'on s'attendait à du second degré mais avec de l'humour fondu sur le dessus, de dérision, ou noyé dans l'absurde, mais là non, un réalisme voyeuriste, une galerie d'une trentaine de portraits de banlieusards en fond de cale, de suicidés vivants, bref ceux qu'on se plait désormais à appeler la france d'en bas.
Pourquoi le littéraire héxagoneux n'arrive-t-il pas à s'extraire de ces complaintes de laboureur, et des histrions chagrineux qui traversent incessament ses récits? Vieux débat, qui nous opposera éternellement à la littérature conquérante et éjaculatrice made in outre manche et à ses héros testostéronés à la cuillère à soupe.

Alors on le conseille ou pas en fin de compte? (et là je m'adresse évidemment à mon unique lecteur de Paris 17ème) écoute, on vas la fair comme ça, disons que pour un dimanche aprem tout mouillé, ça peut te faire passer deux bonnes heures, mais si j'étais toi j'attendrai mon prochain voyage au Morocco pour te l'enfiler tranquillement un aprem sur ma terrasse.

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