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jeudi, avril 12, 2007

LA GRANDE LESSIVE

Non, le sarkom nicolas n'a pas le monopole de la création de nouveaux ministères, Rachida Dati aussi :

jeudi, mars 22, 2007

BRAVE OLD WORLD


A long terme, l’évolution la plus décisive du continent européen, celle de ses relations avec sa minorité musulmane croissante, suivra l’une de ces trois voies:

1. Intégration harmonieuse
2. Expulsion des Musulmans
3. Prise de pouvoir islamique.

Lequel de ces scénarios est le plus vraisemblable?
L’avenir de l’Europe revêt une grande importance non seulement pour ses résidents. Pendant un demi-millénaire, de 1450 à 1950, les 7% de la surface des terres émergées qu’elle représente ont décidé de l’histoire du monde; sa créativité et sa vigueur ont inventé la modernité. La région a perdu cette position cruciale il y a 60 ans, mais elle reste d’une importance vitale en termes économiques, politiques et intellectuels. Ainsi, la direction qu’elle prendra aura des incidences majeures pour le reste de l’humanité, et tout particulièrement pour ses nations sœurs telles que les États-Unis qui, historiquement, ont toujours considéré l’Europe comme une source d’inspiration, de peuplement et de biens.
Voici une appréciation de la vraisemblance des trois scénarios.
I. Règne musulman
Feu Oriana Fallaci observa qu’avec le passage du temps, «L’Europe se transforme toujours davantage en une province de l’Islam, une colonie de l’Islam». L’historienne Bat Ye’or a donné un nom à cette colonie – «Eurabia». Walter Laqueur prédit dans son prochain ouvrage Last Days of Europe (Les derniers jours de l’Europe) que l’Europe telle que nous la connaissons sera contrainte de changer. Mark Steyn, dans America Alone: The End of the World as We Know It (L’Amérique seule: la fin du monde tel que nous le connaissons) va plus loin encore et affirme qu’une grande partie du monde occidental «ne survivra pas au XXIe siècle et une grande partie, dont la plupart sinon la totalité des pays européens, disparaîtra pendant notre génération».
Trois facteurs – la foi, la démographie et le patrimoine culturel – indiquent que l’Europe s’islamise.

Foi.
Une laïcité extrême prédomine en Europe, surtout parmi ses élites, au point que les Chrétiens croyants (tels que George W. Bush) y sont considérés comme mentalement déséquilibrés et incapables d’assumer des tâches publiques. En 2005, Rocco Buttiglione, un politicien italien distingué et un Catholique croyant, a été empêché d’accéder au poste de membre de la Commission européenne pour l’Italie en raison de ses opinions sur l’homosexualité. Une laïcité inflexible va de pair avec des églises vides: à Londres, des chercheurs estiment que les mosquées reçoivent plus de Musulmans le vendredi que les églises chrétiennes le dimanche, bien que la ville compte près de sept fois plus de Chrétiens de naissance que de Musulmans de naissance. Plus le Christianisme pâlit, plus l’Islam attire – le Prince Charles fournit un bon exemple de la fascination exercée par l’Islam sur de nombreux Européens. L’Europe pourrait connaître un grand nombre de conversions à l’avenir, car comme le dit ce mot attribué à G.K. Chesterton, «lorsque les gens cessent de croire en Dieu, ils ne croient pas en rien – ils croient en n’importe quoi».
La laïcité de l’Europe donne à son discours des formes tout à fait inhabituelles pour les Américains. Hugh Fitzgerald, ex-vice-président de JihadWatch.org, illustre ici une dimension de cette différence:
Les déclarations les plus mémorables des présidents américains comprennent presque toujours des passages bibliques aisément reconnaissables. […] Cette source de vigueur rhétorique a été mise à contribution en février dernier (2003), lors de l’explosion de la navette Columbia. Si la navette détruite avait été non pas américaine, mais française, et si Jacques Chirac avait dû prononcer un discours à ce sujet, il aurait peut-être usé du fait que l’engin transportait sept astronautes et aurait tiré un parallèle avec les sept poètes de la Pléiade, soit avec l’Antiquité païenne. Le président américain, intervenant dans le cadre d’une cérémonie solennelle qui débutait et s’achevait par des passages en hébreu biblique, fit les choses différemment. Il prit son texte dans Isaïe 40:26, ce qui permettait de créer une transition harmonieuse entre d’une part le mélange d’émerveillement et d’effroi devant les hôtes des cieux générés par le Créateur et d’autre part la consolation pour la perte de l’équipage.
La foi des Musulmans, avec son tempérament djihadiste et son suprématisme islamique, tranche autant qu’il est possible avec celle des Chrétiens européens non pratiquants. Ce contraste amène de nombreux Musulmans à considérer l’Europe comme un continent mûr pour la conversion et la domination. Il en résulte des revendications suprématistes extravagantes telles que cette déclaration d’Omar Bakri Mohammed, «Je veux que la Grande-Bretagne devienne un État islamique, Je veux voir les couleurs de l’Islam flotter au 10, Downing Street.» Ou encore cette prédiction d’un imam installé en Belgique: «Nous prendrons bientôt le pouvoir dans ce pays. Ceux qui nous critiquent aujourd’hui le regretteront. Ils devront nous servir. Préparez-vous, car l’heure est proche.»[1]


Population.
L’effondrement démographique indique également que l’Europe s’islamise. Actuellement, le taux global de fertilité européen oscille autour de 1,4 par femme, alors que le maintien d’une population exige un taux légèrement supérieur à deux enfants par couple, ou 2,1 enfants par femme. Le taux réel n’en représente que les deux tiers – un tiers de la population nécessaire ne vient tout simplement pas au monde.
Pour éviter une chute démographique critique, avec tous les malheurs que cela implique – notamment l’absence de travailleurs pour financer de généreux plans de retraite –, l’Europe a besoin d’immigrants, de beaucoup d’immigrants. Ce tiers importé tend à être musulman, en partie parce que les Musulmans sont proches (13 kilomètres seulement séparent le Marc et l’Espagne, quelques centaines relient l’Italie à l’Albanie ou à la Libye); en partie parce que des liens coloniaux continuent d’unir l’Asie du Sud à la Grande-Bretagne ou le Maghreb à la France; et en partie à cause de la violence, de la tyrannie et de la pauvreté si répandues dans le monde musulman actuel et qui génèrent d’incessantes vagues migratoires.
De même, le taux de fertilité élevé des Musulmans compense le manque d’enfants parmi les Chrétiens indigènes. Bien que les taux de fertilité musulmans soient en baisse, ils restent sensiblement supérieurs à ceux de la population chrétienne indigène. Il est certain que les taux de natalité élevés sont liés aux conditions de vie pré-modernes dans lesquelles vivent de nombreuses femmes musulmanes en Europe. À Bruxelles, «Mahomet» est le nom de garçon nouveau-né le plus populaire depuis quelques années. Amsterdam et Rotterdam pourraient devenir, d’ici 2015, les premières grandes villes européennes à majorité musulmane. L’analyste français Michel Gurfinkiel estime qu’une guerre des rues en France verrait s’affronter les enfants des indigènes (en français dans le texte) et ceux des immigrants quasiment à égalité. Les pronostics actuels prévoient une majorité musulmane dans l’armée russe dès 2015 et dans l’ensemble du pays vers 2050.


Patrimoine culturel.
Ce qui est souvent décrit comme la rectitude politique de l’Europe reflète à mon avis un phénomène plus profond, à savoir l’aliénation de leur civilisation que ressentent de nombreux Européens, l’impression que leur culture historique ne vaut pas qu’on la défende, voire qu’on la préserve. Les différences entre Européens sont frappantes à cet égard. Le pays peut-être le moins touché par cette aliénation est la France, où le nationalisme traditionnel reste vivace et où les gens sont fiers de leur identité nationale. La Grande-Bretagne est le pays le plus affecté, comme l’illustre bien le programme gouvernement larmoyant «ICONS - A Portrait of England», qui tente maladroitement de raviver le patriotisme des Britanniques en les réconciliant avec des «trésors nationaux» tels que Winnie the Pooh et la minijupe.
Ce manque d’assurance a eu des conséquences directes négatives pour les immigrants musulmans, comme l’explique Aatish Taseer dans le magazine Prospect.
L’appartenance à la culture britannique est l’aspect le plus purement nominal de l’identité de nombreux jeunes Pakistanais britanniques. […] En dénigrant sa culture, on court le risque de voir les nouveaux-venus en chercher une ailleurs. Cela va si loin dans le cas précis que pour beaucoup de Pakistanais britanniques de deuxième génération, la culture du désert des Arabes revêt plus d’attrait que la culture britannique ou continentale. Arrachés par trois fois au sentiment de posséder une identité durable, les Pakistanais de deuxième génération trouvent une identité disponible dans la vision du monde extranationale de l’Islam radical.
Les Musulmans immigrants méprisent profondément la civilisation occidentale, tout particulièrement sa sexualité (pornographie, divorce, homosexualité). Les Musulmans ne s’assimilent nulle part en Europe, les mariages intercommunautaires sont rares. Voici un exemple pittoresque du Canada: la mère du tristement célèbre clan Khadr, connu pour être la première famille canadienne du terrorisme, retourna au Canada depuis l’Afghanistan et le Pakistan en avril 2004 avec l’un de ses fils. Bien qu’elle ait demandé l’asile au Canada, elle affirmait à peine un moins auparavant que les camps d’entraînement sponsorisés par Al-Qaïda étaient l’endroit rêvé pour ses enfants. «Vous voudriez que j’élève mes enfants au Canada pour qu’ils se retrouvent drogués ou homosexuels à l’âge de 12 ou 13 ans? Vous trouvez que ce serait mieux?»
(Ironie du sort, aux siècles passés, comme l’a documenté l’historien Norman Daniel, les Chrétiens européens méprisaient les Musulmans, dont la polygamie et les harems leur semblaient révéler une obsession du sexe, et se sentaient moralement supérieurs à eux précisément sur ce point.)
En résumé, cette première argumentation avance que l’Europe sera islamisée, qu’elle se soumettra ou se convertira sans résistance à l’Islam parce que le yin de l’Europe s’accorde si bien au yang de l’Islam: faiblesse et puissance de la religiosité, de la fertilité et de l’identité culturelle.[2] L’Europe est une porte ouverte que les Musulmans franchissent librement.


II. Expulsion des Musulmans
Ou la porte leur sera-t-elle fermée au nez? Le commentateur américain Ralph Peters écarte le premier scénario: «Loin de jouir de la perspective de s’approprier l’Europe en y faisant des enfants, les Musulmans d’Europe y vivent leurs dernières heures. […] les prédictions de prise de pouvoir musulman en Europe […] font abstraction de l’histoire et de la brutalité indéracinable de l’Europe.» Sur ce, décrivant l’Europe comme l’endroit «où ont été perfectionnés le génocide et le nettoyage ethnique», il prédit que ses Musulmans «auront de la chance de n’être que déportés», et non tués. Claire Berlinski, dans Menace in Europe: Why the Continent’s Crisis Is America’s, Too (Menace en Europe: pourquoi la crise du continent est aussi celle de l’Amérique), approuve cela implicitement en désignant les «anciens conflits et schémas de pensée […] qui s’extirpent lentement des brumes de l’histoire européenne» et qui pourraient bien susciter la violence.

Le Nouveau Croisé Européen

Ce scénario veut que les Européens indigènes – qui constituent toujours 95% de la population du continent – se réveillent un jour et imposent leur volonté. «Basta!» – diront-ils, en restaurant leur ordre historique. Cela n’est pas si improbable; un mouvement d’irritation se fait jour en Europe, moins parmi les élites qu’au sein des masses, qui proteste bruyamment devant l’évolution en cours. Ce ressentiment est illustré notamment par la loi antivoile française, par la mauvaise humeur suscitée par les restrictions imposées aux drapeaux nationaux et aux symboles chrétiens et par l’insistance à servir du vin lors des diners officiels. On peut mentionner aussi un mouvement spontané apparu dans plusieurs villes françaises au début de 2006 et qui consiste à distribuer de la soupe au lard parmi les pauvres, excluant ainsi intentionnellement les Musulmans.
Certes, ce sont des affaires mineures, mais des partis ouvertement opposés aux immigrants ont déjà émergé dans de nombreux pays et commencent à exiger non seulement des contrôles efficaces aux frontières, mais l’expulsion des immigrants illégaux. Un mouvement anti-immigration est en train de se former sous nos yeux, de manière largement inaperçue. Si son parcours est encore très discret, son potentiel n’en est pas moins énorme. Les éléments opposés à l’immigration et à l’Islam ont généralement des racines néofascistes mais ont gagné en respectabilité avec le temps, se sont dépouillés de l’antisémitisme de leurs origines et de leurs théories économiques douteuses pour se concentrer plutôt sur les questions de foi, de démographie et d’identité, et pour étudier l’Islam et les Musulmans.
Le British National Party et le Vlaamse Belang belge sont deux exemples d’une telle évolution vers la respectabilité, laquelle peut déboucher un jour sur l’éligibilité. Ainsi, la course à la présidence française en 2002 s’est résumée à une compétition entre Jacques Chirac et le néofasciste Jean-Marie Le Pen.
D’autres partis de ce type ont déjà goûté au pouvoir. Jörg Haider et le Freiheitliche Partei autrichien y ont accédé brièvement. La Lega Nord italienne a fait partie des années durant de la coalition au pouvoir. Ces partis vont vraisemblablement progresser car leurs messages anti-islamistes et souvent anti-islamiques trouvent un répondant et les partis du courant dominant vont probablement les adopter en partie (le Parti conservateur danois en est un exemple – il est revenu au pouvoir en 2001, après 72 ans passés dans la marge, essentiellement en raison du mécontentement provoqué par l’immigration). Ces partis bénéficieront sans doute de la situation lorsque l’immigration gonflera encore pour atteindre des proportions incontrôlables en Europe, avec peut-être un exode de masse en provenance d’Afrique, comme l’indiquent de nombreux indices.
Une fois au pouvoir, les partis nationalistes rejetteront le multiculturalisme et tenteront de rétablir les valeurs et les mœurs traditionnelles. On ne peut que spéculer sur les moyens qu’ils utiliseront et sur les répliques des Musulmans. Peters s’attarde sur les aspects fascistes et violents de certains groupes et s’attend à ce que la réaction antimusulmane revête des formes menaçantes. Il esquisse même un scénario dans lequel «des navires américains sont à l’ancre et des Marines sont descendus à terre à Brest, Bremerhaven ou Bari pour garantir l’évacuation des Musulmans d’Europe dans de bonnes conditions».
Depuis des années, les Musulmans s’inquiètent justement de telles incarcérations brutales, suivies d’expulsions, voire de massacres. Déjà dans les années 1980, feu Kalim Siddiqui, alors directeur du London’s Muslim Institute, agitait le spectre des «chambres à gaz hitlériennes pour Musulmans». Dans son livre de 1989, Be Careful With Muhammad (Soyez prudents avec Mahomet), Shabbir Akhtar avertissait que «la prochaine fois qu’il y aura des chambres à gaz en Europe, il n’y a aucun doute sur l’identité de ceux qu’on y mettra», à savoir les Musulmans. Un personnage du roman de Hanif Kureishi paru en 1991 et intitulé The Buddha of Suburbia (Le Bouddha des banlieues), prépare une guérilla dont il prévoit l’instauration quand «les blancs se seront tournés contre les noirs et les Asiatiques et tenteront de nous faire passer dans des chambres à gaz».
Mais il est plus vraisemblable que les revendications européennes seront mises en œuvre pacifiquement et légalement, et que les violences proviendront de Musulmans, conformément aux récentes tendances à l’intimidation et au terrorisme. De nombreux sondages confirment que 5% environ des Musulmans britanniques approuvent les attentats à la bombe du 7 juillet, ce qui indique une disposition générale à recourir à la violence.
Quoi qu’il en soit, on ne peut pas s’attendre à ce qu’un redressement des Européens se déroule de manière coopérative.


III. Intégration des Musulmans
Dans le scénario le plus réjouissant, les Européens autochtones et les immigrants musulmans trouvent un modus vivendi et vivent ensemble harmonieusement. Le témoignage peut-être le plus classique de cette perspective optimiste provient d’une étude de 1991, La France, une chance pour l’Islam, par Jeanne-Hélène et Pierre Patrick Kaltenbach. «Pour la première fois dans l’histoire, il est offert à l’islam de ‹se réveiller› dans un pays démocratique, riche, laïc et pacifique», écrivaient-ils alors. Cette espérance persiste. Un article de premier plan paru dans l’Economist à la mi-2006 affirme que «pour le moment du moins, la perspective d’Eurabia semble alarmiste». À la même époque, Jocelyne Cesari, professeur associée à la Harvard Divinity School, discernait un équilibre en la matière: de même que «l’Islam change l’Europe», disait-elle, «l’Europe change l’Islam». Elle estime ainsi que «les Musulmans ne veulent pas changer la nature des États européens» et s’attend à les voir s’adapter au contexte européen.
Mais un tel optimisme est hélas peu justifié. Les Européens pourraient certes encore redécouvrir leur foi chrétienne, faire davantage d’enfants et mieux chérir leur patrimoine. Ils pourraient encourager une immigration non-musulmane ou acculturer les Musulmans vivant parmi eux. Mais ces changements ne sont pas en cours actuellement, et les chances de les voir apparaître sont faibles. Au lieu de cela, les Musulmans cultivent des revendications et des ambitions conflictuelles à l’égard de leurs voisins indigènes. Fait inquiétant, chaque génération semble plus aliénée que la précédente. Le romancier canadien Hugh MacLennan qualifia le fossé anglais-français séparant son pays de «Two Solitudes»; un phénomène similaire apparaît et se développe en Europe, mais de manière beaucoup plus prononcée. Ces sondages de Musulmans britanniques, par exemple, révèlent qu’une majorité d’entre eux perçoivent un conflit entre leur identité britannique et leur identité musulmane – et ils souhaitent l’instauration de la loi islamique.
L’éventualité de voir les Musulmans accepter les restrictions de l’Europe historique et s’intégrer sans heurt dans ce cadre peut être pratiquement exclue. Même Bassam Tibi, professeur à l’université de Göttingen, qui a maintes fois averti que «soit l’Islam s’européanise, soit l’Europe s’islamise» a personnellement abandonné tout espoir pour le continent. Récemment, il annonça qu’il allait quitter l’Allemagne, après avoir y vécu 44 ans, pour déménager à l’université de Cornell, aux États-Unis.
Conclusion



Comme le résume le commentateur américain Dennis Prager, «Il est difficile d’imaginer un autre scénario pour l’Europe occidentale que l’islamisation ou la guerre civile». En effet, ces deux alternatives extrêmement déplaisantes semblent bien définir les choix offerts à l’Europe – prise entre deux forces antagonistes, l’une menant au pouvoir des Musulmans et l’autre à leur expulsion, elle peut devenir une extension de l’Afrique du Nord ou entrer dans un état de quasi guerre civile.
Quelle voie prendra-t-elle? Les événements décisifs qui apporteront une réponse à cette question sont encore en devenir, de sorte que personne ne peut porter un jugement définitif. Mais l’heure de la décision est proche. D’ici la prochaine décennie à peu près, les louvoiements actuels toucheront à leur terme, l’équation Europe-Islam se resserrera et la pente qui déterminera l’avenir du continent devrait apparaître.
Il est d’autant plus difficile d’anticiper cette transformation qu’elle est sans précédent historique. Aucun territoire de grande envergure n’a jamais ainsi glissé d’une civilisation à une autre à la suite de l’effondrement démographique, religieux et identitaire d’une population; et aucun peuple ne s’est jamais redressé à une telle échelle pour prôner son patrimoine historique. Le problème européen est si inédit et si étendu qu’il est difficile de le comprendre, tentant de l’ignorer et presque impossible d’en pronostiquer l’évolution. L’Europe nous entraîne tous en terre inconnue.

Daniel Pipes est directeur du Forum du Moyen-Orient et professeur invité à l’université de Pepperdine.
Cet article a été adapté d’un exposé donné au Centre de conférence Woodrow Wilson et intitulé «Euro-Islam: la dynamique d’une intégration efficace».
[1] De Morgen, 5 oct. 1994. Cité dans Koenraad Elst, «The Rushdie Rules», Middle East Quarterly, Juin 1998.
[2] Il est frappant de relever qu’à ces trois égards, l’Europe et les États-Unis étaient beaucoup plus semblables il y a 25 ans qu’ils ne le sont aujourd’hui.
Cela indique que leur écart actuel résulte moins d’évolutions historiques remontant à plusieurs siècles qu’à des développements intervenus dans les années 1960.
Cette décennie a eu un impact très marqué sur les États-Unis, mais elle a affecté l’Europe beaucoup plus profondément encore

(via : Desintox)

dimanche, mars 04, 2007

LA TRACE DE LA MEDUSE





Faudrait pas croire que le soleil soit le meilleur des désinfectants, parfois le mal refait surface et le calmar qui nous tient lieu de cervelle inonde notre rétine de son encre noire, c'est Paris qui nous revient, son angoisse qui nous coule par les muscles, notre living-room obscurci par des nuages de mouches à hantise, o Paris, foires aux nausées, centrifugeuse à tuberculeux, pays des âmes mortes, noyées, terre arctique, amoniaquée pour souffreteux et glorieux.

Ici, quand Paris nous réapparait, c'est toujours accompagné d'une pensée pour les racailles, et peu importe leurs origines à ces sauvages, c'est pas le propos, on pense à la racaille et on la glorifie même, car c'est d'elle que viendra le sursaut salvateur, l'onde atomique qui précédera l'été de la résurrection nucléaire de ma vieille France.

Qui d'autres que les racailles pour initier une bonne guerre civile? La classe politique? Sans commentaire... La jeunesse bourgeoise ou même middle-class, escargots farcis de la perplexité admirative, guimauve abrutie par le conditionnement au spectacle, à la play-station et à Meetic? Les classes ouvrières, les employés de bureaux domestiqués, trop occupés à balayer devant leurs petites portes, à sécuriser leurs maigres acquis, perdu comme des vierges dans la contemplation de leur nombril? Non plus...

La France n'a pas tant besoin d'ordre que de désordre, le pays ne renaîtra que par le chaos, tabula rasa et exit les cracheurs d'espoir pour mangeurs de soupes, leurs hystéries de gorges, paroles de rhumes, emberlificoteurs de foules...
Et pourtant la racaille est encore fébrile... depuis le temps que ses rappeurs portes voix, l'exhorte à foutre le feu. C'est pourquoi la pieuvre cérébrale qui préside la chair muraille de notre être exilé en arrive parfois à nous faire espérer une intronisation royale et tambourinante d'el nino Nicolas et de son Sarko-Circus, élément instable de la chimie nationale qui par sa seule accession au pouvoir devrait rapidement amener notre chère caillera à l'émeute généralisée. Emeute dont pourrait profiter d'autres fractions libertaires ou platement révolutionnaires... mais on se prend déjà à rêver ici au Casablancasylum... opium nécessaire, sinon comment envisager un jour notre retour dans cette patrie tournée vinaigre?

jeudi, février 15, 2007

IN VINO VERITAS



"Le bouquet du vin est, ô combien, plus friand, riant, priant, plus céleste et délicieux que celui de l'huile! Et si l'on dit de moi que j'ai dépensé plus en vin qu'en huile, j'en tirerai gloire au même titre que Démosthène, quand on disait de lui qu'il dépensait plus pour l'huile que pour le vin. Ce n'est pour moi qu'honneur et gloire, que d'avoir une solide réputation de bon vivant et de joyeux compagnon; à ce titre, je suis le bienvenu dans toutes bonnes sociétés de Pantagruélistes. Un esprit chagrin fit à Démosthène ce reproche que ses Discours avaient la même odeur que la serpière d'un marchand d'huile repoussant de saleté."
Gargantua - Prologue.

Quand on vous dit que l'esprit du temps empeste la moraline, la préservation, l'économie libidinale et la vie saine!

Prenez nos élus. Autrefois, on les trouvait crachant joyeusement gauloises sur gauloises sur des plateaux télés embrumés comme des tableaux de Turner, leurs alvéoles goudronnées comme le tarmac d'Heathrow, s'amourachant de grands crus et de plats en sauce.


Et on repense à Chirac, ses deux baguettes par jours, ses 1664 en pagaille, un côté noceur qui nous déplaisait pas à nous au Casablancasylum. Et Churchill :


"Le secret de ma vitalité ? Je n'ai dans le sang que des globules rouges : l'alcool a tué depuis belle lurette tous mes globules blancs..."
ou encore
"Après la guerre, deux choix s'offraient à moi : finir ma vie comme député, ou la finir comme alcoolique. Je remercie Dieu d'avoir si bien guidé mon choix : je ne suis plus député !"

Aujourd’hui, nos présidentiables avancent le teint pâle, la langue ridiculement rose, tristement maigres et austères. Prenez par exemple Nicolas Le Sarkome. On sentait déjà chez lui le régime, la culture du "Mens sana in corpore sano". Le genre de type qui se surveille et ne se laisse pas aller. Inquiétant quoi. On sait depuis l’émission « Chez FOG » sur France 5 qu’il n’aime pas le vin. A la question : « Quel est votre vin préféré ? », il a répondu : « Je ne bois pas. »
Dans ma famille, on m’a toujours dit de me méfier des gens qui ne boivent que de l’eau et je garde encore le souvenir de ce vieil oncle ludion savamment imbibé qui ne se lassait jamais de nous répéter "quoi?! moi? boire de l'eau... pour me retrouver avec des tétards dans l'estomac!".


Sarkozy, c’est pire. Pendant ses repas, il prend du Coca-Cola. On comprend mieux son côté atlantiste. Ce qui nous rappelle au souvenir de Baudelaire : "Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables."

Bertrand Delanoë avait déjà bradé, en octobre dernier, 5000 bouteilles de premiers crus classés de la cave de l'Hôtel de Ville de Paris pour parer à une inondation de la Seine, avait-il expliqué. Est-ce que Sarkozy en fera de même avec la cave du palais de l’Elysée s’il est élu en mai Président de la République ?

Le pire reste à venir...

dimanche, janvier 28, 2007

UN COLLIER DE DIAM'S




"Il s'en passe des choses sous ton crâne
Rasé c'est plein de tristesse et de kif
Tu te vois encore en tenue léopard bourrée d'explosifs
Sauter de ton aéroplane"

Serge Gainsbourg, La Nostalgie Camarade.









Comme tout le monde, mais avec sa semaine de retard habituelle sur l'actu, Casablancasylum s'étouffe devant le triste spectacle des NRJ Music Awards. Le prix de la meilleure artiste francophone ayant été attribué à l'élégante et délicate Diams, ruminante bipède au champ lexical sensiblement égal à celui d'un macaque camerounais bouilli dans son jus et soigneusement ponctué de "merde" "putain" "fait chier".
Au Casablancasylum on ne se contente pas de dénoncer, on apporte aussi notre lot de solutions traditionnelles à vos problèmes contemporains. Ainsi le cas "Diam's" sera-t-il traité façon Jivaro. Quoi tu connais pas, lecteur? Va encore falloir qu'on perde notre temps à te rappeller que cette joviale petite tribu d'amérique du sud tire sa réputation des superbes réductions de têtes dont elle s'est faite une spécialité? Tu vas comprendre, ne panique pas, Casablancasylum va essayer de te la faire simple.


Comment un Indien Jivaro réagirait-il face à tel affront donc ? Simplement en se rendant dans les plus brefs délais dans l'appartement de banlieue de ladite boulette en survet. Une fois sur place, suivre les instructions suivantes :
Décapiter la fille le plus proprement possible et filer à l'anglaise par la cage d'escalier avec ton trophée.
Une fois rentré à la maison entailler la nuque et le cou de la tête afin de pouvoir facilement en ôter le crâne.
Reste alors juste le masque de peau.


Prendre ce dernier, coudre la bouche et les yeux et tremper le tout dans une décoction de baies sauvages pendant... disons une heure.
A l'issue de cette étape la peau est sombre et caoutchouteuse, et la taille de la tête a été réduite au tiers de sa taille originelle.
Retourner le masque afin de racler au couteau le surplus de gras et de chair qui seraient encore éventuellement accrochées à la peau.
Une fois le truc bien propre, le recoudre pour en faire un petit sac qu'on remplira de pierre et de sable.
Nous voilà alors avec une tête de Diams réduite. Habituellement les Jivaro aiment à les porter en pendentifs ; on prendra donc soin de faire de la micro tête de Diams un collier de cérémonie. Collier qu'on pourra éventuellement offrir en guise de présent à Arthur l'animateur ultra élitiste pour sa prochaine surprise party.

Fin de la communication...............................................

Et pour nos lecteurs apprentis éthnologues :

Tout sur les Jivaros et leurs techniques de réductions de cafetières

mercredi, janvier 24, 2007

ULTRA MODERNE SECURITE


























Extrait de l'indispensable Bakchich

:

L'époque n’est certes pas à la légèreté. On peine toutefois à croire qu’elle puisse être si lourdement plombée par la connerie. Pierre Orofino, 59 ans est un professionnel de la communication. Un peu original, diront certains de cet homme qui a travaillé avec Zitrone (Léon), Balladur (Edouard), la maison d’Iran (caviar), et l’on en passe. Un carnet d’adresses long comme le bras, des relations dans la presse, l’industrie, chez Patrick Ollier (secret défense) et jusque chez des collaborateurs de Sarkozy (haute police). Pierre est aussi président d’honneur de l’Ecole supérieure de Journalisme de Paris.

Depuis 35 ans Pierre Orofino expédie ses vœux. Ça fait partie de son boulot. En bon pro, il sait que le plus souvent la petite carte part à la poubelle avant d’être lue. Aussi chaque année faut-il trouver un nouveau « truc » pour retenir l’attention. Sa spécialité c’est le machin qui tombe. 1974 : un peu de sable du désert. 1981 des confettis. 1993 de la poudre de perlimpinpin, et puis du sel etc etc.

« Ce n’est pas évident de se renouveler » explique-t-il à Bakchich : « Pour cette année de haute tension électorale, j’avais le désir d’envoyer des vœux apaisants , un message d’amour. Je pense à Cupidon, mais c’est pas facile de faire rentrer des flèches dans une enveloppe. Et le facteur aurait pu se piquer… »

C’est ainsi qu’aux premières heures de 2007 une bonne centaine de ses amis ou relations reçoivent des vœux ainsi libellés : « bonne année pleine de balles…de cœur ».

Le message est accompagné de sept petites billes de plombs comme celles dont se servent les enfants pour leur pistolet. Les innocentes bi-billes n’ont pas fini de rouler sur le plancher des ministères que déjà sonne le tocsin de l’attaque terroriste. Sept !? N’est ce pas là le nombre de têtes de la bête de l’Apocalypse ? Branle bas de combat donc.

Le dangereux terroriste avait laissé son nom adresse et numéro de téléphone, quel amateur !

Mais pas partout… Du ministère des anciens combattants où, peut-être, en a-t-on vu d’autres, c’est avec des félicitations que l’on accueille l’ingénieuse trouvaille …

A Matignon, une secrétaire de Dominique de Villepin prend la peine de répondre et d’ajouter à la main sur une lettre type « touché au cœur » par vos vœux ». La malheureuse si elle savait !

Car quatre ministres, et pas des moindres, l’ont très mal pris. François Baroin, Xavier Bertrand, François Loos, et Jean-François Copé portent plainte pour « menaces de mort » contre dépositaire de l’autorité publique. La brigade de protection des personnalités est saisie et ses hommes se mettent en chasse.

Pour son malheur, Pierre Orofino a mis à profit la trêve des confiseurs pour visiter sa famille aux 4 coins du pays. Un jour en Bretagne, le lendemain à Strasbourg. Il n’est donc pas joignable début janvier. Un élément qui vient conforter la piste terroriste…

Personne ne s’attarde sur le fait que le nom, l’adresse du terroriste figurent sur l’enveloppe de vœux, et sur la carte avec en prime son numéro de téléphone. Lequel donc reste obstinément sourd aux assauts de l’anti-terrorisme. Du coup c’est le téléphone de la cinquantaine de membres identifiés de la famille Orofino de France et de Navarre qui se met à sonner. Ubuesque …

C’est ainsi que notre « fuyard » apprend qu’il est activement recherché. Lundi 8 janvier, pas plus inquiet que cela, Ortofino se « rend » à la police, au château des rentiers. Quelques explications vont permettre de lever le malentendu ?

Pas du tout ! Après 52 heures de garde-à-vue ( !!) il est déféré au procureur, et mis en examen pour « menaces de mort ». « J’ai pris cela avec détachement et j’ai tenté de garder mon, sang-froid », raconte-t-il, « mais mes interlocuteurs policiers, même sceptiques sur la gravité de mon cas, avaient des consignes et se référaient constamment aux ordres de la « hiérarchie ». Ainsi ai-je eu affaire à pas moins 21 fonctionnaires différents . Je les ai comptés. »

Au terme de presque trois jours de garde-à-vue, Pierre Orofino est enfin extrait de sa cellule « anti-terroriste ». La justice va –t- elle montrer plus de sérénité pour aborder son cas ?

Pas plus. Jean-Julien Xavier-Rolai le substitut chargé de son dossier n’apprécie guère que Pierre Orofino s’explique sur son affaire avec si peu de gravité. « C’est vrai que j’avais l’impression que c’est à moi que l’on faisait une blague. Et face aux accusations portées, devant le grotesque de la situation, j’avais du mal à prendre tous ces gens au sérieux. Alors même si je me pinçai pour me retenir ça me faisait quand m^me un peu sourire. »

Pas normal. Un prévenu qui sourit c’est très inquiétant. Le substitut a vite fait d’ailleurs d’en conclure qu’Orofino est « maniaco-dépressif ». Si notre communicant échappe finalement à Sainte-Anne et à l’internement, il ne coupe pas à une mise en examen pour « menace de mort contre personne dépositaire de l’autorité publique ». Désormais sous contrôle judiciaire ( tant qu’à faire… ) Orofino sera jugé en mars prochain devant la 28 ° chambre correctionnelle. Il encourt cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende. Les personnalités , monsieur, ça ne rigole pas

vendredi, décembre 15, 2006

N.S CONFIDENTIAL





















Sarko ne fait rien pour lutter contre la délinquance. Ou plutôt que du vent, de la poudre aux yeux, avec des chiffres pour faire bien résonants. On s'en doutait, mais selon le témoignage de cet ancien flic sur le site Regardeavue

, c'est pire que tout.

Ancien syndicaliste devenu persona non grata au sein de la maison Poulaga, le type s'est recyclé en tant qu'enseignant, et raconte une machine qui marche la tête à l'envers.

C'est quoi faire du chiffre pour les flics ? C'est d'abord avoir le meilleur rapport affaires constatées/affaires élucidées. Dans cette optique, "une infraction financière de haut vol", ce n'est pas rentable. Il faut beaucoup de monde sur l'affaire, pour finalement un ou deux gardés à vue. "C'est bien pour la vitrine, mais ça ne fait pas de chiffre."

Sous la pression de la hiérarchie, les policiers se concentrent donc sur les délits rentables: stupéfiants, sans-papiers, outrage/rébellion: "Le plus rentable, le plus intéressant, c'est ce genre d'infractions. C'est-à-dire : on constate un fait, on interpelle un individu, et on le met en garde à vue : fait constaté, fait élucidé, interpellation, un ratio parfait."

En ce qui concerne l'ILE, infraction à la législation sur les étrangers, particulièrement prisée ces temps-ci, "il est recommandé d'en faire beaucoup, même si on sait qu'ils sont pas expulsables et qu'ils ne seront pas expulsés. On constate le fait, on interpelle en même temps, et puis il y a une garde à vue à la clé. Un autre avantage, c'est qu'on peut interpeller la même personne plusieurs fois dans le mois, ça c'est très intéressant, c'est juteux pour les chiffres."

Si en fin de nuit vous croisez des flics sur les dents, à la recherche d'un bout de shit, si petit soit-il, ne vous étonnez pas, ils doivent faire leur chiffre avant la fin de leur tournée.

Et ça ne risque pas de changer selon notre ancien policier: "Il est plus dangereux à l'heure actuelle de désobéir à son chef qu'à la loi. Il vaut mieux faire une garde à vue illégale, que ne pas la faire alors que le chef a demandé des chiffres."

jeudi, novembre 09, 2006

SOUS LES PAVES LA PAGE




Chanceux lecteur, ce soir encore les infirmiers du Casablanca Asylum ont merdé dans le dosage des cocktails qu'ils nous servent en milkshake. Camisole chimique en papier buvard, travail d'amateur, par ici la sortie. Et nous voilà tribu d'incohérences, renoncules désarticulés cherchant soleil, brûlure... Mais vous savez déjà à qui vous avez à faire, alors l'actu qu'on voulait d'abord évoquer c'était ce cri dans la nuit du Zenith de Paris, DSK demandant le retrait des cars de CRS des banlieues françaises, et d'évoquer le retour à la police de proximité poil au condé.
La proximité, dans notre mille feuille marocain, on connait. Et on s'autoriserait même à penser que c'est pas le genre de truc que tu mets en place en une nuit. Et puis on est pas polémique ces derniers temps ici, cette chaleur, lourde comme mille world trade centers, ça nous abat vous savez.
Alors oui on vous entends insatiables, oisillons sautillants, anthropophages comme Hanibal, lecteurs. Vous voulez donc tout savoir, et qu'on vous en raconte sur le système de sécurité, le réseau de control social dans la Matrice. Et bien soit... Que votre volonté soit faite. Mais pas ce soir. Ce soir c'est soirée "Simon"!

VOLTAIRE VS LEIBNITZ - ROUND 1.

"Les malheurs particuliers font le bien général ; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout va bien" Pangloss.



Bidou2007
envoyé par Skymann


Déluge de superproductions chez les phosphoriques du CulturalGangBang

... celle-ci on y a vraiment pas résisté...

mardi, octobre 24, 2006

LECON DE POST-HISTOIRE. PART I.

Aujourd'hui :

POURQUOI LOIC LEMEUR EST-IL SI POPULAIRE ?





Pour la simple et bonne raison qu'il n'a rien à dire, et nous allons vous le prouvez.
Loic Lemeur est un valet de l'ordre ambiant, la pouffiasse de la modernité : demonstration.

La modernité c'est la disparition du négatif, devenu, par coup de force sémantique, synonyme de nihilisme. Il s'agit donc d'imposer un treizième commandement : "tu seras positif". Il y a aujourd'hui beaucoup d'agents de la disparition du négatif, ce sont nos nouveaux épurateurs, ceux que Philippe Murray surnommait "les nouveaux actionnaires" , les nouveaux actionnaires de la société anonyme Nouveau Monde. Et ce n'est pas le sourire abruti de Lemeur en haut-de-page de son blog qui nous contredira, ni ses posts et podcasts sur les acteurs de la bienpensance et du spectacle politique français... Lemeur c'est la modernité réchauffée, touillé à sa sauce "démocratie 2.0", la démocratie terminale.
Et si le politiquement correct est l'expression frigide du nouveau monde mort, Lemeur en est son porte étendard.
Son obeissance et son absence totale d'étonnement face au monde dont il parle, et tout cet amas de discussion se ramène rapidement à moins que zéro car sa manière decritiquer méconnait qu'elle est profondément une apologétique. ET elle ne pourrait être autre chose que si elle partait à chaque fois d'une position étonnée, c'est à dire étrangère à l'objet de l'étonnement.


Pour reprendre Murray : "le problème c'est que les faits, depuis quelques années, se sont mis en marche dans des directions dont on ne peut même pas s'étonner, parce qu'il est difficile de les voir"

Casablanca Asylum, se lance donc dans un cycle de "Leçons de post-histoire", afin d'apporter à vos yeux endormis une lumière désinfectante. A suivre....

lundi, octobre 23, 2006

LE THEATRE DU GRAND NORD




Quand on revient de France et qu'on retrouve ce joyeux bordel qu'est le Maroc, on se dit qu'on est bien content de le retrouver le grand chaos marocain, parce que de l'autre côté c'est pas mieux ça. Ca devient même bien pire, dans le sens inverse, notre souci de perfection s'est fait matamore, grand diktat imposé à tous.

Et ce n'est pas la lecture de "Moderne Contre Moderne" de Philippe Muray ne contredira nos observations. "La perfection, nous allons la faire advenir, nous avons enfin les moyens de faire coïncider notre idéal et les apparences par éradication de l'illusion afin d'instaurer une nouvelle ère de positivité totale. L'ennui c'est que le monde n'est jamais moins réel que quand on le déclare réel ; ou il l'est trop, il est passé au delà, dans un super-réel inhabitable, un réel dépassé comme on parle de coma dépassé, un ultra-réel sans accidents, sans catastrophes, sans surprises mauvaises ou bonnes, sans personne.

L'hyperfestivation c'est l'apothéose du Bien devenu obèse et obscène quand il ne comprend plus le Mal, à tous les sens du terme comprendre. Le Mal se désincarne tandis que le Bien devient obèse, comme ces obèses américains dont les corps prolifèrent dans toutes les directions par delà toute idée de séduction, dans une sorte de parodie de l'exigence de croissance où nos sociétés se sont piégées, dans une singerie monstrueuse de notre idéal du progrès."

Solution Muraynienne à l'adresse de nos lecteurs européens :

"Virer la modernité, la balancer avec l'eau du bain de pied progressiste sans cesse alimenté par les discours douceureux de tout les gardiens de l'escroquerie libératrice, et mettre au chomage tous les histrions-confiseurs qui passent criminellement leur temps à noyer sous des sucreries le fait, irréfutable mais invérifiable que "l'homme est né non libre" et que "le monde est né non vrai, non objectif, non rationel" comme le dit énergiquement Baudrillard."

Nous ici, on vit notre vertige, dans une toute autre modernité, mais c'est encore une autre histoire.

samedi, octobre 21, 2006

CASTRATION OCCIDENTALE




61% des personnes qui ne fréquentent jamais ni bars ni cafés, déclarent qu'elles s'y rendraient si elles n'apercevaient pas un rond de fumée. Comme si aux temps où les maisons closes existaient, on en avait bannis les prostitués pour que les familles puissent s'y rendrent le week-end avec la grand mère et les enfants en bas-âge. Les autoroutes, dans le même ordre d'idée, seraient beaucoup plus sûres sans voiture. La plage sans la mer, la mer sans les vagues, les plaisir sexuel sans l'acte sexuel and so on and so on
La quête de la santé, ce trésor des Templiers de notre époque, est une recherche sans fin et le fumeur, qui en Europe apparait maintenant comme une espèce menacée, en voie d'extinction finale, le fumeur européen qui doit déjà subir les lugubres mises en garde imprimées en lettre de deuils sur le paquet (j'en ai ramené 2 cartouches dûment estampillées), le fumeur européen qui en fumant se met en danger est "nuit à son entourage", "risque des maladies cardiaques et pulmonaires mortelles", va "mourir prématurément", et torture ses spermatozoïdes, oui ce fumeur là semble bel et bien voué à une disparition rapide.
Rien à voir évidemment avec le fumeur évoluant dans une ville comme Casablanca, ici et nous on apprécie, c'est cendriers et fumées à tous les étages, à l'arrière des taxis, dans le bureau du banquier, dans les couloirs des hôpitaux, c'est tout kif-kif, freedom land.
La récente décision d'interdire toute fumée dans les bars et autres endroits nocturnes est bien dans l'air du temps. Cette époque où tout ce qui jadis tombait sous le sens doit à présent faire l'objet d'avertissements draconien et en grosses lettres.
Qu'est-il donc arrivée à l'espèce humaine pour que les périls les plus flagrants retombent dans le domaine de l'inconnu comme si la réalité la plus ordinaire était devenue forêt vierge?
Faut-il y voir, comme Philippe Murray, une entreprise de déresponsabilisation savantes des êtres humains par les gouvernants? En complicité avec les gouvernés?
"Comme si l'on s'entendait, sans le dire, pour redevenir tous des enfants irresponsables et fiers de l'être, et prêts à porter plainte en toute occasion pour défaut d'étiquette et donc tromperie sur la marchandise."