LA NUIT DES MORTS VIVANTS
Eh oui, je sais que je risque de me faire taxer d'ignoble coeur froid et autres noms d'oiseaux mais en cette dernière nuit de Ramadan je reviens d'une ballade en ville, et, de mémoire de françaoui, je n'avais encore jamais vu ça. Des mendiants par dizaines, par centaines par milliers, aux feux rouges par grappes de 6-8, aux coins des rues, drapés dans leurs linges les plus crasseux, des essaims de loqueteux où que se portent votre regard, le long des boulevards aussi, debout immobiles, levant le doigt au ciel à votre passage, espérant ainsi vous rappeler qu'en ce dernier jour de Ramadan il ne vous reste plus que quelques heures pour vous acquitter d'une de vos obligations fondamentales : le don.
Oui ce soir le Grand Festival de la Aumône est ouvert. Mais comment décrire cette ville, un mélange entre Kaboul, la Cour des Miracles, la Bodhgaya indienne et un de ces longs métrages de Lucio Fulci genre "L'Enfer des Zombies".
Non mais quel horrible personnage, comment ose-t-il écrire des atrocités pareilles?
Je vous rassure, en débarquant sur l'asphalt casablancais, il y a quelques années, j'étais le premier à me scandaliser de l'arrogance des riches marocains face aux mendiants. J'étais le premier à vomir l'ignorance princière des nantis à l'égards de nécessiteux tellement attendrissants. Aujourd'hui, je l'avoue, j'ai perdu toute forme de compassion, persuadé que toute cette affaire de mendicité n'est (dans son écrasante majorité) qu'une mafia organisée, orchestrée, impitoyable.
Tiens pour apporter un peu d'eau à mon moulin, je vous renvoie à un excellent article sur les réseaux de la mendicité au Maroc. Lisez le et dites moi si l'un d'entre vous à encore envie de se défaire d'un dirham au prochain feu rouge...
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