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lundi, août 13, 2007

LES TENTACULES DU LUNDI


Analogue aux génies microbiens, la cervelle centrale du Casablancasylum évolue et s'adapte. Elle fixe ses nouveaux commandements et entend appliquer une discipline martiale à l'ordre halluciné qui présidait jusqu'alors sur ce blog.

Structure et discipline. Tels seront désormais les maîtres mots de notre charte, l'alpha et l'oméga de notre mission terrestre.
Inaugurons donc ensemble la nouvelle thématique du lundi : La Pieuvre.

Et question mise en bouche, aujourd'hui l'érotisme de la tentacule... au Japon (dois-je encore le préciser)

Ce fétichisme de la tentacule, représenté aujourd’hui par le "tentacle porn" que l’on retrouve souvent dans les dessins animés pornographique japonais (hentai), a plusieurs origines. D’un point de vue religieux, on peut remarquer que le culte japonais Shinto est animiste et que cela a toujours favorisé la perméabilité entre le monde humain et animal. Dans autre religion, ces tentacules auraient directement été assimilées à un signe démoniaque.

Et pour ceux qui souhaiterait approfondir la perversion :
Cyprine de Corynthe

vous en apprendra plus sur l’utilisation de la pieuvre dans l’imagerie pornographique japonaise.

Enfin, pour détendre un peu l'atmosphère, la déviation kitsch du standard des Beatles : "Octopus Garden"

jeudi, juillet 19, 2007

STYLISH MAFIA


Hiérarchie stricte, contrôle des activités illicites, connexions avec la société civile, les milieux d'affaires et les hommes politiques ; les activités des organisations criminelles japonaises ressemblent à celles de toutes les mafias du monde. Mais les yakuza ont aussi leurs spécificités, issues d'un contexte culturel et d'une histoire propres. L'une d'entre elle : l'irezumi (tatouage rituel) et le yubitsume (amputation de l'auriculaire)


Se faire tatouer constitue un test d'endurance et de courage étant donné la méthode particulièrement douloureuse. Contrairement à son homologue occidental il est entièrement fait à la main. On utilise toujours de fines aiguilles, de l'encre de charbon et des pigments de couleur. L'outil du tatoueur est une sorte de manche en pointe, en général en métal mais autrefois en bambou, au bout duquel sont insérées ces aiguilles.


A l'origine les tatoos étaient rudimentaires : chaque fois qu'un yakuza refroidissait un type, il se tatouait un cercle autour du bras, mais avec le temps le rite gagna en compléxité. En outre, c'est le symbole que l'on quitte la société civile pour entrer dans une société parallèle, celle du crime. Le tatouage yakuza, très codifié, repose sur des règles strictes qui sont à la limite des arcanes ésotériques. Par exemple, un véritable irezumi a une progression très spécifique, en partant de la mer vers le bas, puis en remontant progressivement avec les cieux au plus haut.


On ne peut pas mettre non plus n'importe quel dessins dans un irezumi. Bien sûr, on trouvera les classiques samuraïs, dragons et onis, mais aussi la carpe (on dit que cette dernière remonte les chutes d'eau et quand elle a atteint le haut, elle se transforme en dragon). On nage donc en plein mélange de culture païenne, très exotique pour nous gaijins.


Notons en passant que de la même façon que la grand mère française considérera toujours le tatoué comme un ex-taulard ou un maquereau potentiel, la tranche la plus âgée de la population nippone voit toujours dans l'ornementation corporelle le signe terrible et terrifiant d'une appartenance à la mafia. Encore aujourd'hui, de nombreux endroits sont interdits aux personnes tatouées (établissements de bain, les piscines publiques ou les parcs d'attraction)


Le yubitsume quant à lui est un signe de manquement aux devoirs, de trahisons ou de fautes. Afin de se faire pardonner par son chef, l’oyabun, le yakuza s’amputera d’une phalange, la mettra dans du papier et la fera parvenir à son maître comme marque de pardon. Si le yakuza renouvelle ses fautes, c’est au tour des autres doigts de subir une ablation. Peu d’entre eux conservent leur main en parfait état. Il est reporté que la plupart d’entre eux, après avoir obtenu le pardon, conserve cette phalange dans un flacon de formol, bien en vue de manière à ne pas renouveler l’expérience.


Bien souvent, en cas de haute trahison du clan tout entier, l’ablation n’est pas suffisante, et le yakuza termine dans les statistiques… Cette tradition se perd de plus en plus par souci de discrétion face aux autorités. Il était devenu difficile aux repentis de se ranger, le signe étant trop visible. Ainsi depuis une dizaine d’années, on peut voir l’apparition de chirurgiens spécialisés dans la reconstitution de phalanges, ou d’experts en prothèses auriculaires. « Yukako Fukushima, 31 ans, est passée experte en faux doigts. Sa clientèle ? Les mafieux nippons qui veulent se refaire une réputation en remplaçant l'auriculaire qu'ils se sont coupé en signe d'obéissance à leur chef.

samedi, juin 23, 2007

THANAT(ER)OS


Prendre ta libido à bras le corps, lecteur, y insuffler suffisamment d'hydrogène androgyne pour la voir flirter avec l'instabilité des gaz, la laisser tendre vers l'azur, monter, monter et s'embraser comme un zeppelin sur le ciel new-yorkais.
Pour ce, ton Casablancasylum préféré fera feu de tout bois, à commencer par cette info repérée ce matin sur le site de l'agence Reuter : le making of du calendrier 2008 des femmes de fermiers.

et pas n'importe lesquelles, mes frères et mes soeurs : des bavaroises à bretelles!!!


Rassure toi lecteur, ceci n'était qu'une mise en bouche. Les mécanismes déglingués de ton corps machine à désirer ne me sont pas étrangers, et je te sais beaucoup trop subtil pour succomber aux plastiques laitières de ces dames de basse Bavière.

Les qualités, écrivait Léautaud, sont du domaine de tout le monde. Les vices seuls marquent la personnalité. I repeat : les vices seuls marquent la personnalité. Hissant haut ses vices, nous accosterons une fois encore sur les rives du Monde Flottant, et ce sous la plume d'Agnes Giard, journaliste spécialisée dans les contre-cultures, le Japon et l’art déviant.
Sa dernière production, L'imaginaire Erotique au Japon, ouvrage structuré en courts chapitres -chacun consacré à un fantasme spécifique, de l'amour des petites culottes usagées vendues en distributeur automatique au culte des poupées maléfiques qui disent le sexe de la mort, des vidéos érotiques de seppuku à la question sociétale des strip-teases, de l'angoisse nationale de la castration à l'inflation des gadgets sexuels tel que le sexe jetable à déflorer, de la presse transgressive kitsch pour lycéennes aux bars à fellation.



Extrait :
"Au Japon, les fantasmes érotiques et les apparences fluctuent, dans une culture qui depuis des millénaires valorise la notion d’impermanence. Au Japon, l’identité des êtres est transitoire, le plaisir est fugace, la logique est floue, le réel est virtuel, la beauté est mortelle… par essence. Quant au sexe, il est protéiforme, polymorphe et pervers. Il s’est imprégné de cette tradition qui prête à chaque chose une âme : homme, femme, papillon, pierre ou fleur, tout dans ce monde japonais, bouddhiste et shinto participe d’une universelle propension à faire l’amour de toutes les façons possibles. C’est-à-dire plus avec le cerveau qu’avec les organes génitaux. Il ne semble y avoir aucune barrière aux fantaisies érotiques dans ce pays qui ne connaît pas le système binaire, dans ce pays qui n’oppose pas l’homme à la femme, ni le mal au bien. »

Et pour que le second sexe n'aille pas médire sur le Casablancasylum l'accusant de sombrer dans le plus vil des sexismes, l'équipe de rédaction rectifie immédiatement le tir et vous laisse, demoiselles et mesdames, succomber aux bras protecteurs de notre mascotte à nous :

lundi, mai 07, 2007

OU L'AUTEUR DECIDE DE PERDRE DEFINITIVEMENT TOUT LE SEMBLANT DE CREDILIBITE DONT IL PENSAIT ENCORE DISPOSER


Quitte à s'enticher d'un fétiche, nous ici, et tu le sais lecteur, on a choisi la poupée gonflable. Si tu te rappelles bien on t'a déjà parlé de ce concours annuel duquel on compte bien, cette année, ressortir l'échine pliant sous le poid des trophées : Le Grand Concours de Raftings pour Moujik sur Poupées Gonflables

. Vas-y vas-y je t'attends, y'a un lien dans le lien, regarde bien les photos, ça ne te rappelle rien?
Ah je me disais bien, pervers!
Et donc pour continuer dans notre cycle sex and violence in Japan, un autre lien (tu l'as remarqué on a pas trop la tête à écrire ce soir) sur un fabriquant de poupées gonflables non gonflables en réalité puisque entièrement faites de latex et dotées d'un squelette en métal. tu jugeras partoi-même

mardi, avril 10, 2007

SEPPUKU






















Au coeur de Tokyo, l'ancien quartier général d'Ichigaya a été transformé en mémorial des Forces d'autodéfense, l'armée nipponne. L'insignifiante nuée de visiteurs quotidiens vient surtout voir la salle où se tint, de 1946 à 1948, le tribunal militaire chargé de juger les principaux criminels japonais. La plupart ignorent qu'au deuxième étage, s'est déroulé le 25 novembre 1970 un épisode qui provoqua à travers le monde une stupéfaction mêlée d'horreur : le suicide par éventrement (seppuku), selon l'ancienne tradition des samouraïs, de l'un des plus célèbres écrivains de l'archipel, Yukio Mishima.

À 11 heures, ce matin-là, Mishima se présente à la caserne d'Ichigaya avec quatre jeunes membres de sa petite armée privée, la Société du bouclier, la Tatenokai. Il a 45 ans.Depuis plusieurs mois, il a résolu de mourir avec son plus proche disciple, un étudiant nommé Masakatsu Morita. Introduits auprès du général commandant la place avec qui ils avaient pris rendez-vous, les cinq hommes le ceinturent, le ligotent, et se barricadent dans la pièce. Mishima exige que la troupe se rassemble. Cintré dans l'uniforme à gros boutons de cuivre de la Tatenokai, en gants blancs, le front ceint d'un bandeau orné du Soleil-Levant, il se lance dans une harangue enflammée. Quelques journalistes ont été prévenus.

Aux huit cents soldats réunis dans la cour, il demande de se soulever pour l'empereur et contre une Constitution «sans honneur», imposée par les États-Unis après la défaite. «Votre âme est pure, nous le savons ; c'est notre désir farouche que vous renaissiez de vrais hommes qui nous a conduits à ce geste...» déclame Mishima depuis le balcon du quartier général. Mais les insultes fusent et couvrent sa voix. Sans achever sa proclamation, il rentre dans la pièce, après un dernier «Tenno Heika banzai !» («Vive Sa Majesté impériale !»). Puis, s'agenouillant sur le sol, il ouvre sa tunique et s'enfonce une dague dans l'abdomen. D'un signe, il demande à Morita de lui donner le coup de grâce, comme l'exige le bushido, le code d'honneur des samouraïs. Mais, tremblant, le jeune homme ne parvient pas à le décapiter. C'est un de leurs compagnons qui, d'un seul coup de lame, achève la besogne. Puis Morita s'ouvre le ventre à son tour.

Extrait de "Patriotisme" dernière oeuvre filmée de Mishima

mardi, mars 20, 2007

DU SANG DANS LA GOUACHE


Pour un espace dédié à ma Siberbérie d'accueil, je trouve qu'on aborde de plus en plus fréquemment le Japon. Peu importe puisqu'au départ ce blog était d'abord envisagé comme un exercice de spéléologie, une descente au fond de notre inconscient, une sorte de radiographie de l'être qui vous écrit aujourd'hui encore. Etrange paysage, pas joli joli, mais dans lequel, c'est sûr on s'y retrouve ici, vous, vous n'avez qu'à composer, mes louveteaux.

Et je sais bien qu'il y en a parmi vous qui préférerai voir au milieu de leur salon un Watteau plutôt qu'un Francis Bacon, pour vous, amis des pic-niques à Cythère, pas grand chose à attendre du post du jour... Ici tout est tension, volonté, chair, acier, étoffes brodées et têtes tranchées.


Une partie de l'oeuvre de Taiso Yoshitoshi

dernier grand maître des estampes Japonaises Ukiyo-e.
Yoshito c'est en peinture un peu l'équivalent de Philippe Murray dans les lettres, un de ceux que Marianne épinglerait de "réac", nostalgique de la grande gloire des samouraïs et de leur système de valeur, il peint la fureur et la détermination du guerrier, modèle les forces en présence, fixant , figeant la mort, le dernier souffle


Sur l'écran on lit : Dans ses premiers travaux on retrouve nombre d’images d’extrême violence et de mort, peut-être à l’image de l’anarchie et de la violence du Japon tout autour de lui, qui était arrivé simultanément avec l’effondrement du système féodal instauré par les shoguns Tokugawa, aussi bien que l’impact de l’Occident.


Durant cette période sa notoriété n’a cessé de grandir, et à partir de 1869, il fut considéré comme l’un des meilleurs artistes peintre d’estampes au Japon....


Peu après, il arrêta de recevoir des commandes, peut-être à cause de la lassitude du public envers les scènes de violence.


Dès 1871, il devint gravement dépressif, et sa vie fut très tourmentée de façon irrégulière jusqu’à sa mort. Il vivait dans des conditions épouvantables avec sa maîtresse dévouée, Okoto, qui vendit tout ses biens pour le soutenir. A un point qu’ils furent un jour, dit-on, obligé de brûler le plancher pour se chauffer.

La première œuvre publiée de Yoshitoshi, et signée par lui, fût un triptyque montrant un épisode de la guerre des Taïra et des Minamoto, au 12e siècle. Le dessinateur avait alors 14 ans ; il continuerait durant toute sa carrière à privilégier des représentations de personnages célèbres, notamment de guerriers, des temps anciens et glorieux.


Les dessins présentés sont extrait de la série "Trente-deux Aspects des Coutumes et des Manières" que vous retrouverez dans son intégralité sur Hugo Strikes Back

samedi, février 24, 2007

TEA-BIRDS, FLYING BIRDS & WEIRD BIRDS

























Où l'on commencera léger... par exemple en vous redirigeant vers un blog chiffon de lumière, vitaminé uniquement à base de photographies de jeunes filles buvant une tasse de thé...


Tea Birds



Pour poursuivre sur une autre série de photos que le bobo à plumes s'empresserait de libeller "vintage", collection de posters et clichés d'hotesses de l'air des années 50 à aujourd'hui.


Fly me to the moon



Et conclure avec notre marotte du moment, les perversions japonaises.
Oubliez Mai 68, la France ne tient décidement pas le haut du pavé en matière de libération sexuelle mes frères, et mes soeurs, et ce soir le vaisseau mère Casablancasylum vous le prouvera en vous déposant une fois encore sur les côtes sismiques de l'île aux shintoïstes.
Tokyo, heure de pointe, les portes du métro se referment sur l'habitacle saturé, un homme, assis, parcours un hentaï.

Soudainement son regard s'illumine, un dessin un peu trop réaliste certaineemnt, il tire alors de sa poche une petite culotte qu'il renifle rapidement et range immédiatement. Quoi qu'est ce qu'on a écrit? Quelquechose qui ne va pas lecteur? Fallait s'en tenir au teabirds...


Car au Japon, mes frères et mes soeurs, la pratique est commune. On trouve même dans toutes les grandes villes des boutiques spécialisées, dans la vente de sous-vêtement de jeune filles déjà portés et vendu dans des sacs en plastiques transparents : les Burusera



Et si le déficit de l'économie libidinale de notre homme rivalise encore avec celui de la bourse de NYC au lendemain du 11 septembre, il pourra toujours pousser la porte du premier No-pan Kissa

, dans lequel une serveuse nue sous sa mini-jupe trottinera sur un sol en miroir pour venir lui apporter un café... qu'il paiera, celà s'entend, un peu plus cher que dans le troquet du coin.

FETISH FOOD




A trop vivre dans des atmosphères de verrouille et dans l'austérité propre aux espaces islamisés d'Afrique du Nord, on a finit, ici, au Casablancasylum, par échafauder des maquis mentaux, sortes de cabinets de curiosités tapissés de fantasmes hystériques et de pulsions toxiques. Ainsi, si nous étions un personnage de BD, nul doute qu'il s'agirait du Pervers Pépère de Goetlib. Un tableau de maître? Le Jardin des Délices du franc-maçon Jerome Bosch. Une chanson française? L'hôtel Particulier (extrait de l'Histoire de Melody Nelson) and so on and so on...
Bref... il y a quelques semaines nous vous introduisions aux intérieurs acidulés des Love Hotels

, edens rêvés des "sexoholics", cocons de bétons pour concubins papillonnants, tournant parfois donjons pour crucifixions ou menotage express.
Aurait-on donc totalement foiré notre expatriation? Possible, à en croire le dernier article sur lequel on est tombé hier.
Oubliez les Love Hotels, lecteurs de petite moralité, votre Casablancasylum préféré a trouvé bien meilleure adresse : Les Shomunis.
Et revoilà notre lectorat les yeux ronds comme les soucoupes d'un service à thé oriental. Easy, reader! Tu sais bien qu'on est pas du genre à te laisser mariner dans ton jus d'ignorance très longtemps.
Et pour preuve. Les shomunis c'est ça!


Mais encore?

Bien, disons que le concept nait d'un constat assez simple : le harcélement sexuel étant en hausse dans les bureaux japonais, il fallait trouver un moyen d'offrir à ces foules de cadres lubriques un espace de décompression libidinal.
Ainsi, en plus des habituel sushis le shomuni offre à sa clientèle les services d'une nuée de soubrettes soumises et costumées qui, si vous le souhaitez pourront venir s'assoir sur vos cuisses pour vous nourrir à la cuillère ou épicer votre repas d'un strip tease quasi intégral.

Sûr que nous, ça nous changerait de nos serveurs à moustaches...


encore plus d'infos ici

lundi, décembre 18, 2006

SEPTIEME CIEL
















Tout le monde sur le tarmac! Le quadrimoteur à hélice que nous avons négocié ce week-end dans un cimetière de vieux zincs d'Afrique Centrale n'attend plus que vous, passagers lecteurs. Nous vous invitons donc à rejoindre sans plus attendre notre personnel navigant à l'intérieur de l'aéronef et de poser sur vos museaux les masques à oxygènes prévu à cet effet.
Station-radar à avion-citerne, ready to take-off?
Laissez vous portez, dans quelques heures nous survolerons la banquise d'Hokkaïdo et finiront nos loopings en piquant droit sur les néons de la nuit tokyoïte, car c'est de ça que nous voulons vous entretenir aujourd'hui, et plus particulièrement... des Love Hotels.

Les Japonais aiment savoir où ils mettent les pieds, et ils ont inventé les business hotel, où l'on est censé se contenter de dormir (chambres barbares à l'américaine, avec des lits séparés), les capsule hotel, où l'on vient dessoûler, les ryokan pour se ressourcer et prendre une bonne dose de Japon, et les love hotel pour faire l'amour.


Dans une étude récente de la Muira Love Hotel Total Research Office, on en dénombrerait plus de 37000 Love hotels au Japon et environ 500 millions de couples les fréquentant annuellement, soit 1,3 million de couples par jour.
Les origines des Love Hotels remontent aux années 40, à l'époque ces établissements portaient encore le nom de "tsurekomi" (littéralement : apporte ta propre femme) et étaient déstinés aux soldats américains.
Nos lecteurs architectes ou décorateurs d'intérieur, seront heureux d'apprendre que dans ces domaines les Love Hotels ne manquent pas d'audace et d'exbubérance kitsch, ainsi on trouvera des répliques de châteaux, de bateaux ivres, d'OVNI, accueillants des chambres SM aux plafonds décorés de coraux phosphorescents et aux murs de plastique contre-éclairés ou couverts de miroirs.


Alors c'est sur ça change des Hôtels Ruches... Mais si! Vous savez... les hôtels à capsules. Naaan ici vous avez droit à du king size bed équipé de systèmes vibreurs, alors oubliez les tatamis pourris et les décors 2001 Odyssey de l'Espace et rejoignez l'univers lubrique de ces charmantes maisons d'amour.


Univers idéal pour les grands timides comme toi lecteur, puisqu'ici tout est informatisé, pas de concierge à la peau grasse, à la place une machine qui te souhaitera la bienvenue d'un "hey ça fait longtemps qu'on t'a pas vu! Quoi de neuf?" et qui à ton départ n'oubliera pas de te rappeler de "revenir plus souvent".

Enfin tout ça pour t'inciter à visiter le site du photographe Misty Keasler

qui nous délivre une série de clichés sur le sujet.