mercredi, août 29, 2007
BLACK HOLE SUN
Hep hep lecteur... saches que si l'on met sur notre Casablancasylum des liens vers d'autres esprits frondeurs, c'est que le voyage vaut le détour. Alors pour ceux qui n'auraient pas la bonne idée de suivre Amine et les aventures de son Label Ash, voici les dernières frasques de notre héro. Nous on en redemande !
"Cela fait 4 ans que je suis à Barcelone mais je n’étais encore jamais allé au consulat du Maroc ici. Mon passeport expirant dans quelques mois, ce fut donc l’occasion de m’y rendre enfin.
Le site web du consulat, plutôt bien fait, mentionne clairement: “El consulado se encuentra en el número 91 de la Calle Béjar, perpendicular a la Estación Sants”
J’arrive à l’adresse en question. Rien, pas de panneau, pas d’interphone, pas de consulat. Je me renseigne au commerce attenant à l’adresse indiquée.
« Pero coño me lo preguntan cada día. Estos inútiles se fueron de aquí hace dos años y aún no han actualizado su dirección en su portal Internet ! » (Mais bordel on me le demande chaque jour ! Ces abrutis sont partis d’ici il y a 2 ans et ils n’ont toujours pas actualisé leur adresse sur le site Internet !)
Il m’indique une autre adresse, j’y arrive vers 8H30.
Un longue queue de 25 mètres environ longe le bâtiment. Assez désorganisée. On ne sait pas vraiment où elle termine ni où je dois me positionner. Je la remonte jusqu’à la porte d’entrée pour voir s’il y a plusieurs guichets, et là surprise, une autre queue venant en sens opposé. Une queue de femmes uniquement. Je me retourne et scrute la première. Que des hommes. Une queue pour hommes, une queue pour femmes. Et puis je me mets à compter, déformation professionnelle. 73 hommes dans la première dont 27 barbus avec presque tous une gandoura blanche, 29 femmes dont 18 voilées dans la seconde. Je repense d’un coup aux plages islamistes au Maroc. Ma logique illogique me pousse à me positionner dans la file des femmes, elle est plus courte.
Un groupe de 3 barbus me fusille du regard, je prends un malin plaisir à les fixer sans ciller.
9H00. La porte principale du consulat s’ouvre enfin. Un beau moustachu, bon petit ventre en forme de luth inversé, en sort, donne le dos aux hommes, et invite les femmes à rentrer.
Je suis en fin de queue, suit les femmes qui rentrent et me trouve nez à nez avec le moustachu. Il a des miettes de croissant sur la moustache et les sourcils en éventail.
« Wa ta chad ssaf » (Va faire la queue »)
- Rani fsaf (je la fais)
Il me montre le plombage de sa prémolaire droite dans un beau bâillement, et me dis agressivement.
« Wa ssaf dial rjal, machi hada fih ghir la3yalate » (La file des hommes, pas celle-ci, il n’y a que des femmes).
Là je monte les décibels et lui dis qu’aucun consulat ni administration ne fait une queue pour hommes et une autre pour femmes. Il m’ignore et se retourne pour faire rentrer l’autre file masculine, je m’interpose et lui dis que je rentre avec les femmes, étant dans leur file qui est entrée en premier (je sais je suis têtu).
Un des 3 barbus suscités vient me voir, l’air menaçant.
« Malek nta baghi tnowadna fdiha, wach 7na bnadem wla hayawan bache tkhalto hakake m3a l3yalates » (Qu’est ce qui te prend à nous faire un scandale, sommes-nous des humains ou des animaux pour nous mélanger ainsi avec les femmes » ?).
Là je sens désagréablement mon sang monter en flèche du talon à la nuque, je serre instinctivement le poing droit et me force à garder le bras bien tendu vers le bas. Je le regarde fixement et hésite longuement. Lui cracher au visage, lui mettre un coup de boule en plein nez, détendre mon bras et laisser mon poing remonter ? Je me force à me calmer. Je continue à le regarder. Ma haine doit être visible. Un jeune d’une vingtaine d’années vient me saisir par le bras et me pousse lentement vers le bout de la queue masculine (pardon pour le mauvais jeu de mots).
« Khouya, bered, makayswawch hado, bered wla ghat jbed lrasek machakil bla fayda » (Mon frère, garde ton sang froid, ils n’en valent pas la peine, calme-toi où tu vas t’attirer des ennuis pour rien).
Je me calme, et puis je pense à cette échéance du 7 septembre. Aux barbus. A l’abstention. Au PJD. Je me situe aux antipodes des idées de ce parti dont l’idéologie ne peut qu’obérer le développement du Maroc moderne auquel je rêve, celui qui se construit en ce moment.
Ce parti.
Qui ne devrait pas en être un. Un « parti religieux » est pour moi un anachronisme, un hydre politique liberticide et source de toutes les dérives.
Une fois entré dans le consulat, c’est encore pire. Il y a quatre files. Trois d’hommes, une de femmes. Un fonctionnaire du consulat se promène d’une file à l’autre et précise à qui veut l'entendre: la première pour les passeports et les cartes d’identité nationales, la seconde pour les légalisations de signatures, la troisième pour les immatriculations consulaires, la quatrième… pour les femmes (sic!). Les femmes sont devenues une catégorie administrative consulaire.
Dépit et dégoût, c’est ce qui me vient à l’esprit à ce moment-là.
Les barbus ont-ils déjà gagné ?
Mon moustachu vient me voir.
« Makayne mouchkil (il n’y a pas de problèmes), nous sommes obligés de nous organiser comme cela, vous comprenez Monsieur »
- Non je ne comprends pas, depuis quand sépare-t-on les hommes des femmes ? Il n’y a que dans les mosquées et les hammams que l’on fait cela chez nous…
« Nous l’avons fait pour nous adapter à nos ressortissants, c’est eux qui n’aimaient pas se mélanger entre eux ».
…
Les barbus ont-ils déjà gagné ?
...
- Au fait, vous savez que sur le site du Consulat, c’est toujours l’adresse de la Calle Béjar qui est indiquée ?
« Oui il paraît, il faudra leur dire à Rabat »
Il faudrait leur dire beaucoup de choses sur ce consulat à Rabat."
HMAR OU BIKHEER
Au Casablancasylum on voudrait cesser toute forme d'activité pour se consacrer corps et âme à la réhabilitation du Hmar. Ainsi dans le cadre de cette vaste entreprise on notera qu'Herodote rapporte que les Perses, en guerre avec les Scythes, n'avaient pour monture que des ânes, animaux inconnus alors en Scythie. A peine les deux partis en furent venus aux mains, qu'animés par la chaleur du combat, les ânes se mirent à braire avec véhémence. Ce cri général et inattendu jeta l'effroi dans le cœur des Scythes et de leurs chevaux : débandade générale, course poursuite et annihilation totale de l'armée des Scythes.
Au Casablancasylum on prêche la passivité face aux problèmes quotidiens, illustration :
Si nous en croyons les anciens auteurs, les propriétés de l'âne sont infinies : sa tête enterrée au milieu d'un jardin, le rend plus fertile, plus fécond; ses os pilés et bus avec du vin sont un contre-poison; la colle qu'on fait en Chine avec sa peau, délayée dans de l'eau tiéde, arrête les pertes de sang. Trois ou quatre gouttes de sang d'âne bues dans du vin, guérissent de la fiévre continue. Pline dit que l'eau qui reste dans le sceau après que l'âne ait bu, apaise les maux de tête; ses reins, ajoute le même auteur, guérissent d'un mal assez drole, l'incontinence.
mardi, août 28, 2007
A DES ANNEES LUMIERES
Super K ça te parle? Non non et non ce n'est pas une boite de céréales, plutôt une boite à neutrons.
Alors t'as pris l'habitude lecteur, tu sais que quand nos cervelles de babouins se ratatinent, on balance des images...
Aujourd'hui donc : Super Kamiokande
Et ne t'avise pas de nous bombarder de "c'est quoi?" "ça sert à quoi", nous on est là pour l'esthetisme, sa finalité tu la trouvera sur Wikipedia.
GET YOUR FREAK ON
Ci-dessus Etienne Dumont, critique d'art dans un journal de Genève est couvert de tatouages des pieds à la tête. Sur le dessus de son crâne, deux implants de silicone forment des cornes de chitane, son nez lui est transpercé par un morceau de plexiglas et ses oreilles sont quant à elles percées d'anneaux de plastique d'un diamètre de quelques 6 cm.
Bien, et on veut en venir où exactement?
Un des problèmes majeur décelé par les fins limiers du Casablancasylum touche à l'ultra-conformisme de la jeunesse marocaine. Comme vu précédemment dans l'un de nos micro-post sur la frime, pas moyen pour le citoyen lambda de sortir de son look Dolce Gabbana, jeans Diesel, lunettes de ptite frappe italienne, et on en passe et on en passe. Tristesse et misère du paysage vestimentaire casablancais. Surtout ne pas sortir du troupeau, rester dans la meute, singer les happy-fews et avec un peu de chance, passer pour l'un d'entre eux.
Diagnostic sans appel au Casablancasylum, le jeune mâle casablancais souffre d'un manque flagrant de confiance en soi, et d'un besoin de reconnaissance et de gratification par la marque (the brand, if you prefer)
Voilà, tout celà est à peu près aussi lamentable que le post du jour, un truc digne d'un skyblog...
end of communiction
MORT AUX CHIENS INFIDELES
Yeah yeah yeah c'était hier, un fada fanatisé nous adresse notre premier commentaire haineux, extrait :
"De toute façon,le nombre de ces "barbus" comme vous les appelez est en constante croissance et un jour ils auront votre peau hhhhhhhhhhhh
Vous en êtes réduits à faire de la propagande, et que vous le vouliez ou non, vous êtes en train de perdre."
A cette occasion le Casablancasylum toujours soucieux d'apporter à son lectorat une écoute quasi maternelle et une plateforme d'expression pour vos aigreurs, le Casablancasylum donc, inaugure aujourd'hui son nouveau département "Réclamations, insultes, et menaces de lapidation".
Merci à tous les psychorigides du bulbe de déposer leurs intentions de mise à mort sur ce message.
dimanche, août 26, 2007
L'AFRIQUE FANTOME
Une fois encore les bonobos du Casablancasylum fixent le plafond, faisant voltiger leurs fantasmes africains...
... là bas c'est sûr, loin des rigueurs du dogme du désert...
...en territoire animiste...
les superstitions se colorent sous le souffle de l'esprit de la boite à chaussure...
... esprit bantou, esprit du cailloux...
...
jeudi, août 23, 2007
OBJECTIF MOU
Service minimum au Casablancasylum. Mercredi, journée du mou oblige. Un extrait de notre manuel de survie en environnement mou : La Métaphysique du Mou.
Aujourd'hui : Le Paradigme du Sein
"J'ai gagné 3000 frans à la Loterie nationale. Je suis allé au claque fêter ça et j'en suis revenu troublé. Le sein féminin est également un bon paradigme pour illustrer les variations de la mouité, enfin dans une certaine mesure.
Emilienne, vu son âge, propose du mou-mou, et encore, pas beaucoup. On dirait des oreilles de cocker (sans les poils, toutefois). Zoé, si je me souviens bien, allie des tétons quasi durs à des globes quasi mous. le tout en abondance. Il est difficile d'intégrer la variante "quasi mou" dans le concept de la mouité, mais enfin, la chose existe.
je me suis fait l'observation que la vue jouait un rôle tyrannique dans les théories de la perception. Les tromperies des sens sont modélisées par les illusions d'optique depuis la plus haute Antiquité. Le toucher est peu sollicité, alors qu'il ment moins. Certes un aveugle peut confondre le sein de Zoé et une demi-mimolette, mais un instant seulement, ce qui ne pèse pas lourd et n'autorise pas l'appréhension cataleptique.
En ce qui concerne l'appréhension de la mouité (et son exploration), le geste philosophique complet est : le tripotage."
mardi, août 21, 2007
BLOOP
Bloop...... Bloop...... Bloop.....
C'est quoi ce son?
Ah je te le demande lecteur!
Enregistré à plusieurs reprises durant l'été 1997 par la National Oceanic and Atmospheric Administration, le Bloop est un son d'ultra-basse fréquence dont l'origine demeure à ce jour encore inconnue. Les scientifiques spéculent, collectionnent les hypothèses, et, au final, continuent à raisonner comme des brouettes, à déverser leurs carambistouilles et à conclure par origine inconnue, inconnue...
Inconnue... Pas pour les macaques du Casablancasylum, ah ça non.
Ici tout le monde sait que ce bloop n'était autre qu'une vocalise du monstre mythologique que les humains reconnaissent sous l'appellation d'origine contrôlée : le Kraken! Et les bourriques à deux trous qui prétendent le contraire n'ont qu'à quitter ce blog, et fissa!
Umh? Pardon? Comment ça tu n'es pas satisfait? Tu attendais ton post sur la rajelité! Mais on est encore lundi mon petit frère, fallait bien nourrir la pieuvre. Car, et ça ne t'aura pas échappé : le kraken est une pieuvre, un calamar géant, tout le monde l'a vu sauf toi qui passe ton temps à lire et relire les archives du Casablancasylum! Tout le monde l'a vu disais-je (t'as qu'à t'informer un peu) de Pline l'Ancien à Olivier de Kersauson ce vieux pochtron.
lundi, août 20, 2007
POUR UNE DEFINITION DE LA RAJELITE
La rajelité c'est quoi? Très bien lecteur je vois que tu ne manques pas de perspicacité, car il est vrai que le mot ne figure dans aucun dictionnaire répertorié. Rajelité : (de "rajel", le mâle) concept tordu déclinant une série d'impératifs (la moustache, le grattage de testicules en public, etc...) propre à affirmer sa masculinité. La rajelité c'est la virilité version sud de la méditerrannée et c'est le sujet actuellement à l'étude au Casablancasylum.
A bientôt pour notre la grande synthèse.
samedi, août 18, 2007
MOROCCAN PSYCHO
Pour ceux qui n'aurait pas encore lu l'American Psycho de Bret Easton Elis je recommande une journée à Casablanca. Pas pour les tueries trash non? Rien à craindre de ce côté là, non... Pour la frime bébé ! Les marques ! Ici t'en voit défiler en une minute autant que dans trois chapitres du thriller américain.
le phénomène de mode : un concept très relatif. Ici le standard luxembourgeois.
Ah la frime, tout un mode de vie, une raison d'être, une mission infinie.
Le Larousse définit la frime en ces termes: “Apparence trompeuse destinée à faire illusion ou à impressionner les autres, pour étonner, pour se rendre intéressant, en apparence seulement”. Est-ce nécessaire d'en rajouter?
le cigare, incontestable signe extérieur de richesse
portable, cigare, lunettes signées, grosse cylindrée, et un art de la conversation s'y rapportant. Le nec en la matière, le must du must, le truc pour bien affirmer votre pouvoir, le Casablancasylum va vous le révéler : lorsque vous êtes à la terrasse d'un café, dans votre conversation, placez discrétement un chiffre rond et himalayesque, comme quatre million deux cent cinquante mille dirhams! le tout sur un mode dit "allegro vivace". Cette pratique très répandu sur les terrasses de Casa risque, il faut tout de même le reconnaitre, risque de manquer un peu d'effet car très employée ces derniers temps. En revanche si vous vous balladez dans le Moyen Atlas ou à Souk EL Arba, allez-y de bon coeur ça devrait faire mouche.
de l'autre côté de la méditerranée : la frime à la française... bcp plus épurée.
jeudi, août 16, 2007
PAR DELA LE BIEN ET LE MOU
Achevé ce soir à 21h47 la lecture de "La Métaphysique du Mou", manuel néopataphysique d'un certain Jean-Baptiste Botul, édité en 2006 aux éditions des Mille et Unes Nuits. Encore en état de choc, l'équipe entière des sursinges du Casablancasylum s'accorde à élever l'ouvrage et ce sans plus attendre, au rang de livre sacré, ainsi, à compter de ce jour le Mercredi sera entièrement consacré à l'étude du mou sous toutes ses formes.
En attendant mercredi prochain nous vous abandonnant malicieusement à l'univers botulien en commençant par un concept clé qu'il te faudra, lecteur rapidement maîtriser : le paradigme du fromage.
"Dans les morales antiques, mou et corrompu sont quasi synonymes. La vertu est rigide le vice est mou. Le mou cependant, autorise une appréhension plus subtile de la substance. Et il y a certainement autant d'Etre dans un flanc aux oeufs que dans un os de poulet. Ou alors quoi? Prenons en exempe le fromage : le caillé (ou la cancoillotte) a-t-il moins d'Etre que le comté (ou pour atteindre le meilleur degré de dureté, une très vieille mimolette)? Rien n'est moins certain."
"Le passage du dur au mou est aussi naturel (et observable) que celui du mou au dur. La chaleur dans un sens, le froid dans l'autre semblent intervenir comme des facteurs importants. Mais non décisifs, ni universaux : l'oeuf durcit à la chaleur, tandis que la cire fond, ainsi que la finement remarqué Descartes, et le museau-vinaigrette se ratatine. Le melon s'amolit en mûrissant, mais point trop. L'état final, comme pour le camembert, est, en fin de compte, une putréfaction liquide. Il est néanmoins précédé, comme pour le camembert, d'un état que je nommerai "la mouité idéale" -faute de mieux. La remarque vaut pour le coulommier et le pont-l'évêque."
mardi, août 14, 2007
MAREE HUMAINE
On connaissait les invasions des criquets pélerins, mais qui aurait soupçonné un pareille menace? Est-ce donc ce à quoi on se réfère lorsqu'on évoque le péril jaune?
LA GUERRE DES SINGES
Dans vos magazines fétiches on les appelle les militants, les radicaux ou encore les zélés, les extrémistes, au Casablancasylum on les surnomme les agités de la soutane, les culs-bénits, les barbes à poux, les fossoyeurs, les flippés du culte, les enrhumés du chapeau, bref tous ces mecs dont la cervelle grésille comme un vieux transistor et qui se tortillent dans leur obsession de pureté, leur manichéisme primaire du licite/illicite en rêvant de guerre sainte ou d'un monde débarassé de toute cette modernité malsaine, impure et pervertie.
Toi aussi, milite dès aujourd'hui pour une production à grande échelle d'ustentiles favorisant un retour à l'ordre moral.
Cette fois c'est CNN qui s'y colle, avec trois reportages de deux heures couvrant l'extrémisme qui sommeille dans chacun des trois monothéismes. Au programme : les martyrs de l'islam, les prêtres guerriers aux US ou encore ces siphonnés qui retirent leurs enfants de l'école publique pour leur enseigner la création Bible style, ou encore les colons juifs qui parlent de peuple élu et voit leur colonisation comme une mission divine. Bref, une joyeuse déconnade dont tu trouveras le pitch (pourri, eh ça reste un reportage made in CNN...) ci-dessous.
De son côté, le Casablancasylum continue ses expérimentation pour déterminer précisement le contenu d'une cervelle d'extremiste. Les résultats vous seront communiqués ultérieurement. Merci de votre patience.
lundi, août 13, 2007
LES TENTACULES DU LUNDI - V.1.3
Si le Maroc était un cube de plexiglas, sa jeunesse rêverait de se réveiller en pieuvre.
LES TENTACULES DU LUNDI - V.1.2
"Pour croire à la pieuvre, il faut l’avoir vue. Comparées à la pieuvre, les vieilles hydres font sourire. [...]. Orphée, Homère et Hésiode n’ont pu faire que la Chimère ; Dieu a fait la pieuvre. Quand Dieu veut, il excelle dans l’exécrable. Le pourquoi de cette volonté est l’effroi du penseur religieux. Tous les idéals étant admis, si l’épouvante est un but, la pieuvre est un chef-d’oeuvre."
Victor Hugo - "Les travailleurs de la mer"
LES TENTACULES DU LUNDI
Analogue aux génies microbiens, la cervelle centrale du Casablancasylum évolue et s'adapte. Elle fixe ses nouveaux commandements et entend appliquer une discipline martiale à l'ordre halluciné qui présidait jusqu'alors sur ce blog.
Structure et discipline. Tels seront désormais les maîtres mots de notre charte, l'alpha et l'oméga de notre mission terrestre.
Inaugurons donc ensemble la nouvelle thématique du lundi : La Pieuvre.
Et question mise en bouche, aujourd'hui l'érotisme de la tentacule... au Japon (dois-je encore le préciser)
Ce fétichisme de la tentacule, représenté aujourd’hui par le "tentacle porn" que l’on retrouve souvent dans les dessins animés pornographique japonais (hentai), a plusieurs origines. D’un point de vue religieux, on peut remarquer que le culte japonais Shinto est animiste et que cela a toujours favorisé la perméabilité entre le monde humain et animal. Dans autre religion, ces tentacules auraient directement été assimilées à un signe démoniaque.
Et pour ceux qui souhaiterait approfondir la perversion :
Cyprine de Corynthe vous en apprendra plus sur l’utilisation de la pieuvre dans l’imagerie pornographique japonaise.
Enfin, pour détendre un peu l'atmosphère, la déviation kitsch du standard des Beatles : "Octopus Garden"
Libellés :
céphalopodes,
la part maudite,
obsessions japonaises
samedi, août 11, 2007
NARCOLEPSIE
mercredi, août 08, 2007
SOLUTIONS POUR UN MONDE PLUS JOYEUX
Constant dérangeant certes, le Maroc, comme beaucoup de pays du Sud, fait état d'un niveau sonore scandaleusement élevé. Klaxons hystériques, téléviseurs poussés au max, agités s'égosillant sur leur téléphones portables, ici un givré sous karkoubi descend la rue en hurlant aux balcons, là des ouvriers éparpillés sur les différents étages d'un immeuble en construction font résonner les invectives dans les volumes de bétons.
Le Casablancasylum, comme un bon élève dans une classe surchauffé, se redresse, lève le doigt, fremissant de satisfaction à l'idée d'apporter au problème sa modeste solution.
Le Silbo !
Et là public tu t'exclames, reprenant une expression en vogue "ach kat goul" ou pour les non-darijaphones : qu'est ce que tu racontes?
Le Silbo pour le comprendre faudrait pourtant pas voyager loin, pas plus loin que les îles Canaries, c'est là bas qu'on t'enseignera cette langue uniquement composée de sifflements et qui pourtant couvre près de 4000 mots.
Et maintenant imaginons la nouvelle Silbo-Casablanca. Plus un mot. Pas même une voyelle. Juste.... chut... juste un concert de sifflements.
Tu ne me crois pas! Tu nies une fois encore l'évidence bougre de bloggeur lecteur. Soit.
Et ça alors?
et comme tu as pu le découvrir, le Silbo existe aussi au Maroc? A toi de me dire où?
et si, comme Thomas tu ne crois plus qu'en l'image :
OCTOPUS VULGARIS
Ah la palpitante étreinte du poulpe...
Offre moi lecteur la substance blanche de ton cerveau, laisse moi saturer ta moelle de mes flux informatifs, un à un je submergerai chacun de tes petits ventricules, et ta vison brouillée deviendra kaléidoscopique, universelle, tu seras l'omniscient, le tout-puissant.
Aujourd'hui donc la pieuvre géante qui préside au Comité de Rédaction du Casablancasylum t'offre du lourd, du très lourd :
Ubu's web
Un site démentiel, tentaculaire, et fourmillant de sources filmées, doc d'archives, interviews sonores, et autres documents en tout genre. Au programme : des vidéos inédites de Burroughs, L.F. Céline dans sa maison de campagne, John Cage théorisant sur la musique, Raashan Roland Kirk, Klaus Kinski, Borges, Appolinaire, Bunuel....
mardi, août 07, 2007
PROMENONS NOUS DANS LES BOIS...
Nouveau scandale à la censure, cris d'orfraie et piépements affolés sur les blogs du bled. On a une fois encore censuré Nichane et son équivalent français Tel Quel. La démocratie est bafouée, balafrée! Cri d'orfraie. Il faut dire "non", refuser, empoigner de nos deux mains les tridents mythologiques et harponner la pieuvre totalitaire, il faut combattre et résister encore, pousser toujours plus loin notre idéal démocratique..... soupir, la rédaction du Casablancasylum pique du nez, zzzzzzz, sommeil.
C'est qu'ici la démocratie, la théocratie, la patatocratie, on s'en balance un peu beaucoup à la folie.
Et donc, l'actu du jour, l'affaire Nichane, insignifiante scénette de notre moderne et humaine comédie, nous permet de rebondir sur une des neuf divines thématiques du Casablancasylum's Spirit : le Waldgäging.
Waldgänging de l'allemand waldgänger ou "celui qui s'en va dans le bois", le recours au forêt.
Ubumachine, pour waldaginguer dans les dunes
Et en parlant de chemin, sur celui qui nous amène du premier mot de ce post à celui ci, on a déjà perdu au moins quatre lecteurs. C'est le problème des expressions à consonances germanique, ça nique le lectorat ça.
On retrouve le mot chez Jünger dans le Traité du Rebelle. La position du Waldgänger est multiple et difficile à encadrer : il s’agit d’avoir la possibilité de sortir mais sans fuir, de se retirer du jeu tout en l’observant, de ne plus jouer, de ne plus y croire (tout en augmentant sa lucidité), de rester sur place mais en démissionnant intérieurement, de se replier. Toutes les gradations existent, de la prise de conscience de l’humour de sa situation à l’exil intérieur complet.
En France, au Maroc, partout sur notre planète mes très chers frères humains, il est (aujourd'hui encore plus qu'au Temps des Promenades d'un rêveur solitaires de Rousseau) impératif de savoir dialoguer avec la mousse et l'écorce.
Cessez de perdre votre temps à hurler au loup, préfèrez plutôt baillez aux corneilles.
Devant l'absurde, toujours tendre vers la périphérie, chercher l'oblique, botter en touche, se tailler vers la marge, toujours préférer la marge mes frères, borderline comme on dit outre-mer.
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