dimanche, novembre 18, 2007

BASIC INSTINCTS


Par delà le bien, le mal, par delà le vernis de civilisation, de culture, par delà tout les grands airs qu'il tente vainement de se donner, l'homme reste un primate à peine plus sophistiqué que ces grands singes qui paradent dans la moiteur des forêts tropicales qu'Afrique Equatoriale, le sexe tendu vers l'azur.
Un primate au fonctionnement somme toute assez basique : protéger son territoire, assurer son rang dans la hiérarchie et forniquer autant que celà lui est possible.
Ah la fornication! Le sexe! La chair et ses variations acides, salées, poivrées!
La voilà donc la sainte trinité de la race : le sexe, le territoire et la hiérarchie. Et quel autre pays que le Maroc pour magnifier cette élémentaire triptyque?

La triade sexe-territoire-hiérarchie, récemment mise en lumière par l'un de nos rédacteurs.

Ailleurs il y a l'Art, la culture, la recherche du beau. Autant de satisfactions substitutives qui permettent au bipède de s'élever, d'échapper un instant à sa basse condition d'animal. Mais ici, au Maroc (et je sais qu'on va encore se fâcher, lecteur), force est de reconnaitre qu'elles ne sont pas légion... ces satisfactions. Et que l'homme, et je parle ici de l'occidental fraichement débarqué de sa savane moderne, l'homme n'a pas peur d'afficher clairement toute sa bestialité, et le douloureux ennui qui découle de sa propre vacuité.

Toi aussi amuse-toi à trouver lequel de ces deux primates est le mâle dominant.

On pense évidemment à quelques spécimens d'occidentaux croisés ces dernières années. Tous ravi de redescendre au stade primal. Consciences étriquées tournées toupies, monomaniaques de la croupe, fanatiques de l'intoxication volontaire, flamboyants mythomanes, derviches coincés dans la répétitivité de leurs besoins, chacun dans sa propre révolution, chacun essayant de tordre le cou à cet ennui qui le ronge comme un acide.
Tout dans le paraître, rien dans l'être. Tel est l'adage de base de qui veut briller sous le soleil de Casablanca. Quand j'entends le mot culture je sors mon revolver, disait l'autre. T'inquiètes, tu peux laisser ton P38 au placart, t'auras pas à dégainer par ici.

1 commentaire:

René Jacko a dit…

Comme l'a écrit Sloterdijk, il faudrait édicter quelques règles pour le parc humain...