dimanche, juillet 15, 2007

L'ESPRIT DU CHAMEAU


Pourquoi le cacher, autant vous le dire, l'auteur de ce blog s'imagine souvent Zarathoustra solitaire hurlant aux cimes désertées, figure tragique du bloggeur sans lecteurs.
D'ailleurs qui parmi vous se soucie encore des écrits de ce bon vieux F.Nietzsche, philosophe au marteau, sculpteur et destructeur de la morale humaine. La morale ici on la connait, on n'échappe, ici encore moins qu'ailleurs, à sa lourdeur crastratrice, à ses austères influences. Oui aujourd'hui on peut bien vous l'avouer, le Maroc c'est l'empire de la morale, une société minée par les codes les diktats les "do and don't". Tu dois tu dois tu dois (stade primaire des trois métamorphoses nietzschéennes, l'esprit se fait chameau...) ... Epuisante, écrasante rigidité.

Et pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique : The American Dream


Et justement, s'il ne fallait citer qu'un thème pour caractériser les idées maitresses de la philosophie nietzschéene, ce serait justement celui de la morale. Nietzsche semble être fasciné par elle et en fait l'unique objet de son ressentiment ("Il faut tirer sur la morale" dans le Crépuscule des Idoles).
La morale apparait alors comme le ressentiment des faibles, ceux qui ne supportent pas la réalité telle qu'elle est, c'est à dire tragique, conflictuelle et sexuelle, champs clos de passions, de pulsions inconciliables. Faible l'homme qui accuse ses passions, ressasse ses rancunes plutôt que d'affronter la réalité. Faible est celui qui refoule ou réprime ses passions niant par là-même la réalité.
Et dans cette obsession d'enrayer le mal, dans cette caricature du bien qu'est l'homme bon, virtueux, Nietzsche ne voit qu'un "hémiplégique de la vertu".
On se calme on se calme. L'inconvénient majeur c'est qu'on écrit seulement dans les pires des météorologies, résultat : mon hypothétique audience fait déjà rougir le fer qui me marquera du signe de la Bête.
M'enfin faut vraiment ne rien connaitre à la littérature pour taxer ses lignes de noirceur, relisez Pavese, César Pavese, l'unique auteur à faire passer Cioran pour un apôtre de la béatitude et du bonheur d'être.
Mais où voulions nous en venir?
Nulle part j'ai bien peur...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pas du tout mon ami ... Comme Friedrich sur les hautes cîmes enneigées, je te contemple, tout en tentant de lutter contre l'illettrisme, douce chimère contemporaine.
Toi, Ô mon prince du désert, mon fumeur de havanne.