mardi, mars 20, 2007

DU SANG DANS LA GOUACHE


Pour un espace dédié à ma Siberbérie d'accueil, je trouve qu'on aborde de plus en plus fréquemment le Japon. Peu importe puisqu'au départ ce blog était d'abord envisagé comme un exercice de spéléologie, une descente au fond de notre inconscient, une sorte de radiographie de l'être qui vous écrit aujourd'hui encore. Etrange paysage, pas joli joli, mais dans lequel, c'est sûr on s'y retrouve ici, vous, vous n'avez qu'à composer, mes louveteaux.

Et je sais bien qu'il y en a parmi vous qui préférerai voir au milieu de leur salon un Watteau plutôt qu'un Francis Bacon, pour vous, amis des pic-niques à Cythère, pas grand chose à attendre du post du jour... Ici tout est tension, volonté, chair, acier, étoffes brodées et têtes tranchées.


Une partie de l'oeuvre de Taiso Yoshitoshi

dernier grand maître des estampes Japonaises Ukiyo-e.
Yoshito c'est en peinture un peu l'équivalent de Philippe Murray dans les lettres, un de ceux que Marianne épinglerait de "réac", nostalgique de la grande gloire des samouraïs et de leur système de valeur, il peint la fureur et la détermination du guerrier, modèle les forces en présence, fixant , figeant la mort, le dernier souffle


Sur l'écran on lit : Dans ses premiers travaux on retrouve nombre d’images d’extrême violence et de mort, peut-être à l’image de l’anarchie et de la violence du Japon tout autour de lui, qui était arrivé simultanément avec l’effondrement du système féodal instauré par les shoguns Tokugawa, aussi bien que l’impact de l’Occident.


Durant cette période sa notoriété n’a cessé de grandir, et à partir de 1869, il fut considéré comme l’un des meilleurs artistes peintre d’estampes au Japon....


Peu après, il arrêta de recevoir des commandes, peut-être à cause de la lassitude du public envers les scènes de violence.


Dès 1871, il devint gravement dépressif, et sa vie fut très tourmentée de façon irrégulière jusqu’à sa mort. Il vivait dans des conditions épouvantables avec sa maîtresse dévouée, Okoto, qui vendit tout ses biens pour le soutenir. A un point qu’ils furent un jour, dit-on, obligé de brûler le plancher pour se chauffer.

La première œuvre publiée de Yoshitoshi, et signée par lui, fût un triptyque montrant un épisode de la guerre des Taïra et des Minamoto, au 12e siècle. Le dessinateur avait alors 14 ans ; il continuerait durant toute sa carrière à privilégier des représentations de personnages célèbres, notamment de guerriers, des temps anciens et glorieux.


Les dessins présentés sont extrait de la série "Trente-deux Aspects des Coutumes et des Manières" que vous retrouverez dans son intégralité sur Hugo Strikes Back

2 commentaires:

Lato sensu a dit…

arigato gozaimashita

Antiphon a dit…

la choukran allah ouajib... my pleasure...