mardi, avril 17, 2007

GIVE THE DOG A BONE



"Un peu plus, un peu moins, tout homme est suspendu aux récits, aux romans, qui lui révèlent la vérité multiple de la vie. Seuls ces récits, lus parfois dans les transes, le situent devant le destin. Nous devons donc chercher passionnément ce que peuvent être des récits - comment orienter l'effort par lequel le roman se renouvelle, ou mieux se perpétue." Georges Bataille, Le Bleu du Ciel


Jour après jour, maintenant, nous évoquons les cataclysmes, passés, présents et à venir. XXème siècle de la boucherie programmée, XXIème de l'explosion aléatoire et répression réclamée.
On n'oubliera donc d'écouter Sartre (« Bataille n'est pas un penseur, ni même un écrivain, c'est un fou ») et replongerons avec nos frères lecteurs dans Le Bleu du Ciel, roman du non-sens et de l'effondrement généralisé où l'on retrouve l'anti-héro de Bataille surmontant pages après pages une sorte d'invitation permanente à la décomposition.
Tout est noir, donc, mais dans l'expérience intérieure poursuivi e par cet aventurier buté, la nuit s'éclaire comme en plein midi. La débauche négative et sale avec Dirty tout comme l'agitation insurectionnelle avec Lazare ouvrent chaque fois sur un rire navré mais cependant triomphant.
Car Bataille a tout vu, dès 1935, il comprend la suite, dans les bars, les chambres d'hôtel, la nudité des corps : tout le monde est d'accord, au fond, pour interdire la jouissance, et réclamer, sans le dire "la marée montante du meurtre". La mort est l'ersazt de la jouissance sexuelle quand celle ci est bloquée de tout les côtés.
Et nous ici on en fait les frais depuis bientôt un mois.

8 commentaires:

leblase a dit…

Rappeler "le Bleu du Ciel" en ces instants où Casablanca est manifestement fragilisée me touche particulièrement: il se trouve que, dans ma jeunesse, j'ai vécu une nuit de débauche dans l'historique demeure du consulat Américain, récemment visé.
Aujourd'hui, pour toi Asylum, l'évocation de Bataille (Georges) démontre que tu sais prendre de la hauteur sur la peur que ces andouilles voudraient instiller dans le coeur de chacun.
Je pense à toi, comme je pense à tous ceux de Casa.

leblase a dit…

Bon, cet andouille de blogger continue de m'identifier comme zaza depuis que j'ai créé un blog sous cette plateforme, uniquement dans le but d'illustrer un billet sur mon blog.
C'est pas zaza, c'est leblase.

leblase a dit…

Ah ça va mieux!

Najlae a dit…

Bon sang leblase,si ce bâtiment avait été visé,pourquoi le terroriste serait allé se faire exploser en face,à côté d'une institution de crédit? S'ils avaient voulu attaquer le bâtiment,ils l'auraient fait! Ca a aucun sens!

Anonyme a dit…

Salut Najlae,
Tu crois que ça aurait eu plus de sens de se faire exploser devant une institution de crédit?
De se faire exploser devant n'importe quel autre batiment d'ailleurs, n'importe où dans le monde?
Non, je ne pense pas.

Najlae a dit…

Leblase, tu m'as bien comprise. Je ne cogite pas sur les motivations de ces gentlemen tellement gentle qu'ils ont voulu anticipier sur cette douce mort qui nous attend tous.
Je remets seulement en cause ta phrase "consulat américain,récemment visé".
Apparemment, ce qu'ils visaient, c'était un bureau des RG sur le Bd d'Anfa.

Lato sensu a dit…

mais d'où elle tient ces informations la Najlae!!?

Najlae a dit…

euuh :$