dimanche, septembre 09, 2007

LOLA RASTAQUOUERE OU ELOGE DE LA FEMME MAROCAINE


Le lecteur européen perché haut sur ses préjugés pourrait croire que, vivant au Maroc, on sort du champ des apparences et des phénomènes de mode comme ceux qu'on peut quotidiennement contempler sur la scène du grand théâtre du nord. Que néni, bistouri. Pas du tout, roudoudou. Si la modernité était musique l'Europe ressemblerait de plus en plus à une marche militaire et le Maroc à une symphonie de Monteverdi. Nous l'avons déjà vu précédemment, le Maroc est la version baroque de l'occident, la version technicolorisée, tridimentionnalisée, amphétaminisée du sociodrame européen, un opéra bouffe débraillé, bruyant, gargouilleux. C'est l'odyssée de l'excès, et dans les métropoles, comme ici à Casablanca, on peut à loisir observer l'homme surjouant son rôle de mâle dominant, et la femme de son côté surinterprétant de plus belle, campant sur son strapontin, french manucure, jeans-taille basse, brushing et balaillage, gemey, rouge, the devil wears Prada... c'est quoi ça d'ailleurs? un manuel de sciences sociales wahhabite?

portrait de l'homme résistant à l'émancipation féminine

Dans les 2500 ans de vie qui nous ont été accordé, à moi et mes sursinges collaborateurs ici à Casablancasylum, et qui d'ailleurs touchent à leur fin, dans ces 2500 ans de vie disions nous, nous avons eu l'occasion de dormir sous une multitude cieux et d'y fréquenter un nombre assez plantureux de femmes. Nous connaissions la femme française, ses glouglous de névrose, ses désirs de respectabilité et tout son fatras d’obsessions, l'américaine, à peu près tout aussi névrosée, avec ses fantasmes de barbie et sa vulgarité rose bonbon. Sans oublier l’anglaise, voluptueuse à tendance alcoolique, aussi imprédictible que la météorologie de son île. Mais comment imaginer ce qui nous attendait ici ? La femme marocaine. Et là, à la simple évocation de ses mots, notre main se fixe tétanisée par le déluge d’images et de parfums qui s’abat sur tout notre champ de conscience. La femme marocaine, la femme arabe ode à la vie, poème épique, allegretto roucoulant chantant la chair et l’amour. Comme on est loin du césarisme de la minceur version parisienne, et de ses exigences anguleuses. Oui, on a pas peur de le dire, la française a la fesse triste, la parisienne se dessèche, corps et âme. On pense même ici à monter une cellule de soutien au remplumage de la française. JOIN NOW! and get a free bonus t-shirt on www.feedthechicks.com
Et l'homme dans tout ça, le casablancais, qu'on connait bien ici... bah on lui dédiera une tribune entière et méritée, un de ces jours.

2 commentaires:

Rimbus a dit…

Joli billet auquel je souscris volontier. La femme marocaine matte. Elle soutient le regard de l'homme, ou si elle le détourne, c'est pour mieux faire comprendre qu'elle a perçu l'intérêt qu'elle suscite. La Parisienne passe sans voir, sa fesse triste est accompagnée d'un regard vide. La femme marocaine a aussi le feu aux fesses, il fallait le dire.

7didane la7rami a dit…

I agree à 100%