lundi, août 21, 2006
LA VIERGE ET LA PUTAIN.
On ne peut pas vraiment dire que le Maroc ait absorbé ou intégré le style de vie occidental. Il serait plus juste, plutôt que de parler d’absorption ou d’intégration, d’avancer tout de suite le mot : accentuation. Car on est ici confronté à une involontaire théâtralisation de la l’occident contemporain. Et Casablanca dans sa modernité, m’apparaît parfois comme la version baroque du monde occidental. Le baroque entendu ici comme style de l’excès et du burlesque aboutissant à un spectacle exalté et éblouissant. Le baroque et son goût pour l’ornemental et la mise en scène.
Le Mâarif est la perle rococo du Maroc. Sur le trottoirs, de petites paysannes berbères à peine descendues de leurs montagnes paradent dans des vêtements de boite de nuit, les yeux dissimulés derrières des lunettes imitations Christian Dior, on les prendrait presque pour des V.I.P. Mais pas longtemps.
Si le comportement était musique, la frime en serait le mode baroque. Et Casablanca la capitale nécessaire.
Postulat premier : le monde est un immense théâtre, un théâtre à ciel ouvert.
Postulat second : le théâtre est un monde d’apparences et de costumes trompeurs, un monde d’illusions
Conclusion : avec sa parfaite dramatisation et son souci de l’accentuation, la société casablancaise est le modèle le plus abouti du théâtre, même si son spectacle tourne parfois au cirque de foire.
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