lundi, novembre 06, 2006

GOLDEN PARACHUTES




Une fondation vient de lancer un Prix susceptible de financer la retraite des présidents africains accros au pouvoir et les inciter à une meilleure gouvernance.

C’est une affection qui fini par toucher la plupart des présidents africains, même ceux réputés incorruptibles lorsqu’ils arrivent au pouvoir : la longévité des règnes et le lot de prévarications et de déficit démocratique qui l’accompagnent.
Fort de ce constat, le multimillionnaire soudanais Mo Ibrahim, a longtemps cherché avant de trouver une parade : l’incitation financière. Il explique sa démarche à l’hebdomadaire Jeune-Afrique : « A la longue le pouvoir corrompt souvent celui qui l’exerce […] Comme rien n’est prévu pour assurer un certain confort (au terme du mandat), je peux comprendre qu’ils ne soient pas pressés d’y renoncer. C’est cela que je veux changer ». A travers sa fondation, il vient de créer un Prix à même de financer la retraite des chefs d’Etat : 5 millions de dollars sur dix ans, puis une pension annuelle de 200 000 dollars jusqu’à la fin de leur vie. Ces « retraites privées » seraient indexées sur les réalisations des présidents durant leur mandature en termes de développement économique, d’éducation, de santé, de promotion des droits de l’homme ; ainsi que sur leur capacité à quitter le pouvoir de manière démocratique. La première récompense devrait être décernée en 2007 par un jury de chercheurs, en coordination avec les Nations unies et la Banque mondiale.
L’initiative de Mo Ibrahim, qui se place résolument dans l’optique de la bonne gouvernance, a reçu le soutien de Bill Clinton et Kofi Annan. Reste que pour certains, le Prix Mo Ibrahim confine au n’importe quoi. Pour Garga Aman Adji, directeur d’ONG : « si ceux qui sont au pouvoir ne veulent pas s'en détacher, vous pouvez leur donner des milliards, ils ne s'en détacheront pas », livrait-il à la BBC-Afrique. On serait tenté de le croire puisque l’homme qui s’exprime ainsi est un ancien ministre camerounais de la Fonction publique.

Et pour les nostalgiques : Dictatorchic

ressuscite vos idoles.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je pense que ce n'est pas une question de sous, le fait que la plupart se cramponnent au pouvoir..ce n'est pas pas l'ambition, ils peuvent très bien, planquer leurs sous et assurer leur propre retraite, mais c plutot par instinct de survie..ils font tellement de gaffes que, tellement d'ennemis..que si jamais ils perdent le pouvoir ils risquent d'être zigouillés, ce n'est pas une question d'argent..le problème est plus profond que ça, c une question d'integrité.

Antiphon a dit…

donc tu préférerais que la fondation en question se recycle plutôt dans le gros oeuvre, et leur offre à chacun un bunker avec vue sur le lac Victoria?
Pas totalement dénué de bon sens.